Je vais t'arrêter... [Ereri]

Chapitre 14 : Trouble

Directement après être arrivé à l'hôpital, Eren est emmené dans une salle d'opération. Ma mère et moi avons attendu sur des sièges à disposition, juste à côté de la salle. Je pouvais sentir tout le stress que ma mère engendrait et tout le bruit que ça faisait, elle se rongeait les ongles jusqu'aux sang sans pouvoir s'arrêter, je suis sûr qu'elle pourrait s'arracher les cheveux jusqu'à en devenir chauve. Je tentais de la rassurer du mieux que je pouvais mais ma force de persuasion ne sert qu'à effrayer les autres et non à servir à les faire se sentir plus à l'aise. Ma mère se rendit compte de ce que je faisais et commença à se calmer, ne voulant pas me voir dépiter par ma non-expérience dans ce domaine.

Les minutes tournent et aucunes nouvelles, même pas infimes. Ma mère commence peu à peu à clore ses paupières par le sommeil qui la ronge et elle finit par somnoler, je lui prends le côté droit de sa tête et commence à la pousser vers mon épaule pour qu'elle puisse se reposer. Elle ne proteste aucunement et elle se pose même sur mes cuisses pour plus de confort. Je sers maintenant de coussin, je passe de policier à repose tête, quelle belle évolution mon cher Livaï. 

Deux heures plus tard, je me sens, moi aussi, pris d'un état de fatigue assez avancé. Je me pose alors convenablement sur la chaise, en essayant de ne pas réveiller ma mère qui dormait comme une vraie paresseuse, et je commence peu à peu à m'assoupir.

Un bruit assourdissant, produisant pourtant une mélodie que j'affectionnais tout particulièrement, me réveilla moi et Kuchel. Le son venait de mon portable se trouvant dans une de mes poches antérieurs de mon jean, je le prends délicatement et le pose sur mon oreille.

- Allo ? C'est qui ? 

- Erwin en personne, tu es encore à l'hôpital ?

- Ouais, pourquoi ? Quelque chose c'est passé pendant mon absence ? Un feu a été déclaré dans l'agence ?  Qu'est-ce qui se passe?

- Rassure toi, rien ne s'est passé pendant que tu était là-bas. Dit-il en soufflant légèrement. Je te posais juste cette question pour savoir si je pouvais aller à l'hôpital et rester avec toi.

- Bah, oui tu peux venir mais confirme moi une chose.

- Oui ? Quoi ?

- Est-ce que la folle va être de la partie ? 

- Je ne sais pas, je te le dirais si elle venait et puis si je ne te dis rien, ça veut dire qu'elle ne vient pas d'accord ?

- C'est ok. Maintenant, laisse ma mère et moi reprendre tranquillement notre sieste. Merci de ta compréhension.

Je raccroche rapidement pour ne pas l'entendre jacasser encore plus longtemps. Je sens tout à coup, une masse assez importante se poser brutalement sur ma cuisse. En baissant mes yeux, je vois clairement ma mère, en train de dormir comme un cochon et de baver sur mon jean que j'avais repassé plus d'une dizaine de fois. Je retiens mes pulsations colérique et prends un mouchoir dans la poche gauche de ma veste et essuie le liquide visqueux ennemis collé à mon pantalon et j'en profite pour l'enlever de la bordure de la bouche de ma génitrice. Après avoir replacé mon mouchoir, je referme mes paupières pour reprendre les heures de sommeils que je n'avais pas terminé d'atteindre pour que je sois en bonne santé.

Des pas se firent entendre vers ma droite mais je ne me réveillais pas tout de suite, pour pouvoir apprécier encore un petit moment ma merveilleuse sieste. Par contre, la charge sur ma cuisse avait disparu quand les pas se sont fait entendre. Je décide finalement d'ouvrir mes paupières et j'aperçoit ma mère avec un médecin. Je me lève et me dirige vers eux.