Chapitre 56

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Point de vue de Giovanni :

"A quoi bon vivre si ce n'est pas auprès de l'être aimé..."

Le moment tant attendu. On est au beau fixe. Nous avons combattu d'arrache pied, chercher ciel et terre. Et le voilà enfin devant moi en chair et en os. Quelle satisfaction de le voir démuni. Et que ça me démange de le démonter. Une seule petite balle suffirait à le tuer. Mais ce n'est pas aussi facile, ça ne marche pas comme ça. Je suis aussi vulnérable que lui et je dois avant tout garantir la sécurité de Lahina avant de m'aventurer dans quoi que ce soit.

Je met au silence la douleur qui tiraille chacun de mes membres, essuie le sang qui coule sur ma joue.

Les chances que je survive sont minimes. Malgré tout je la sauverais. Et sinon je mourrais en essayant. Je délivrerais sa vie au prix de la mienne. Pas autrement.

- Tu ne sortiras pas d'ici vivant ! Hurle Nae en tirant la première balle.

Je me met à couvert en me traînant avec Djibril derrière un mur, Nae suit le pas. Djibril tire lui aussi mais sa cible est ratée ; Nae revient à la charge  en envoyant deux balles successivement.
On s'accroupit au sol, les poutres du mur en béton nous tombe sur la tête. Je charge alors mon APK et tire jusqu'à n'en plus finir dans la direction de Nae. Ce dernier se propulse de tout son long derrière le canapé à temps. Il nous a droit dans sa ligne de mire. Je me glisse alors par terre jusqu'à atteindre la cuisine ouverte directement du salon puis me jette sur la table en bois que j'utilise comme bouclier tandis que Djibril distrait Nae. Voyant que le chant est libre, je me rue vers le robinet d'eau du plan de travail pour l'ouvrir. Je reviens par la suite vers le lieu de bataille muni de la table afin de me protéger des coups de feux.

- Sors de ta cachette fils de pute ! S'écrit Djibril à l'égard d'Angelo.

- Viens me chercher enculé ! Répond le concerné.

Djibril viens se mettre à l'abrit avec moi derrière la table en me disant :

- Gio couvre moi, je vais en haut. Il y a avait du bruit, il y a sûrement Lahina.

- D'accord. Je sors en premier de la table sans arrêter mes assauts jusqu'à ce que Djibril atteint l'étage. La table se brise, les canapés sont troués, la télé ne ressemble plus à rien, le lustre tombe. J'accours vers les escaliers en suivant les pas de Djibril assez rapidement. Nae, furieux, lance des balles que j'arrive à esquiver tant bien que mal. Je m'appuie sur les rampes ensuite je parviens à me hisser en haut. Un long couloir rempli de porte m'accueille, j'en ouvre une au hasard. Il s'agit des toilettes. J'en profite pour ouvrir le robinet d'eau de l'évier et de la baignoire après avoir fermer les sortie d'eaux. Avant de quitter la pièce, je balance une bombe de gaz. Je veille bien à fermer la porte derrière moi. Après J'ouvre toutes les autres portes qui croisent mon passage jusqu'à trouver une chambre. Je pénètre à l'intérieur. Pas de trace de Lahina. Par contre la pièce comporte une douche personnelle. J'effectue la même manœuvre en ouvrant tous les points d'eaux et en fermant les sorties.  Cette maison s'écroulera sous les eaux en moins de 2 h. Au moins si nous perdons, je serais sûr que nous ne serons pas les seuls à couler.

J'entend les pas furibants de Nae dans les couloirs. Ses injures et ses râles. Alors que j'étais sur le point de quitter la salle, je reviens sur mes pas et trouve refuge dans la baignoire tout habillé. Le niveau d'eau continue de monter pendant que je patiente. Finalement les bruits s'éloignent et je n'entends plus rien à part l'eau qui déborde de l'évier. Soulagé, je sors de la douche totalement trempé.

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant