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Sonnerie de Tel..

« Allo »
« Je pensais que tu dormais.. »
« Non j'viens de rentré »
« Ah bon, je vais pas te demandé où t'étais hein . »
« Pourquoi tu m'appel Ayna ? »
« Je voulais prendre de tes nouvelles, sa fait trois ans quand même . »
« Je passerai chez toi quand j'me lèverai, là j'ai pas la rasse (tête) à parler . »
« Tu me le promets ? »
« Promis. »
« D'accord , salam »

Elle m'avait saoulé, ok sa fait trois ans qu'elle ne m'a plus vu. C'est que j'ai changé, j'ai enfin eu la vie que je veux. Une vie dans le mal vous dites ? Il n'y a que cette solution pour être heureux. Il est éphémère , ouais je sais mais jusqu'ici tout va bien.

10:57


« Aymen lève-toi , les gens normaux à cette heure-ci sont en cours. »
« Pète pas le crâne »
« Je te parle Aymen , tu peux au moins ouvrir les yeux. »
« Putain mais j'ai pas besoin de tes putains d'morals .»
« Tu aura toujours besoin de ta mère.. »
« Ok bon ta gueule. »
« Qu'est ce que j'suis devenu pour que tu me parle mal comme ça. »
« Sort de cette zebi de chambre. »

Elle me regarde quelques seconde puis s'en va, j'entend la porte d'entré claqué. Je me lève, la tête qui veut explosé. Il y a plus personne , juste un mot sur la table de la cuisine de ma mère :

« Il y a des pattes dans le micro-onde . Je t'aime mon fils. »

J'ai enfoncé ma main dans l'mur, encore un trou parmi tant d'autres, ma main saigne comme d'habitude je ne sens plus la douleur. J'suis un bâtard, avec un cœur noir, j'fais du mal à la femme de ma vie mais elle revient toujours sans rien dire. C'est une mère en or ...

15:06, la cave du E2..


Je sors tous fière avec ma tune, sa s'fête avec un kebab ça haha. Accompagné de So', le sourire jusqu'aux oreilles, on s'allume un joint en marchant. Putain je n'ai que 17 ans et j'en veux encore plus, l'avenir me réserve tant de chose mais attend maintenant c'est la rue qui a mon destin entre ses mains. C'est risqué mais j'y peux rien, le succès m'attire, c'est à cette âge là que toute les portes du mal s'ouvre à moi et comme un fou j'y vais les yeux fermés. La rue n'est qu'Iblis, et moi j'suis qu'un pantin entre ses mains.

Après le kebab, je quitte So' pour aller voir Ayna. Je monte les marches 4 par 4 et je sonne, son père m'ouvre il ne me selem même pas ouais putain Aymen tu sens le joint zebi j'suis con. Il appel sa femme et elle m'embrasse le front, je lui demande si Ayna peut sortir, elle accepte, elle a confiance en moi.

« Wesh »
« Tu vas bien Aymen ? »
« Oe oe , viens on va derrière la tour. »
« Ouais.. »

BanlieusardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant