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- F L A S H B A C K -



« TOUS ÇA C'EST TA FAUTE ! TA COMPRIS C'EST TA FAUTE !! SI TON FILS IL RENTRE PLUS, TON FILS VEND DE LA DROGUE ET TOI T'ES QU'UNE PUTE TU T'LAISSE FAIRE TON FILS VA TE MARCHER DESSUS SACHE LE. »

« Oui Aymen c'est mon fils tu peux le dire et le redire et toi tu n'est même pas capable de l'élever comme un père non toi t'es pas un homme et je ne sais pas pourquoi je me suis mariée avec toi »
« COMMENT TU ME PARLE GROSSE PUTE ?! J'T'ES FAIS UN ENFANT ET MAINTENANT TA PRIS DES AILES ?! TFOU TU ME DÉGOÛTES. »
« Et toi tu ne me dégoûtes pas peut-être ? Toute la ville sait que tu me trompes j'ai honte si tu savais !! »
« AH OUAIS TA HONTE DE MOI ? J'ME CASSE MOI, CRÈVE AVEC TON FILS JE M'EN BAS LES COUILLES MAINTENANT. J'PREND MES AFFAIRES ET J'PARS. »
« Espèce de lâche. »



- F I N -


Sur l'autoroute, je ne cesse de me refaire cette scène. La rue m'a eu et j'en ai fais souffrir ma mère, elle qui n'a rien demander, qui n'a jamais voulu d'un fils comme moi. D'ailleurs je les envoyer au pèlerinage à La Mecque, elle le mérite. De plus, je veux pas qu'elle s'inquiète pour moi, à cette heure-ci j'suis presque à la frontière. C'est l'heure, c'est le jour J, faut qu'on règle l'addition.


Pour toute ces années où il a fait souffrir la femme de ma vie, toute ces années où j'ai grandis seul comme un putain d'homme ! J'ai grandis sans père, sans repère. Ma mère c'est mon père, la rue m'a élever. Mais je sais que tôt où tard je me ferais raffaler, j'mourirais dans une des rue de la cité, j'verrai mon sang coulé, je fixerai ses tours en béton en pensant à l'homme que je devrais être. J'ressemble à rien, mon cœur souffre, si j'pouvais chialer j'le ferais. Mais mes larmes sont encrées, elles ne veulent plus sortir, ma fierté est trop forte, mon orgueil me tuera un jour ou l'autre.

Le départ précipité de mon père m'a rendu triste ouais j'avais que 10 piges et j'faisais déjà le voyou, j'voulais vivre la rue comme les grands de la cité en parlait, j'pensais qu'ils vivaient la belle vie, j'pensais que la solitude ne sera jamais là à te ronger, mais le temps passe et mon passé ma forger.

BanlieusardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant