Je vais t'arrêter... [Ereri]

Chapitre 37 : L'inattendu

Au moins trois mois sont passés depuis qu'Eren est actuellement en prison, trois mois où je n'ai fais que travailler et lui rendre visite toutes les deux semaines. A cause de ça j'avais d'immenses valises qui flirtaient avec mes yeux. Le travail s'empilait à chaque fois, dès que je terminais une affaire, deux autres germées. Malgré que ce ne soit pas des affaires aussi mouvementées que celle d'Eren, vu leur nombre, elles agissaient beaucoup plus violemment sur mon organisme, voilà pourquoi aujourd'hui j'ai pris deux jours de congés pour me reposer tranquillement. Affalé sur mon lit double, je profitais le plus longtemps possible de son matelas moelleux. Un soupire d'aise s'échappa de ma bouche et j'ai finalement décidé de fermer mes paupières pour au moins dormir pendant une journée entière, enfin j'espère.

Lorsque je me suis réveillé, j'avais un mal de crâne atroce qui s'est immédiatement déclenché ce qui m'a fait directement prendre le chemin de la salle de bain. Après avoir pris des médicaments contre le mal de tête, je suis allé dans la cuisine pour me faire un grand bol de thé vert, le meilleure de tous pour le système nerveux ! Tout en buvant cette succulente boisson chaude, j'ai regardé un instant mon portable, que j'avais oublié de retirer de ma poche pour dormir, et est constaté que j'avais failli dormir une demi-journée entière. Regardant ensuite le calendrier de ma cuisine, je remarque avoir entouré en rouge le quinze juillet, donc aujourd'hui, avec juste à côté un dessin avec un visage comportant des cheveux bruns, une bouche en trois et des grands yeux verts émeraudes, je pense savoir pourquoi. Aujourd'hui était le jour où j'allais rendre visite à Eren, ce petit gamin mign- ... emmerdant. Rien que de voir ça me fait déjà courir vers ma chambre pour me changer en un rien de temps, comme les trois autres derniers mois. Je suis désespérant. Me recoiffant avec une brosse au pif, j'étais fin prêt pour lui rendre visite.

- J'te jure, quand il sortira ce gosse, il a intérêt à me lécher les bottes. Après avoir passé un moment à analyser ce que je venais de prononcé, mon visage se teinte d'un rouge cramoisi. Qu'est-ce que je suis en train de raconter moi ?

Me frappant les joues avec mes paumes de mains, je me suis finalement décidé à sortir de mon chez moi pour aller voir Eren. Après avoir pris de multiple tramway, je suis enfin arrivé devant cette grande bâtisse, la prison de Fuchū. Demandant au gardien de me laisser entrer, il le fit bien évidemment et il ouvrit la porte grâce à ses ... bidules trucs. Maintenant assis sur une chaise devant une vitre séparant le côté du visiteur et du condamné, je patientais sagement jusqu'à ce que la porte de la pièce pour les prisonniers s'ouvre montrant un gamin de dix-neuf ans affichant un grand sourire en me voyant. S'asseyant sur la chaise qui lui était destiné, il me regarde avec des semblants d'étoiles dans ses yeux. Il ne parle pas, me sourit juste d'un air heureux en se triturant les doigts. Vu qu'il ne semble pas du tout vouloir engager la conversation, je me lance en prenant le combiné dans mes mains, ce qu'il fit de même pour m'entendre.

- Salut Eren, tout se passe bien depuis la dernière fois ?

- Oh ! Oui, oui tout va bien et toi ? Il rapproche son visage de la vitre, plissant fortement ses yeux. Je vois des cernes sous tes yeux, j'suis sur qu'on te donne trop de travail ! Il se remet sur sa position initiale. Tu dois être surchargé, tu n'étais pas si exténué avec mon affaire même si c'était ... plus violent.

- Ca, c'est sur. Pour te rassurer, la quantité de travail est légère, et puis comme ça, je me ferais mieux payer et peut-être que j'aurai une promotion. Eren se met soudainement à rire à gorge déployé. Qu'est-ce qu'il y a ? Je lâche, grognon. Pourquoi tu te marres ?

- Pour rien, pour rien. Je ne sais pas pourquoi mais je t'ai imaginé déguisé en berger allemand et ça m'a fait rire, désolé.

- Tch, sale gamin. Sinon, la vie en prison n'est pas dur ?

- Oh pas vraiment, c'est pas comme dans les séries policières, même qu'à force c'est ennuyant. Il tire un visage blasé. La seule chose intéressante dans la prison est que les cellules sont individuelles donc pas de colocataires qui puissent m'énerver et qui finirait malheureusement, allongé dans son propre sang, de l'écume dégoulinant de sa bouche et les yeux révulsés.

- Stop, n'en dit pas plus tu vas me faire vomir. Je fais l'imitation d'un mec qui vomit et nous nous mettons tous les deux à rigoler. 

Les minutes sont passés comme des secondes et Eren dû retourner dans sa cellule, avant de ne disparaître derrière la porte, il embrassa une de ses mains et l'envoya vers moi tout en me faisant un clin d'œil. C'est avec le visage cramoisi que je suis sorti de la prison, qu'est-ce qu'il a ce gosse à agir si bizarrement, on dirait Yume. J'espère que ce n'était pas elle et que juste pour me faire chier, elle a fait semblant de jouer le rôle d'Eren, cette garce ! Ruminant dans ma barbe inexistante, je suis finalement retourné chez moi mais au moment de mettre ma clé dans la serrure de ma porte, une main attrapa mon épaule et dans un geste d'auto-défense, je l'ai projeté contre ma porte. 

- Eh ben, dit mon agresseur en se relevant, on peut dire qu'en matière d'accueille, tu n'es pas le meilleur. 

L'agresseur avait ne taille moyenne, en tout cas plus grande que la mienne, des yeux bleus et des cheveux châtain clair dont une grosse mèche qui traversait le milieux de son front. Déstabilisé, je suis tombé sur les fesse dès que je l'ai reconnu, je ne pouvais pas le croire. Qu'est-ce qu'il fait ici, pourquoi est-ce qu'il est là ?

- Furlan ... Qu'est-ce que ... tu fais là ?

- Surpris ? Tu ne devrais pas. Il prit un visage sérieux. Lâcheur.