Chapitre 51 ( partie 1 )

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Point de vue d'Alex ;

"Nous sommes de ceux que la rancune sépare "
...

Ce matin, le ciel semble s'être assombri. Il règne, entre les murs de cette demeure, une atmosphère glaciale, un silence pesant. Les grains du sablier s'échappent de nos mains, il ne nous reste plus beaucoup de temps. La tension est à son apogée. Cette Villa, d'habitude si accueillante, offre maintenant une ambiance électrique. Tout le monde est à bout, la fatigue se ressent de façon tellement intense, les nerfs sont tendus

Nous sommes là tous ensemble entrain d'appréhender le pire. Puisque c'est la seule chose que nous pouvons faire, nous prions ciel et terre pour qu'aucun malheur ne s'abatte sur notre chère Lahina. Même si les chances qu'elle ne soit pas blessée ou morte sont minimes.
La peur s'immisce au tréfonds de nos âmes, nous prend à la gorge, nous torture l'être et nous piétine le moindre espoir

Damien, Alyah, Djibril , Tom, Aaron et moi ainsi que plusieurs hommes de l'agence sommes réunis dans ce salon à l'égard de Lahina ne sachant pas si elle est vivante, morte ou bien blessée. Nous ne savons rien, et c'est le pire des sentiments qui puisse exister. Au moins si nous savons qu'elle est morte, nous serons fixés. Il ne nous resterais plus qu'à venger sa mémoire mais là on ne sait rien. Que ce soit l'endroit où elle se trouve ou bien l'état dans lequel elle est.

Le plus touché par cette situation est bien-sûr Giovanni. La victime s'agit quand même de son épouse. Par son bon vouloir ou par force, Lahina reste sa femme aux yeux des médias et du monde entier. Ces dernières heures, nous avons dû supporter ses multiples crises de nerf et ses sautes d'humeur qui se manifestent de plus en plus souvent. Cela dit, nous ne pouvons pas le reprocher d'être comme ça.

Giovanni pourra dire ce qu'il veut, il est tombé, éperdument, fou amoureux de Lahina. J'ai pu conclure cette intuition en l'observant durant ces 72 heures. C'est désormais plus qu'une certitude. Quelqu'un prétendant ne pas avoir de sentiments, ne réagirait pas de façon si excessive comme il le fait pour la simple disparition d'une personne qu'il dit ne pas aimer.

D'ailleurs le voilà entrain de descendre des escaliers. Tous les regards sont tournés vers lui. A sa démarche, nous pouvons voir à quel point il n'est pas bien. Son teint déjà si pâle, n'a fait qu'empirer. Il ressemble à un papier blanc vidé de toute ses couleurs, la cavité de son œil est si creusée qu'on pourrait y mettre une télécommande, ses cheveux sont ébouriffés et vont dans tous les sens, sa chemise noir déboutonnée. On peut vraiment dire qu'il a une gueule à faire lever un mort de sa tombe.

Pendant ces trois jours, il a du totaliser 15 heures de sommeil au maximum. Et cela encore en partie grâce aux somnifères que je glissais de temps à autre dans son verre. Comme je l'ai déjà dit avant, je n'aime pas utiliser ce genre de méthode mais il y a des moments où je ne peux pas faire autrement. Je n'allais tout de même pas le laisser mourir de fatigue. Sans cette intervention de ma part, il ne serait sans doute pas debout actuellement.

- Giovanni j'ai une bonne nouvelle pour toi. J'annonce fièrement

- Laquelle ?

Je m'approche de lui, et murmure à son oreille :

- J'ai mené ma petite enquête et je crois savoir où se trouve Alba

Il fronce immédiatement les sourcils. Eh oui malgré toutes ces mauvaises choses qui nous arrivent, j'ai réussi à me dégoter l'adresse d'Alba. Je continue :

- Ne dis rien à Damien pour l'instant, attendons de l'avoir avec nous.

- Qu'est-ce qu'on attend pour agir ? Allons y !

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant