Chapitre 39 : Plus que cinq jours avant la liberté

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Voilà presque 10 ans que je suis dans cette prison. Moi qui croyais que ça aller être l'enfer, j'ai vraiment été trop influencé par les autres, tout était normal comme si j'étais dans notre appartement avec Mikasa et Armin. Plus que cinq jours, plus que cinq jours avant de pouvoir revoir tout le monde.

Accroupi dans ma cellule avec les autres qui me tiennent compagnie tout en ronflant. Je n'avais pas envie de dormir, d'ailleurs ce n'est pas comme si je dormais vraiment depuis que mes parents étaient morts. A cause de ça, j'ai de plus grosse valise qui sont sous mes magnifiques yeux émeraudes. Pendant ces dix ans de prison, je n'ai pas arrêté de me muscler pour passer un peu le temps, je ne me suis pas non plus muscler jusqu'à devenir un body-builder. Avec en plus des concours de sport dans la prison tous les début d'années, mon corps étaient maintenant assez musclé. Yume est sorti pendant environ 4 ans, ça faisait un moment qu'elle n'avait pas prit le contrôle et vu que je suis en prison, autant qu'elle puisse en profiter au maximum. Mais à cause d'elle, presque l'intégralité des prisonniers n'arrêtent pas de me servir mon plat, de m'aider si je rencontre un problème ou plein d'autre chose, elle a sûrement du leur faire peur en essayant de zigouller le plus féroce de tous. En écopent bien sûr après des jours d'isolement.

Il faisait nuit noir, on avait le droit à une petite horloge dans la cellule, qui indiquait d'ailleurs quatre heures du matin. Plus que deux heures et on devra tous aller à l'appel, j'espère que ces cinq jours vont passer rapidement. 

On est quatre dans la cellule, bien sûr que des mecs, c'est pas une prison mixte ici. Les trois n'ont jamais voulu m'intimider ou quoi que ce soit d'autre, on est même devenu potes mais eux, ils ont encore 15 ans de prison environ à faire avant de pouvoir sortir. Je m'en rend compte que maintenant mais le jour après ma sorti, ce sera mon anniversaire ! Bon, je ne pense pas qu'à 29 ans on fasse encore des surprise ou des cadeaux. Déjà que revoir tout le monde sera le plus beau cadeau que je puisse avoir je pense. Il ne pourra pas avoir un événement qui ne puisse détrôner celui là. Soupirant longuement, je me frotte les yeux avec mes mains, même si ces quatre ans de prison étaient génial, je suis quand même pressé de sortir quitte à retomber en enfer.

Me redressant de mon misérable lit pas très confortable, un des seul point négatif de la prison avec la nourriture, je me suis étiré en craquant bruyamment toutes mes articulations. Même si je n'avais pas dormi, j'avais l'impression d'avoir la tête dans le cul. J'ai réveillé mes colocataires de cellule tout en baillant, ce qui bien sûr devait durer plusieurs minutes à cause de leur paresse légendaire, la chose que je déteste le plus. Finalement après plusieurs coup de pied dans leur lit et des pluies de pichenettes sur leur face, ils se sont enfin réveillés. Nous quatre plaqués contre le mur, on attendait que les gardiens nous ouvrent la porte, et après cela nous nous sommes dirigés presque au pas de course vers la salle d'appel où tous les prisonniers, y compris moi, se tenaient maintenant droit comme des piquets.

Après, l'heure du petit-dej, l'heure que je zappais le plus parce que j'avais mieux à faire que de bouffer de la purée de légumes. Mieux vaut directement commencer le travail au lieu de se faire vomir. Aujourd'hui, j'étais de corvée de construction, des constructions de meubles. Au moins, on sert à quelque chose même si on est enfermé. Souvent, on devait suivre le plan original du meuble mais moi et ma créativité et mon sens de la liberté d'esprit, je m'amuse à faire des décors extravagants et différents pour que mes meubles soient en édition limitée. Au debut, les gardiens m'ordonnaient d'arrêter de faire ça mais apparemment le patron ayant eu des retours positifs de mes travaux, ils m'ont laissé continuer.

Pendant les moments de pause, je me posais tranquillement sur un banc de la cour intérieur et parlais quelque fois avec des prisonniers qui venaient me voir. Si je me mettais dans la cour intérieur ce n'est pas parce qu'il n'y avait pas de cour extérieur, nan, c'est juste que je n'ai pas envie de voir le ciel avant ma sortie. Une pensée peut-être bête mais quand je serais sorti, je pourrais plus en profiter pour pouvoir le regarder.

Le soir arrivé, Nous étions tous retournés dans nos cellules. Mes 'colocs' se jetaient directement sur leur lit peu confortable même s'ils ne dormaient pas tout de suite. Ils discutaient entre eux et des fois, j'étais entraîné dans leur conversation sans que je ne sache comment. Puis arrive à un certain temps où on devait obligatoirement aller se coucher. Voilà comment se passait mes journées et comment se sont passés mes derniers jours dans cette prison.

Un sac dans ma main droite que j'avais ramené sur mon épaule, une tenue propre de civil et une enveloppe contenant de l'argent que j'avais sans doute gagné en faisant la construction des meubles. Plus qu'à passer une porte et je serais enfin à l'extérieur. Le sourire aux lèvres, je m'avance vers la sortie. La lumière du soleil m'aveugle un instant mais je retrouve rapidement la vision. Continuant de marcher, je distingue une personne me tournant le dos, portant sur lui un costume noir. Il avait des cheveux noirs et avec ce que je pouvais apercevoir, il avait une peau laiteuse. Ça doit sans doute être un membre de la famille d'un prisonnier qui va lui aussi sortir. Quand je me retourne vers la porte où je suis passé, je m'attendais à ce qu'une autre personne sorte mais non, la porte étais déjà refermé, empêchant quiconque de sortir. Si personne ne sort, pourquoi est-ce que cet homme attends devant une prison ? Sans me soucier plus de lui, je continu mon chemin, un grand sourire collé au visage, pressé de revoir Mikasa, Armin et peut-être ce cher policier. Quand je passe devant l'homme étrange, l'une de ses mains se mets à me retenir par mon bras gauche, m'arrêtant soudainement. Par réflexe, j'allais l'envoyer au tapis au sol mais je me résigne  vite sachant qu'on étais qu'à quelques pas d'une prison. Je décide alors de me retourner mais quand j'allais demander à ce qu'il me lâche, je me suis stoppé à la moitié du mot quand j'ai reconnu la personne en face de moi.

Livaï Ackermann en personne.

Je vais t'arrêter... [Ereri]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant