Chapitre 27 : Le sentiment de trahison

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Triturant ses doigts, le fessier posé sur une chaise, Yume n'arrivait pas à se calmer. Le pire de tous les scénarios était en train de se produire. Elle se trouvait au commissariat de police et en plus, dans une de leurs salles d'interrogatoires. Déchirant la peau de ses lèvres, Yume regarde tous les recoins de la salle jusqu'à remarquer un trou de souris.

« - Je pourrais peut-être agrandir le trou pour pouvoir m'échapper d'ici ? Sauf qu'il y a surement des caméras dans cette pièce. Comment est-ce que je pourrais faire ? Réfléchit Yume. Attends ! Ne me dis pas qu'il y a des micros ? Ils vont me prendre pour une folle surtout que je suis dans un corps d'homme alors si je dis que je suis une fille, ils vont soit penser que je suis transgenre soit que je suis totalement folle. Quel déroulement. »

La jeune fille n'arrive pas à se calmer et cherche toujours un moyen de s'enfuir, abandonnant l'idée du trou de sourire semblant être totalement ridicule après avoir réfléchit sereinement. La porte s'ouvre dans un fracas, surprenant Yume au plus haut point. C'était Livaï, alors la brune relâcha tout ce stresse inutile. Elle se repositionne correctement sur son siège pendant que Livaï s'installait en face. Il pose ses avant bras sur la table tout en respirant bruyamment, il n'était toujours pas remis même si il pouvait maintenant marcher sans aide. 

« - J'ai quelque chose d'important à dire à Eren, Yume. Est-ce que c'est possible que tu puisses partir pour qu'on parle tous les deux ? S'il te plaît. Demande Livaï calmement.

- Pff, y en a que pour sa paume à ce pauvre type. J'suis toujours celle qu'on ne remarque pas ou qu'on rejette. S'énerve-t-elle légèrement. J'vais le faire puisque ça à l'air urgent mais la prochaine fois, je le ferais pas.

- Je te remercie Yume. » Conclut Livaï, le visage tiraillé.

Yume demanda avant tout d'aller au toilette pour laisser la place à Eren, le noiraud l'accompagna pendant le chemin mais n'entra pas à l'intérieur. Il entendit quelques gémissements puis un fracas. Livaï se dépêcha d'aller voir si tout allait bien et découvrit, en ouvrant la porte de la cabine, Eren étendu sur le sol froid, le visage déformé par la douleur. L'homme de 32 ans se précipita de le porter sur son dos et de l'emmener dans la salle de repos du commissariat. Il patienta deux-trois heures en surveillant chaque faits et gestes de l'endormi. Voyant que même après ce temps, le brun ne se réveillait pas, Livaï sortit de la chambre après avoir un peu caressé la main d'Eren. Dès qu'il sortit, plusieurs personnes se sont rassemblées autour de lui avec des bouquets de fleurs, des chocolats en tout genre ou encore des larmes pleins les yeux. Chacun s'était agrippé à Livaï, contant combien ils étaient inquiets et qu'il devait faire beaucoup plus attention à lui. Même sa mère, qui était très occupée, avait pris deux jours de congés pour rester avec son fils adoré. Livaï qui espérait pouvoir échapper au pire, essaya de s'écarter du groupe mais malheureusement, Hanji sauta sur lui ce qui donna le départ aux autres pour faire un câlin générale que Kuchel rejoignit plus tôt.

Livaï n'arrêtait pas d'appeler au secours, étouffant à cause de toutes ses masses. Finalement, ses coéquipiers le relâchèrent un peu deçus que le noiraud ne leur ai pas rendu leur câlin. Après ce moment chaleureux, chacun était reparti à leurs occupations y compris Livaï qui se rendit directement dans son bureau accompagné par Kuchel.  Ils entrèrent à l'intérieur de la pièce puis commencèrent à discuter de plusieurs sujets qui si on les raccordaient, n'avaient absolument aucun lien.

Dans le coin d'Eren, le jeune garçon avait enfin ouvert les yeux. Il s'attendait à être dans un lit d'hôpital puisque c'était là-bas qu'il s'était évanoui mais le décors était tout autre. Il inspecta la pièce après s'être mis sur le dossier du lit où il reposait, les murs étaient peints en bleu avec des autocollants formant des petites personnages. Le sol était du carrelage et il y avait au moins cinq lits identiques au sien dans la pièce. N'ayant aucun repère concret d'où il se trouvait, Eren commença à se cacher sous les draps du lit tel un petit enfant effrayé. Le drap bougeait sous les tremblements du brun qui n'arrivait pas à les contrôler, se réveiller seul dans un endroit inconnu ne lui disait rien de bon. Du vent enleva le drap qui couvrait Eren, qui n'avait pas pensé à le retenir dans ses mains. Il dirigea ses yeux vers la fenêtre et découvrit sa meilleure amie, Annie.

« - Annie, où est-ce que je suis ? Comment est-ce que tu as fait pour savoir que j'étais dans cet endroit ? Eclaire moi, s'te plait ! Stresse Eren.

- T'es dans un commissariat grosse pelle ! Tu aurais pu remarquer qu'il y avait un insigne de la police juste à côté de toi. Répond calmement Annie. On a pas le temps de papoter pour l'instant, il y aura bientôt des keufs qui vont arriver dans la chambre, alors vaut mieux se dépêcher ! » Dit-elle en jetant une épaisse corde à Eren.

Eren enroula la corde au tour de sa taille l'accrocha avec le pied du lir le plus proche, il fit de même avec la corde qui tenaient Annie. Ils n'attendirent pas très longtemps avant de descendre par la fenêtre. Arrivé en bas, les deux coururent comme si leur vie en dépendait. Ils tournaient dans plusieurs carrefours avant de se retrouver devant l'appartement où logeait Armin, Mikasa et Eren. Annie toqua à la porte puis entra quand Armin l'avait ouverte suivit de près par un Eren essouflé. Les trois s'installèrent sur le canapé du salon où Mikasa les rejoigna avec quelques apéritifs.

« - Eren, commence Annie, il ne faut jamais que tu ne fasses confiance à un policier. Ils sont juste là pour nous détruire, nous priver de nos bien-être. Je te préviens, ne refais plus jamais confiance à la police, sinon tu es sur d'aller directement en taule. » Termine-t-elle, coléreuse.

Personne ne l'avait contre-dite, sachant que ce qu'elle disait été complétement juste, rien que par son passé à elle, il ne pouvait qu'être d'accord. Eren pensait pourtant très profondément qu'il pouvait faire confiance à ce policier, Livaï. Mais apparament, lui aussi l'avait trahi et il allait bientôt le regretter de lui avoir fait cet affront. Il en payera peut-être de sa vie. 

Je vais t'arrêter... [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant