Chapitre 58

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Retour à la racine.

Alex:

Je me gare sur un parking vide près d'une mosquée où des pratiquants font des douas. Le regard fixé sur le volant, je me sens détendu malgré le silence qui plane dans la voiture. Mon passager semble toujours se terrer dans son mutisme. Je l'ai emmené sortir en voulant lui changer les idées. Mais j'ignore complètement comment m'y prendre pour lui remonter un peu le morale. J'ai peur d'être maladroit et de lui dire une sottise qui risquerait de lui rappeler les événements tragiques qu'elle a vécu.

Encore incertain, je me lance quand même :

- Je sais que tu te demandes pourquoi je t'emmène ici. Je voulais juste qu'on s'éloigne un peu de l'hôtel. Maldives est un pays charmant. Ce serait triste si on partait sans avoir pu en profiter un peu.

Je me tourne vers elle.

- Je ne t'ai jamais parler de moi. Ce serait peut-être l'occasion de faire plus ample connaissance. Tu ne trouves pas ?

Elle hoche la tête.

- Pour commencer, je m'appelle Alexandre Nyma Lundgren. Je suis suédois. J'ai un petit frère de 15 ans il s'appelle Edouard. La famille Lundgren a toujours eu des bons rapports avec les Salvatera. A notre première rencontre, j'ai détesté Giovanni.

Les yeux de Lahina s'ouvrent en grand.

- Eh oui, incroyable n'est-ce pas? Je le trouvais trop froid, arrogant et distant.

- C'est vrai que Giovanni n'est pas l'une des personne les plus éloquente qui soit. Admet elle.

Alléluia ! Elle a parlé !
Je sais maintenant ce qui pourrait l'inciter à plus s'ouvrir à moi. Giovanni... c'est évident.

- On devait avoir 7 ans à l'époque. Je l'ai vu à travers l'une des fenêtres de leur maison. Il était entrain de jouer au échec tout seul. Je l'ai rejoins. Puis on s'est disputé parce qu'il ne voulait pas de la compagnie. Les jours sont passés et j'ai fait la connaissance de sa sœur Kamila. Elle m'a parlé de lui en m'expliquant certaines choses par rapport à son amour pour la solitude.

- Pourquoi est-ce qu'il était si solitaire alors ?

- Depuis qu'il est né Giovanni a suscité la convoitise de tout le monde. Dans la plupart des cas, les autres enfants l'approchait par intérêt. Personne ne voulait connaître ce qu'il y avait au fond de lui. Les gens se concentraient simplement sur des choses superficielles, comme son physique ou sa richesse. Donc de son plus jeune âge, il s'isole. Même jusqu'à aujourd'hui. C'est difficile pour Gio d'accorder sa confiance.

- Oh je vois...

- Mes parents sont diplomates, ils ont passé la moitié de leur vie à voyager partout dans le monde. J'ai donc passé ma jeunesse avec les Salvatera. Mes parents voulaient que j'ai une vie stable malgré leur travail. Je les voyais de temps à autre. En gros c'est comme si j'étais le fils de Victor, d'ailleurs il me considère comme tel. Depuis nos 7 ans, Gio et moi nous nous sommes jamais quittés.

Je me racle la gorge.

- Bref J'ai commencé à insister pour devenir son ami pour lui prouver que tout le monde n'est pas comme ça. On est finalement devenu les meilleurs amis du monde. On formait les 3 mousquetaires avec Kamila jusqu'à ce que les parents de Gio divorcent. Kamila a rejoint sa mère en Italie tandis que Gio et moi sommes restés à Paris avec son père. On ne revoyait Kamila que pendant les vacances d'été au Portugal.

- Je ne savais pas que les parents de Giovanni avaient divorcé...

- C'est parce qu'il n'en parle jamais. Gio ne le dit pas mais cette séparation l'a beaucoup affecté. Il n'avait que 10 ans et sa relation avec sa sœur était fusionnelle.

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant