Chapitre 64

1.4K 126 17
                                    

Le futur héritier

Point de vue de Lahina :

- Buvons à la santé du futur héritier ! La relève de mon patrimoine et la garanti de notre lignée les Salvatera

Tout le monde lève son verre en l'honneur de ma grossesse. A peine a t-on averti monsieur Victor, qu'il s'est empressé d'organiser un dîner de famille pour célébrer la nouvelle. Nous sommes tous autour d'une table ornée de couverts, de chandelles par dessus un fin tissue en soie, interminable qui monopolise tout le salon. Mes parents, la famille de Gio entrain de rire, échanger leur joie. Ce n'est qu'un avant goût de la fête énorme que Victor projette d'organiser dans les jours qui viennent dans laquelle tous les membres de ma famille venant de Sicile seront présent . Ils sont tous ravis de me savoir enceinte, mais le plus heureux est bien sûr Victor. Il a fini par avoir ce qu'il a toujours voulu : un petit fils à chérir de sa richesse.
Il est persuadé que ce sera un garçon. Pour ma part, ça m'est égale tant que mon bébé naisse en bonne santé.
Giovanni désire aussi un fils. Il a grandi dans une atmosphère où il n'y avait que des filles autour de lui, il ne souhaite pas revivre la même chose au sein de sa famille.

Devant de moi, divers plat, petit fours défilent mais je n'ai envie de rien. Leur odeur alléchante est pour moi un supplice. Mes vomissements sont encore très fréquents, d'après le médecin ça peut continuer jusqu'au troisième mois. En temps normal, j'aurais tout dévorer sans-gêne, là je ne peux tout simplement pas

- Lahina dès demain j'embaucherai une infirmière personnelle qui s'occupera de tous tes besoins pendant cette grossesse, un suivi régulier de ta santé.

- Je suis tout à fait d'accord, je ne veux prendre aucun risque pour notre enfant. Rajoute Giovanni

- C'est une bonne idée, excusez moi je vais vérifier si tout est bon en cuisine.

En réalité ce n'est qu'une excuse, je m'adosse au plan de travail en buvant un verre. Je ne supporte plus cette atmosphère hypocrite entre mes parents et moi, comme si tout allait bien alors que c'est loin d'être le cas. Je ne supporte plus de voir ma mère se vanter des mérites d'un enfant qu'elle n'a jamais su aimer. En parlant du loup voilà la concernée munis d'un plateau vide s'avançant vers moi, elle pose le plat dans l'évier sans me quitter du regard.

- Tu es si belle ma chérie. Des fois je n'arrive pas à croire que ce bijou est sorti de mon ventre.

- S'il te plaît. Arrête ça.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Je ne fais que dire la vérité. Tu es un véritable don du Seigneur

- Pendant dix huit ans, j'ai mendier ton amour mais tu n'en n'avait que pour papa.

- Je...

- Alors maintenant que tu es riche ne viens pas faire semblant de m'aimer. Je me suis habitué à ton absence.

Toute ma vie je me suis battu corps et âme pour qu'elle m'accepte. Alors qu'aucun enfant ne devrait avoir à se battre autant pour l'amour de sa mère. C'est une chose naturelle, instinctif. Elle n'a été doté ni de l'un ni de l'autre. Je caresse mon ventre en lui disant :

- Je suis peut-être ta création mais l'une des choses que je crains le plus sur terre, c'est te ressembler.

Physiquement, je suis comme sa jumelle. On a les mêmes yeux, les mêmes traits du visage, le même sourire. En ce qui concerne l'état d'esprit, il n'y a même pas à comparer son âme est si laide. Maman est une femme intéressée qui a grandi dans le luxe depuis sa naissance et qui, un beau jour, est tombée amoureuse, s'en est allé et a laissé tout sa fortune derrière elle. Il n'y a pas une seule journée où cette dame n'a pas fait regretter à mon père sa propre décision sauf que sa rancune s'est déversé sur moi. Une grossesse non voulue qui l'a enfoncé dans les profondeurs de la pauvreté. Cette misère qu'elle hait tant.

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant