Chapitre 15

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Une semaine plus tard

Une semaine, sept jours, cent- soixante-huit heures, dix mille quatre-vingts minutes et six cents quatre mille huit cents secondes se sont écoulé. Il m'arrive jusqu'à même de compter les secondes. Ça passe tellement vite, trop vite. Plus qu'une semaine et adieux Paris. Tout est trop précipité, tout est trop rapide, rien n'est lent, tous les instants de ma vie se déroulent devant mes yeux sans que je ne puisse rien y faire

Impuissante face à ces changements me voilà encore dans les rues à faire je ne sais quoi, fuyant mes responsabilités, loin de l'appartement. Je passe le plus clair de mon temps dehors, ne revenant que pour dormir et repartir de beau matin. Je prends exemple sur mon père, tiens. Durant ces nombreux jours ma mère a eu le temps de presque tout planifier que c'en est stupéfiant. Ils ont déjà trouvé la résidence où nous allons vivre, les cartons de déménagement sont également entrain de remplir la maison, ma mère a l'air tellement enchanté et pressé de partir, je me demande comment fait-elle ? Le fait d'abandonner tout ce qu'elle avait, n'a pas l'air de la derrangé plus que ça, idem pour mon père. Ils sont tous les deux réjouis de quitter la capitale, et je crois bien être la seule qui va regretter cette ville

Je ne suis pas dupe, la vitesse à laquelle ils ont eu recours pour vider nos affaires était un peu trop suspect. Mes parents avaient déjà tout prévu depuis très longtemps, je crois même bien avant nos problèmes. Ils avaient déjà les numéros à contacter, la destination, la nouvelle maison. Encore une fois, je suis la seule qui est resté dans l'ignorance et cette sensation d'être toujours différente et mise à l'écart m'agace au plus au point

Aujourd'hui, prise d'un soudain courage, je vais annoncer à Rosalinda mon départ, elle va mal le prendre, c'est inévitable malheureusement. D'ailleurs je suis en route vers le bar, la culpabilité et la peur me rongent les tripes. Sans l'aide de cette dame je ne sais même pas ce que je serai en ce moment même. Elle a participé en grande partie à nos relèvements financiers, en me donnant des salaires plus haut que la moyenne, et je suis consciente que c'était injuste pour les autres employés qui travaillaient tout aussi durs que moi, je lui avais raconter sans réels détails mes soucis, femme au grand coeur elle m'a soutenu et aider, je la considère comme une mère tout comme elle qui m'aime comme sa fille

Je pousse les portes du bar, en y entrant, la même vague d'atmosphère détendue élue maître sous ce même air mélodique que je ne connais que trop bien, ces murs sobres , classes toujours nickel, sans une tâche, d'une quelconque saleté, Rosalinda vise toujours dans l'excellence concernant la propreté et l'hygiène et je dois admettre qu'elle excelle parfaitement dans ce domaine. En parlant du loup, la voilà, sur sa place quotidien entrain d'essuyer les verres de son fidèle torchon. Ses cheveux poivre et sel relevé en un chignon, ses célèbres vêtements aux motifs traditionnelle kréol en travers de ses sublimes rondeurs qui lui donnent cette image de la parfaite mamma qui veille sur ses enfants

Je m'approche d'un mouvement lent non assurer, attendant le moindre rejet pour partir à toutes jambes, même si je sais qu'elle en serait incapable .

- Buron giorno dis-je à voix basse

Ma minuscule voix arrive tout de même à ses oreilles, elle croit rêvé en me voyant, une étincelle brille dans ses pupilles, ses sourcils se plissent sévèrement. Son attitude me laisse de marbre, je comprends tout à fait qu'elle m'en veuille, je ne lui ai donné aucun signe de vie durant ces longs jours, coupé entièrement du monde extérieur, je ne suis pas passé la voir depuis une éternité remettant toujours à demain ce que je m'apprête à lui dire en ce moment

Cependant elle me prend tout de même dans ses bras ayant laissé son occupation un peu plus loin, je la serre plus fort contre moi, si fort, tentant désespérément de trouver le réconfortant dont j'ai tant besoin d'obtenir, je me sens très seule et délaissée ces temps-ci et ce contact m'apaise, dissipe toute mes inquiétudes . On se lâche et elle me crit:

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant