Mariée de force pour sauver ma famille

Chapitre 57

Soulagement.
.....

- Lâche la immédiatement !

- Va te faire voir le petit blond, laissez moi passer !

Le blondinet braque son arme sur moi en me fixant droit dans les yeux :
- Désolé mais je ne peux pas te laisser partir avec elle. Alors soit tu la relâche soit je te tue.

- Tu n'es pas le seul à pouvoir tirer. Le menacé-je.

- En effet, mes coéquipiers le peuvent tout autant.

- Abandonne Nae ! Tu es cerné ! Hurle une voix derrière moi.

Je comprend bien vite que c'en est fini de moi. Je suis pris d'assaut de tous les côtés. C'est alors que je sens un liquide venir s'infiltrer dans mes chaussures. Je rive mes yeux vers le parquet infesté d'eau qui coule sans arrêter depuis les escalier et la sortie de la cuisin. Une idée s'immerge dans mon esprit à cette vue.

- Une inondation hein ? T'aurais pas pu trouver mieux Giovanni ?

- Ferme la et rend toi !

Je m'approche de l'oreille de Lahina, toujours blottie contre moi, prend un instant pour me délecter une dernière fois de son odeur suave, du parfum qui émane de sa peau et de sa chevelure d'or. Qu'est-ce que ça va me manquer... Ce sentiment d'être invincible dès que je suis auprès d'elle. Ce sentiment de pouvoir tout combattre. Ce sentiment de sécurité. Lahina est le seul lien qui me relie au passé. Il ne me reste plus personne. C'est aussi l'unique être qui me rappelle qu'autrefois j'avais une vie apparente, elle me rappelle que je n'étais pas toujours été ce personnage fade, sans pitié. Et qu'à une époque, bien loin de maintenant, j'étais le plus heureux des hommes.

- On se reverra bientôt mon Ange. Et sinon rendez-vous en enfer... Lui soufflé-je avant de la pousser vers les bras du blond.

Je tourne sur moi-même, accroupie, tout en aspergeant tout ce qui m'entoure à l'aide de l'eau. Aveuglé et déstabilisé, je jette mon arme à la gueule de Giovanni.
je profite du moment pour foncer tout droit vers les hommes qui me barrent la route. Tout ça dans une rapidité inouïe qui m'a toujours été propre. Je parviens à sortir dehors.

Point de vue d'Alex :

- Ne le laissez pas s'enfuir ! Crié-je à plein poumon en voyant Angelo détaler dehors.

- Non, restez là ! Me coupe Gio

- Mais...

- Il y a plus important pour l'instant. Djibril est entrain d'agoniser sur le sable. Nous devons le sauver. Emmène Lahina à l'hôtel, on vous rejoindra sur place.

Sur ce, il part avec les autres en direction de la plage. Je prie fort pour que Djibril s'en sorte. C'est un dur à cuir je suis sûr que ça va aller. Pour le moment, je me concentre sur la belle brune réfugiée dans mon cou. Je sens des larmes qui viennent mouiller ma chemise. Je soulève ses jambes tremblotantes pour la porter jusqu'à la voiture. Une fois à l'intérieur, je l'installe confortablement sur le siège passager avant de boucler sa ceinture. Je démarre ainsi l'automobile. Le trajet se fait en silence cependant je me sens envahi par un sentiment de soulagement. Nous l'avons enfin récupéré. Ça a n'a pas été facile mais nous avons réussi.

Je préfère ne pas encore lancer la conversation. C'est trop tôt. Je vais simplement lui montrer mon soutien à travers des gestes. Elle décidera du moment où elle viendra se confier à moi. Je ne veux rien forcer. J'imagine à peu près ce qu'elle a pu vivre durant ces derniers jours. Il ne faut pas être un savant pour deviner que cet enflure de Nae ne s'est pas gêné pour la violer de toutes les façons possibles.
Son état émotionnel doit être cent fois pire que la fois où nous étions au QG. C'est pourquoi je ne dois absolument pas la quitter des yeux de peur que l'idée du suicide ne revienne lui effleurer l'esprit.