Samedi 17 Décembre 1977.
Le bruit de la locomotive retentit. Je m'avance vers le Poudlard Express en traînant ma malle derrière moi. Je gravis les marches menant à l'intérieur avec beaucoup de maladresse dû au poids que je tire. Mes converses jaunes, que j'ai remise, foulent doucement le sol et s'arrêtent devant un compartiment. Je pose ma main sur la poignée et ouvre la porte. En m'engouffrant dedans, je fais léviter ma malle jusque dans les filets et dépose mon sac sur les banquettes. Je m'effondre dessus en sortant mon Walkman pour lancer une cassette des Rolling Stones. Les filles s'installent à mes côtés et sortent des occupations pour ce long voyage. Par miracle, les Maraudeurs restent à Poudlard et ne viendront donc pas nous embêter. Mes dents se serrent en repensant à Sirius embrassant cette fille. Je me concentre sur l'instrumental de Paint It Black et m'assoupis bien vite.
Mon corps se fait durement secouer et j'ouvre de mauvaise grâce les yeux. Pourquoi me réveille-t-on ? Je fais le tour du compartiment et tombe sur la porte ouverte avec la Dame qui vend les bonbons. Attrapant ma bourse au passage, je me jette sur le chariot et fais mon stock pour les quatre heures restantes. Je me repose sur la banquette verte pomme et déballe ma Chocogrenouille pour la fourrer dans ma bouche. Le chocolat fond dans ma bouche ce qui me fais m'affaler un peu plus. Je sors un de mes livres de mon sac et me plonge dans la lecture.
« - Je vais faire ma ronde », nous prévient Lily avec son insigne de Préfète-en-Chef accroché sur son torse.
On hoche toutes passivement la tête. La porte du compartiment se referme dans un petit bruit pour se rouvrir quelques secondes plus tard. Je relève la tête prête à crier sur l'intrus mais mon regard croise celui de Nathan ce qui me radoucit. Il s'installe nonchalamment à la place de Lily qui se trouve à ma droite et pose sa tête sur mon épaule.
« - Qu'est-ce que tu viens faire ici ? Je demande en fronçant les sourcils.
- Personne ne voulait me servir d'oreiller dans mon compartiment, il se plaint.
- Je sais que je te manquais, je lui dis malicieusement.
- Tu m'as mis à jour. »
Je rigole et recommence ma lecture avec Nathan à moitié avachit sur moi. Mes yeux sont lourds, je pose mon roman à ma gauche et ferme les yeux. Je sens ma tête tomber sur celle du châtain. Après un moment, j'entends une voix m'appeler.
Je papillonne des paupières pour tomber sur un visage presque collé au mien. Je pousse un hurlement avant de me reculer ce qui me fais me cogner la tête contre le mur. Je gémis de douleur en massant mon crâne alors que les filles rigolent sur les banquettes et que Nathan est roulé en boule par terre sans pouvoir respirer.
« - Je vous déteste, je peste.
- Mais non c'est faux tu nous aimes », articule la rousse.
Je grogne en rangeant mes affaires sachant que nous allons bientôt arriver à Londres. Je remonte mon jean et réajuste mon pull ainsi que mon écharpe. Le train ralentit de plus en plus avant de freiner brutalement. Nathan se relève enfin et me prend dans ses bras avant de repartir dans son compartiment. Je fais tire ma malle à ma suite et sors du compartiment. Je croise Regulus mais me retiens d'aller le voir. Personne ne doit savoir que nous nous parlons. Je me fraye un chemin tandis que les filles me suivent. Quand j'atterris enfin sur le quai, je saute dans les bras de mes amies. Je n'aurais jamais pensé qu'on pourrait de nouveau être proche avec ce que j'avais fait à Lily.
« - On s'écrit ? Je questionne mal à l'aise.
- Bien sûr que oui, répond Mary. D'ailleurs, je vous invite pour le Nouvel An !
- Je demanderais à mes parents si je peux venir car nous partons une semaine au ski, je leur apprends.
- Je ferais comme Cassie, continue Lily.
- Pareil pour moi mais c'est quoi le ski ? Interroge Marlène.
- Je t'expliquerais la prochaine fois, je dois rejoindre mes parents. »
Je leur embrasse la joue à chacune puis tire ma malle jusqu'à la barrière que je franchis. Je retombe dans King's Cross et cherche du regard mon père et ma mère. Je les trouve un peu en recule et me précipite vers eux, je lâche mes affaires et leur saute dans les bras. Ma mère rigole joyeusement et mon père me sert fortement.
« - Tu nous as manqué ma chérie.
- Vous aussi, j'ai pleins de choses à vous raconter, je dis en sautillant.
- Tu nous expliqueras tout ça dans la voiture », répond mon père en prenant ma malle.
Je mets mon manteau Moldu et les suis vers le parking. Bagheera s'agite dans sa cage pour sortir mais étant dans le Londres Moldu, je ne peux pas la libérer comme ça. Mes affaires dans le coffre, nous nous dirigeons vers la maison. Je leur raconte ma réconciliation avec les filles et ils me félicitent mais me posent beaucoup de questions quand je parle de Nathan et des Maraudeurs. Ce sont des garçons et ils ont espoirs qu'un jour je sois en couple. Je rigole en leur répondant que ce n'est que des amis. On arrive une heure après à la maison et j'ouvre la cage de Bagheera qui part se dégourdir les ailes. Quand nous sommes à l'intérieur et que je sais que personne ne peut me voir, je sors ma baguette et fais léviter ma malle jusque dans ma chambre au premier. Je me jette sur mon lit et enclenche mon tourne disque. Les Beach Boys retentissent et je range mes affaires d'un seul sort.
Je redescends car nous allons dîner. Je m'installe à ma place et me sers avidement des pommes de terre et du poulet rôti.
« - C'est bien une chose qui ne changera jamais chez toi, tu manges pour quatre », rigole mon paternel.
Je lui tire la langue et pique ma fourchette dans mon assiette et la fourre dans ma bouche. Je complimente ma mère pour ce délicieux repas.
« - Tu devrais faire ta valise car nous partons demain matin au ski », prévient mon père.
Je hoche la tête en pensant que je vais devoir amener Bagheera avec moi. Elle a l'habitude du froid mais n'a pas l'habitude des alentours en montagne. Je vais devoir la surveiller d'un peu plus près. Une fois le repas fini, je remonte dans ma chambre et sors une valise moldu assez grande. Je lance un sort et deux minutes plus tard, elle est prête. Les cadeaux sont bien emballés et j'enverrais de là-bas ceux de mes amis. En sortant de la douche, j'enfile mon pyjama et souhaite une bonne nuit à mes parents avant de m'enrouler dans mes couettes. Ma maison m'avait quand même manqué.
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Fighting The Storm
FanfictionUne année de répit avant de se faire projeter en plein cœur de la guerre. Tous droits réservés. ©2017 Sukeine #1 dans la catégorie SiriusBlack