Chapitre 69

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Point de vue de Lahina:

Sortis tout droit de l'avion, valise et passeport en mains. J'insiste pour qu'on s'arrête dans le duty free pour acheter des bonbons. Nous sommes au Bangkok International Airport (BKK) de Thaïlande. L'aéroport est situé à Racha Thewa à 32 km à l'est du centre. Je me sens si petite face à ce lieu incroyable. Je ne sais plus où regarder et craint même que mon cou va se tordre à cette allure. Des lumières partout, des magasins à en perdre la tête, beaucoup de mouvements aussi. Il y a pleins de gens, de toute nationalité confondues mais la forte présence asiatique nous rappelle la destination.

Des Haribo dans la main, Giovanni est obligé de me tenir la main en m'entraînant vers la sortie pour ne pas que je trouve une autre idée. Il a l'air si indifférent à tout pour ne pas changer. Peu importe à quel point c'est beau, je ne l'ai jamais vu s'extasier. Il a grandi dans le luxe alors ses yeux sont devenus neutres par habitude. Je le plains.

Depuis que nous sommes mariés, j'ai énormément voyager en très peu de temps. Lisbonne, Portugal et même à contre cœur aux Maldives. J'ai eu ce que je voulais. Mais j'aurai aimé partager cette expérience avec quelqu'un de moins fermé.

A peine le temps de souffler, nous voilà au 57 Wireless Road, Lumpini, Pathumwan, Bangkok 10330 Thailand. Là où se trouve
The Okura prestige Bangkok, un immeuble de 34 étages composé de 240 chambres. Cet hôtel a pour signature les tons blanc et marrons et chocolats qui sont présent partout dans les appartements. Le Hall d'entrée reflète d'ailleurs cet explosion de marrons. Le marbres chocolat noir et clair du sol
Prestige suite

Au grand ballroom le mariage va se dérouler le mariage. C'est à dire aux 17 eme étages. Cette salle peut contenir aux alentours de 200 invités alors que nous ne dépasserons à peine les 70. Notre guide nous montre notre chambre, une magnifique suite aux 24eme étage.

- This is your suitcard Sir. If you want something, you can call the room...

Il continue de parler mais je ne l'écoute plus. Mes yeux sont foudroyés par le mélange de blanc et marron. Le lit est si grand qu'on peut y être à 5. La pièce si immense avec un coin canapé, un mini bar, une télé haute définition.
Je n'ai qu'un seul mot à la bouche.
Wouah.

Je me précipite vers la salle de bain. Comme je m'y attendais, tout est comme la chambre. Blanc et marron. Une énorme baignoire. Un miroir étincellent avec des leds qui le recouvrent. J'observe mon reflet en faisant un tour sur moi-même. Je n'ai jamais été aussi canon. Je sors mon téléphone de ma poche pour prendre des photos et le poster sur Instagram.

- Je n'ai jamais vu quelqu'un qui s'aimait autant.

Je sursaute en me retournant vers l'embrasure de la porte où Giovanni m'observe en souriant.
- Ce n'est pas moi. C'est le miroir. Regarde comme je suis belle dedans.

Il me rejoint en rigolant.
- Bien sûr que c'est toi. Le miroir ne peut que refléter ce qu'il y a en face.

Je souris dans son cou. Il est trop mignon. Tout va bien entre nous en ce moment même s'il m'irrite parfois avec son manque d'expression faciale.
- Je veux une photo avec toi.
- Pour montrer à tes amies à quel point je suis beau ?

Je souffle. Et c'est moi qui m'aime beaucoup ?
- Je n'ai même pas d'amis sur les réseaux. Il n'y a que toi, Alex, ma mère et c'est tout. C'est juste pour les souvenirs.

- Depuis qu'on est marié, je trouve que tu t'isole. Même si tu es engagée ça ne t'empêche pas de voir d'autres personnes à part nous tu sais.

Je détourne le regard. Je le sais bien. Mais avoir des amis dans ce milieu est plus difficile qu'on peut le croire. Les amis de Giovanni et d'Alex sont gentils avec moi quand ils dînent à la maison mais nous ne partageons pas les mêmes centres d'intérêts. Et les autres personnes n'en parlons pas. Les hommes ne m'approchent même pas dès qu'ils voient que je suis accompagné des garçons. Et les filles c'est pareille. La plupart me déteste. Le reste me craigne. Alors avec qui diable pourrais-je être amis ?

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant