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Vendredi 3 Mars 1978.

Cela fait maintenant presque un mois. Rien n'a changé si ce n'est que je m'enfonce littéralement dans le travail ne voulant pas penser trop à eux. Nous commençons la journée par trois heures de sorts informulés avec McGonagall avec de la Métamorphose Humaine. J'ai agréablement augmenté mes notes, même si je garde certaines difficultés. Un garçon de Serdaigle occupe la place à côté de la mienne. Cela me permet de me concentrer exclusivement sur les cours et non plus sur les discussions de mes amis. Je relance une dernière fois le sort que nous venons d'apprendre avant que la sonnerie ne se mette à retentir. Je range mes affaires à grande vitesse pour aller en DCFM avec Sirius sur mes talons.

Je me sens tirer en arrière et je m'apprête à crier contre mon petit-ami d'arrêter mais je me retrouve nez à nez avec la baguette de Evan Rosier. Je me fige nette et essaie d'attraper la mienne dans ma poche mais ses petits copains m'arrêtent avant. Je cherche désespérément les garçons des yeux ou bien les filles mais aucun n'est présent. Le Serpentard s'avance beaucoup trop près de moi et mes poings se serrent automatiquement.

« - Alors petite fille fragile, comment vas-tu depuis que mes chers amis ont tué les cafards que te servent de famille ? » Me lance Rosier.

Il a osé. Je lui envoie mon poing dans le nez et il s'écroule par terre. Je lui saute dessus en continuant de le rouer de coup. Il n'arrive pas à se défendre au corps à corps mais je sens ses amis qui essaient de m'envoyer des sorts mais ils sont miraculeusement arrêtés avant de m'atteindre. Je ne cherche pas à comprendre et défoule toute ma colère sur le Serpentard qui n'arrive que peu à me toucher. Des bras enveloppent mon corps et je suis tirée en arrière alors que je me débats. Je n'en n'ai pas fini avec cette ordure. Je le vois ramper puis partir en courant. Je lui hurle des insultes mais une main se place devant ma bouche.

« - Arrête sinon tu vas avertir les profs », scande Nathan.

Je m'immobilise et me tourne vers lui. Je commence à trembler en sentant les émotions arriver. Je me jette dans les bras de mon ami tandis que des larmes coulent sur mes joues. Il me frotte le dos sachant qu'il ne peut rien faire de plus pour calmer ma peine. Il m'entraîne doucement vers ma salle de cours pendant que je sèche mes yeux. On arrive juste avant que le Professeur ne ferme la porte. Je rentre doucement et Nathan me fait un petit signe de la main pour m'encourager. Je m'assois à la seule place de libre qui se trouve au fond à côté de Peter. Il me demande en chuchotant si je vais bien et je lui dis de ne pas s'inquiéter.

Le cours de DCFM commence et je ne me concentre que sur cela. À la fin de l'heure, Mary et James se précipite vers moi me harcelant de questions pour savoir si je vais bien et pourquoi je suis arrivée en retard. Je balaie leurs questions d'un geste en leur disant que j'y répondrais dans la Grande Salle. Nous partons tous ensemble manger. Je m'installe à la table des lions en cherchant Rosier. Il n'est pas présent, je ne pourrais donc pas admirer mon œuvre.

« - Maintenant explique nous pourquoi tu as un œil au beurre noir », s'énerve Sirius.

Je sais que ce n'est pas contre moi qu'il est en colère mais sur le pourquoi j'ai ça. Je leur explique donc. Mary et Lily sont indignées, Marlène joue avec sa baguette rouge de colère, James et Remus serrent les poings, Peter peste méchamment quant à Sirius, il n'est plus là. Il est en train de se diriger droit vers la table des Serpentards plus particulièrement sur Evan Rosier qui vient d'arriver. J'essaie de le retenir mais il dégage son bras de mon emprise. Je n'ai pas le temps de réessayer qu'il plonge sur le Sang-Pur. Il le plaque à terre en le rouant de coup. Les Professeurs se précipitent sur eux pour les séparer alors que leurs amis respectifs commencent déjà à se taper dessus. Je vois James en train de frapper Mulciber, Marlène envoyer son poing dans la figure de Avery avec l'aide de Mary, même Remus se bat avec Wilkes. J'essaie de les arrêter avec l'aide de Lily et Peter mais aucun ne nous écoute.

Dumbledore lance un sort et les Gryffondors et Serpentards sont envoyés doucement des côtés opposés de la Grande Salle. Je me précipite sur mes amis pour vérifier leur état. Ils ont tous des bleus et hématomes mais se portent bien. Je souffle de soulagement alors que Lily rouge de colère commence à leur crier dessus pour leur comportement primitif. J'aperçois notre Directrice de Maison, dans le même état que ma meilleure amie, se diriger droit vers nous. Elle se poste, les poings sur les hanches, devant eux. Je la vois essayer de regagner son calme avec beaucoup de mal.

« - Sachez que vous me décevez beaucoup jeunes gens. Attaquez vos camarades en plein milieu du déjeuner, elle dit sévèrement en faisant un geste de la main pour interrompre Sirius qui essaie de se défendre. Pour avoir osé faire ceci et agresser d'autres élèves, vous aurez des retenus avec Rusard le lundi, mardi et vendredi pendant deux mois minimums. Bien entendu je vous retire cinquante points chacun. »

Elle repart sans rien ajouter de plus. Je tourne mon regard vers le sablier de Gryffondor et vois les Rubis disparaître. Je me décompose quand je me rends compte que si nous restons aussi bas, nous sommes en quatrième position pour la coupe des maisons même si notre équipe à gagner son match contre Poufsouffle. Je fais volte-face pour trouver les cinq fautifs mal à l'aise.

« - Ils vous a pris quoi sérieusement ? Je n'avais pas besoin qu'on me venge ou je ne sais quoi ! C'était immature ce que vous avez fait, je leur dis froidement. Si on avait pas été dans la Grande Salle, vous seriez bien plus amochés que ça. Dois-je vous rappeler que c'est des Mangemorts en puissance et qu'ils utilisent des sorts dont on ne connaît même pas l'existence ? »

Remus, Mary et Marlène baissent les yeux mais James et Sirius répliquent vivement que de toute façon ils se battront contre dès leur sortie de Poudlard. Je ne les laisse pas finir et leur claque l'arrière du crâne avec ma main. On se remet correctement à table pour finir de manger. Je passe tout le repas à déblatérer sur le livre 1984 de George Orwell avec Peter qui l'a lu aussi. Il le cache un peu mais il a une passion pour la lecture que je partage aussi.

« - Maintenant, on va en Sortilège donc bougez vos fessiers », dit Lily en colère.

Nous prenons tous nos sacs puis nous suivons Lily. Sur le chemin Peter et moi continuons notre discussion sur 1984 et comment ce livre nous fait prendre conscience de beaucoup de choses. En rentrant dans la classe, je pars m'asseoir au côté de Nathan. Je me concentre entièrement sur le cours car nous venons de finir les sortilèges informulés et nous allons commencer, en parallèle au cours de base, la magie élémentaire. Nous passons l'heure à voir la théorie que je note proprement sur un parchemin pour pouvoir tout retrouver facilement. Quand le cours se finit, je salue mon ami et pars retrouver Peter pour débattre encore un peu en allant en Botanique. Lily nous suit en menant à la baguette les cinq autres.

On rentre dans la serre numéro deux et comme à notre habitude, Mary et moi nous plaçons au fond. Nous étudions une plante des plus bizarre pour une Née-Moldu comme moi. Je vois du coin de l'œil les Maraudeurs et les Serpentards se fusiller du regard. Par miracle, les deux heures se passent sans qu'une de nous deux ne se fassent arracher un bras.

Mary, Marlène et Sirius remontent ensuite dans la Salle Commune alors que je me dirige avec les autres vers notre dernier cours qui n'est autre qu'Histoire de la Magie. Je n'ai même pas le temps de m'installer que j'aperçois déjà James et Peter à moitié endormis sur leur table. Je reconnais que pour un vendredi de seize heures à dix-huit heures il y a mieux. Je retrouve Nathan et nous commençons notre habituel pendu.

« - Je t'ai pas remercié encore pour ce que tu as fait pour moi ce matin, je commence à l'intention de mon ami.

- C'est rien Cassie, quand je vois une jeune demoiselle en détresse je viens à sa rescousse. J'ai un peu de Gryffondor en moi je l'avoue, se lamente-t-il.

- Même je te remercie Nathan, je dis en rigolant à son humour. Sans toi je n'aurais pas pu bien amocher cette enflure. »

Il me répond par un simple clin.

Fighting The StormOù les histoires vivent. Découvrez maintenant