Chapitre 28 : l'évanouissement du corbeau

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J'étais dans mon bureau, reprenant peu à peu le travail que j'avais loupé depuis plusieurs jours déjà. Hanji m'avait demandé de l'appeler si je ne me sentais pas bien, j'ai l'impression d'être traité comme un gamin de collège alors que j'ai quand même trente-deux ans ! Toutes cette paperasses que je dois remplir, c'est horrible. J'aurai du continuer de travailler au lieu de prendre soin d'Eren. Attend ! Je me redresses subitement de ma chaise. Eren doit encore attendre dans la salle de repos du commissariat ! Il faut que je le vois pour voir si, lui, il va bien. Je sors comme une furie de mon bureau et ouvre la porte de la salle de repos. Essoufflé, je reprends mon souffle un instant puis je me redresse légèrement.

« - Je suis désolé Eren ! J'étais occupé à ... Eren ? T'es où ?! »

Je me suis mis à paniquer, je ne le voyais pas dans la salle. j'ai cherché dans chaque recoins comme quand ma mère a disparu. Pourquoi est-ce que tout la monde doit disparaître autour de moi ? Je me suis dirigé vers la fenêtre, qui était ouverte. Je ne l'ai pas touché, j'ai juste examiné. Je suis ensuite sorti de la salle dans le calme, je ne voulais pas donner une charge en plus à mes collègues, la seule avec qui je peux faire ça, c'est Hanji. J'ai pris quelques minutes avant d'arriver devant son bureau. J'ai toqué sur la porte puis y suis entré. Hanji leva énergiquement sa tête vers moi et quitta directement les feuilles qu'elle remplissait il y a peu. Elle s'est postée devant moi, sourire au lèvre alors que j'avais des traits sérieux sur le visage. 

« - Hanji, Eren a disparu de la salle de repos, son visage se décomposa directement, mais avant que tu ne te morfondre sur toi-même et qu'ensuite tu avertisses toute la population, j'aimerai que tu appelles la police scientifique. Il y a quelques choses qui me tracasse sur cette disparition.

- Je veux bien appeler la police scientifique mais combien de personnes doivent venir et pourquoi ? Elle me regarde en levant les bras près de sa tête et en mettant ses mains à plat. Je ne suis pas dans ta tête, je ne peux pas deviner les informations toute seule.

- Le mieux serait d'avoir maximum quatre-cinq personnes de l'équipe scientifique, j'aimerai qu'ils analysent la fenêtre qui est ouverte. L'informais-je

- C'est plus claire comme ça ! Je vais tout de suite les appeler pendant que toi, tu fais en sorte que personnes n'entrent dans la pièce. »

Dès qu'elle s'est mise à appeler, je suis sorti de sa salle pour me poster devant celle de repos. Mes collègues qui passaient devant moi, ce questionnaient sur le fait de pourquoi je bloquais la salle avec en plus, une posture de videur. Je suis resté comme ça pendant quarante putain de minutes, juste le temps pour que les cinq personnes de la police scientifique n'arrivent en courant. Je me suis complétement lâché quand ils sont apparus dans mon champ de vision, tellement que j'avais été crispé, mes muscles me lançaient de partout et Hanji m'a tout de suite proposé de m'assoir sur la chaise la plus proche. Sans mon consentement, elle est venue me masser les épaules et le haut du dos.

« - J'ai l'impression de retourner des années plus tard. Commence Hanji avec un ton mélancolique. Avoir en charge un garnement de mon âge pendant ma période de stage ici, un petit Livaï qui n'arrêtait pas de s'enfuir et de retomber à chaque fois en enfer. Tu étais vraiment une teigne à l'époque de tes dix-huit ans. 

- Et encore, tu n'as pas vu le pire. Soufflais-je. J'étais encore pire quand j'étais encore plus jeune mais là, ce n'est pas vraiment le moment pour ressasser le passé.

- T'as raison, vos mieux se concentrer sur les événements du présent ! Dit-elle en sautant légèrement sur le côté, faisant tomber sa tête devant moi.

- Dégage de ma vue, sinon je pense que je vais attraper une maladie contagieuse. »  

Elle s'est mise à rigoler à pleins poumons me faisant lâcher un petit sourire bienveillant. Pile après, la police scientifique sort de la salle de repos avec des échantillons dans leurs bras couvert par une combinaison blanche. Je vis Petra au loin avec un visage surpris, tout en se dirigeant vers nous. J'ai demandé à Hanji de partir pour qu'elle ne fasse de commentaires désobligeant sur la manière que Petra se comporte avec moi. Dès qu'elle fut parti, l'autre arriva devant moi, toujours assis sur la fameuse chaise, trop flemmard pour bouger. Elle me dit bonjour avec une voix toute docile et dirige son regard vers Hanji, furibonde de ne pas pouvoir rester pour faire ses remarques énervantes.

« - Est-ce que vous allez bien ? Vous êtes tout pâle. me fit remarquer Petra.

- Ca va, je vais parfaitement bien. Sinon, que me vaut votre présence ?

- Je me suis inquiétée quand j'ai vu la police scientifique, qu'est-ce qui s'est passé ?

- Je ne sais pas si vous le dire serais correct. » Lui annonçais-je calmement.

Elle se tritura les doigts puis s'en alla sans que je ne comprenne pourquoi. Mais bon, tant mieux. Je ne vais pas pouvoir supporter son parfum extrêmement fort encore plus de cinq minutes en sa présence. Je me suis finalement relevé après avoir fait une minuscule sieste de trente minutes, j'étais encore trop épuisé. Avançant vers mon bureau pour continuer à remplir de la paperasse pour m'occuper au lieu de stresser au sujet d'Eren. J'ai ouvert la porte et découvert que la fenêtre derrière mon bureau était ouverte, je me suis dirigé vers elle pour la fermer mais au lieu de ça, je me suis allongé sur le sol, trop fatigué après avoir senti quelque chose me piquer dans le coup. Avant que je ne ferme définitivement les yeux, une personne me porta sur son dos. Elle avait une odeur particulière, j'ai l'impression de l'avoir déjà humé. Une odeur de brindille qui me rappelle des yeux verts couleurs émeraude. Et puis, je me suis finalement endormi sans même savoir comment Eren a pu disparaître. 

Je vais t'arrêter... [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant