Chapitre 21

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- Vous ! Monsieur Victor ? Je m'indigne fortement, tombant de haut

Je l'avais bien aimé ! Je l'avais considéré comme un père qui ne savais juste pas mesurer sa notion de travail. Je chute, tout estime que je pouvais ressentir à son égard, partent en fumée, mon point de vue du monde s'évapore en un mirage. Le sol se dérobe sous mes jambes, je m'écroule une seconde fois. Il avait pourtant l'air si gentil ! Pas à première vue, mais il l'a été avec moi.. son humour, sa façon d'être, jamais je n'aurais pu deviner qu'un personnage aussi ingrat et livide pouvais se cacher derrière son image si serein de PDG au tête d'une campagnie à l'avenir prometteur

Et.. et son fils ?
Était-il aussi de cette catégorie ?

L'idée qu'il puisse l'être, me blesse beaucoup plus que je ne l'aurais cru. Dégoûtant, abjecte Que pouvais-je bien dire d'autre ? On ne se connais pas. Juste un client et une serveuse qui se sont rencontrés plus d'une fois, comment pourrais-je le critiquer? Sachant que je ne sais même pas son nom de famille. Et puis qui suis-je pour juger ? Mes pêché, moi, on en parle, ils sont écoeurant, ne volant pas plus haut

Je joue à la fille sage, parfaite, rien à se reprocher, digne enfant, obéissante, coqueluche, travailleuse. Mais avant d'être qualifiés de ses propos, qu'est-ce que j'étais des années plus tôt ?. Qu'en était t-il de la jeune fille, fumeuse, droguée, rebelle de l'ancienne époque ? Cette adolescente aveuglée d'amour, prête à rejoindre l'au delà si c'est pour celui qu'elle aime, prête à graver l'interdit pour obtenir un peu d'affection. Partie de moi, que j'ai bani, préférant la solution facile en déchirant les bouts de vérité, camoufler dans un coin de mon coeur à l'abri des critiques et des esprits trop coincé pour être apte à comprendre.

Je ne suis personne pour juger, je ne vaut pas mieux

Toutefois, je ne tuerai pas des gens pour ma satisfaction personnel, personne ne mérite la mort. Seul Dieu peut bâtir ce châtiment, alors que de son côté, Mr.Victor se joue de l'humain, à croire que lui ne l'es pas, il s'estime différent, et c'est bien ce qu'il est. L'humanité à au moin une once de repenti. Pas lui

- La.. Lahina ?

Le monde est petit. Entre les milliers de chef d'organisation. Il fallait que je tombe sur quelqu'un que j'aimais bien, ce même quelqu'un qui, pourtant ne prendrais aucun mal à me descendre. Toujours se méfier des apparence. Cette expression semble revenir et me narguer à chaque fois que je la transgresse. Trop naive, je n'y voyais que du feu. Quand vais-je enfin arrêter de passer au dessus des détails ? Cette incapacité à visualiser le vrai visage des gens finira par me perdre.

- Vous êtes le chef ! Mais pourquoi ? Pourquoi nous ? Qu'avons-nous fait d'aussi impardonnables pour mériter cette sentence !

Ça ne peut pas être le hasard. Enfin, je n'en sais rien. Lors de notre incarcération, un type en cagoule avait énoncé le nom de mon père, encore, Mr.Victor avait dit que c'était principalement sa faute, j'imagine que ça devait être une chose d'une extrême gravité pour atterrir dans ces circonstances. Mais quoi ? J'avais dore et déjà compris que ce 'rétablissement financiers' était trop brusque, trop beau pour être vrai, trop beau pour être réaliste.

On ne peut pas sortir du gouffre comme ça, en un claquement doigts, à moin d'avoir gagner au loto ce qui est, aussi trop improbable pour être réel. L'instant présent est lui-même pas croyable, on était censés demmenager, pas plonger dans une histoire de gang, de chef ou de quoi que ce soit.. j'ai même cru pendant un laps de temps, que c'était un rêve, avant de revoir ma maman trainer de force loin de moi, loin de mes bras. Ce qui me mit une bonne claque et m'a ramener à la réalité.

Mariée de force pour sauver ma familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant