Chapitre 25 : L'autre personnalité

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Les larmes dévalant avec lenteurs, Eren n'arrivait pas à stopper ses perles amères. Il renifle et essuie ses joues et ses yeux mais rien ne les arrêtent, échouant sans cesse à sa quête, il laissa tomber. Le brun quitta les bras du noiraud et s'échappa de la chambre en courant sans que personnes ne réussissent à l'empêcher de partir. Il courait dans les couloirs de couleur uniforme, plusieurs personnes du corps soignant lui interdirent de courir mais il n'en faisait rien. Eren était perdu, il ne savait plus si s'était lui ou ses poursuivants qui les avaient tué, tout tournait dans sa tête lui donnant une affreuse migraine, synonyme pour lui de s'endormir pour laisser place à quelqu'un d'autre. Quelqu'un de plus fort que lui, qui peut mieux encaisser les piques, les insultes et les blessures. Son évanouissement ne tarda pas, il tomba au sol sans personne pour l'aider car il s'était réfugié dans une des cabines des toilettes pour homme. Vingt minutes passèrent, son corps restait inerte jusqu'à ce que, finalement, ses doigts de la main gauche tape frénétiquement contre le sol, créant un rythme. En peu de temps, le corps du brun se releva, il sortit pour se regarder dans le miroir. Eren passa ses fins doigts sur les contours de son visage, prenant plaisir à retrouver possession de ce corps qui lui avait manqué.

« - Dommage qu'il soit faible, sinon ça aurait été le corps parfait ! » Se vantât-il.

Il regarda ensuite ses cheveux tous décoiffés. Il pesta en les aplatissant correctement mais rien n'y faisait, ses cheveux étaient et resteraient des cheveux rebelles. Il regarda les vêtements qu'il portait en cet instant et, à la découverte de celle-ci, il fracassa le miroir en face de lui avec son poing, il en avait plus qu'assez de porter ces vêtements. Chaque années, quand il se réveillait, il portait ces affreux habits d'hôpitaux, il maudissait Eren d'être aussi faible physiquement comme mentalement. Reprenant peu à peu son calme, il quitta les toilettes pour retourner dans la chambre qu'il partageait avec son cher policier, Livaï Ackermann. Mais quand il arrivait près de la porte, le brun aperçut une jeune fille de son âge, cheveux courts noirs comme ceux de son policier, triturant le sac à main qu'elle portait sur son épaule droite. Quand le brun reconnu la personne, il se jeta bras ouvert sur elle, ne pouvant retenir sa joie. La jeune fille, surprise, projeta l'inconnu qui lui avait sauté dessus avant de se rendre compte de la bêtise qu'elle venait de faire. Mikasa s'excusa immédiatement auprès d'Eren qui, lui, était en train de rigoler à plein poumons.

« - Toujours aussi forte à ce que je vois, ma petite Mikasa ! Ricane le brun en se relevant.

- Euh, Eren ? Demande Mikasa, C'est bien toi ?

- Tu ne reconnais même pas la personne qui cohabite avec lui alors que ça fait des siècles qu'on se connaît ? S'enquit le pseudo Eren.

- Attends... Ne me dis pas que... Putain !

- Contente de me voir à ce que je vois. Fit-il, mécontent du visage que lui montre la noiraud. Bon, vu que ma présence est si inconfortable, je vais jouer la comédie et interpréter le rôle d'un enfant de dix-neuf ans qui a perdu ses parents à son jeune âge, comme je le fais si souvent. » Finit le brun.

Il termina sur cette phrase, laissant Mikasa insatisfaite. Ouvrant ensuite la porte, le brun rentra dans la pièce où toutes les personnes qui s'y trouvaient, se retournèrent vers lui. La rousse s'était jetée sur lui en le décoiffant avec ses poings, lui faisant subir une horrible torture. Il se dégagea finalement en la poussant légèrement, ensuite, ses yeux parcoururent tous les visages souriants qu'il n'avait jamais entraperçu pendant toute sa misérable vie. Il se courba vers l'avant et présenta ses excuses pour être parti aussi précipitamment, les laissant dans l'incompréhension totale. Chacun accepta et partit sans rien demander de plus, Mikasa osa, après, de rentrer dans la pièce où il ne restait maintenant plus qu'Eren et Livaï. Elle ferma la porte derrière elle, activant un soupire qui provenait du brun.

« - Quelque chose ne va pas, Eren ? S'enquit Livaï.

- Qu'est-ce qui vous prend tous à m'appeler Eren ! Je ne suis pas ce foutu gosse de merde, bordel. J'en ai marre de le répéter ! » S'énerve-t-il en s'accroupissant au sol et posant ses mains sur son visage fatigué.

Mikasa, affolée, se précipite vers Eren et lui chuchote.

« - Mais qu'est-ce qui te prends de dire ça devant un étranger, surtout un policier.

- Attend, je lui ai lancé des milliers de perches pour qu'il comprenne mais on dirait qu'il est lent du cerveau, alors faut bien que je mettes au clair. Si tu ne veux pas que je révèle tout, casse toi et m'énerve pas. » Continu de chuchoter le brun.

Mikasa n'osa pas rajouter un quelconque commentaire. Elle se releva, suivi du brun. Livaï peinait à suivre et se questionnait toutes les cinq secondes avec des questions sans réponses, mais une seule restait engrené dans sa cervelle et il risqua à la poser.

« - C'est bien de dire que tu n'es pas Eren mais si tu ne veux pas que je t'appelle comme ça, il faudrait que tu me donnes ton nom. Posa calmement Livaï.

- Oh ! Enfin tu me l'as pose cette foutue question, j'ai cru que tu voulais rester dans le mystère et l'incompréhension totale. Se moqua le faux Eren. Je te donne le plaisir de m'appeler Yume.

- Attends. Yume ?! C'est pas un prénom de fille ça ? s'indigne le noiraud, abasourdi par cette réponse.

- Tu croyais que c'est parce que j'habite dans un corps de mec que je suis forcément de sexe masculin ? Punaise. C'est dommage, j'suis une fille ! S'exclame fortement la prénommée Yume. Mikasa ?

- Quoi ? Répond Mikasa un poil énervée.

- Tu peux nous ramener deux cannettes de soda ? J'ai soif. Et si il n'y en a pas, prends de l'eau, s'te plaît. » Ordonne Yume avec un visage ferme.

Malgré sa colère, Mikasa partit directement chercher les boissons laissant Yume et Livaï seuls, l'un en face de l'autre. L'un était ennuyé par la situation et l'autre, en train de mettre ses idées à jour. Finalement, le brun souffle et se mets à taper du pieds ce qui empêche Livaï de se concentrer.

« - Tu peux pas arrêter de faire du bruit ? J'essaye de mettre de l'ordre dans ma tête et tu ne m'aides pas vraiment avec le vacarme que tu fais. S'énerve Livaï.

- C'est le nain qui me fait la leçon, j'aurai tout vu. Si tu veux parler de cette façon à quelqu'un, ce n'est pas à moi que tu devrais le faire. Dit-elle en remettant ses cheveux qui tombe sur le dessus de son crâne. J'ai énormément d'infos sur toi et puis, je sais que ma force, enfin, la force de cette lavette, ne peut rivaliser avec la tienne. Mais le truc, c'est que t'es en plein traitement et que si tu fais un geste brusque, t'es dead. Elle trace un trait horizontal vers sa gorge quand elle termine sa phrase.

- Tch, on dirait que t'es une fille de la mafia avec ton tic de langage.

- Toi aussi avec ton "Tch" que tu sors à tout bout d'champs. Question tic t'es pas mieux. Renchérit Yume.

- Tu sais que tu m'énerves ?

- Oui, je serais pas moi sinon. Elle tourne sa tête, parcourant la chambre des yeux. Y'a pas des jeux d'société ici ? J'm'ennuie grave.

- Et moi j'ai l'impression d'avoir une deuxième Hanji devant mes yeux. »

La discutions s'arrête quand la porte de la salle s'ouvre, montrant Mikasa avec deux cannettes de soda et une bouteille d'eau. Elle lance nonchalamment le premier soda en direction de Yume puis elle s'approche de Livaï pour lui donner la bouteille. La brune ouvre sa cannette et boit son contenu entièrement, elle tend sa main vers Mikasa, pensant que l'autre cannette était aussi pour elle mais elle eut la mauvaise surprise de voir la noiraud boire le soda devant elle. Yume pesta mais ne fît aucun commentaire. 

Soudain, les trois personnes renifent l'air qui les entoure. Une odeur de brûlée filtrait à l'intérieur de la pièce puis une chaleur étouffante envahouit toute la chambre. L'alarme incendi s'enclanche immédiatement, donnant aux trois l'impulsion de boucher la fente de la porte avec les draps des lits. Mikasa ouvrit ensuite la fenêtre mais se rendit compte qu'ils était aux cinquième étages de l'hôpital, donnant l'impossibilité de sauter dans le vide. Comment est-ce que Yume, Mikasa et Livaï vont pouvoir sortir de la chambre pour échapper aux flammes ?

Je vais t'arrêter... [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant