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2h30 du matin, pleine gamberge.. Pleins d'truc qui m'passe par la tête, Je pense, j'me remet en question, j'voyage dans mes pensées, j'me pose pleins d'questions sur la vie, où je vais, où j'en suis.. J'sais même pas si je serais là encore demain. Si ça s'trouve c'est peut-être même mon dernier joint et ma dernière bouteille. Enfin..
Sais-tu ce que c'est de se sentir souiller, sale jusqu'à la moelle, baignant dans une marre de pêcher, j'ai pieds mais j'me noie. Toute ma vie j'n'ai fais que tricher, trimer pour des billets , l'envie de briller j'en oubliais même de prier. On s'croit tout puissant, adolescent inachevé. On s'croit invulnérable, un simple virus peut nous achever. J'fais le bilan et j'vois que j'ai rien fais. J'ai fais d'l'argent mais j'en ai rien fais. Y'a qu'mes actes qui restent, au final j'fais l'bilan et j'vois qu'j'ai rien fais. Dans s'monde de barge j'me sens prisonnier. J'me suis saoulé pour tout oublier, j'ai fumé pour m'anesthésier.



Allongé au sol, y'a pas d'étoile que des nuages gris. Sa ne m'étonne plus, tellement j'appel la cité des ténèbres.



Apel entrant : +33689..



« Allô »
« Aymen ? Kho j'dois t'annoncer heja..»
« Azy »
« So'.. Oué So' il s'est fait raffalé »
« Q..quoi ? »
« Allah y rahmo frère Allah y rahmo »



Les mots n'en sortait plus, cette boule qui m'bloque tout. C'est fou même bourré j'ai réussi à verser quelques larme. Mon frère des années et des années passer avec lui et aujourd'hui on m'annonce qu'il nous à quitter, et moi j'suis là à me bourrer la gueule !



14h03, dans mon lit..



J'ai rêvé de toi mon frère, j'ai rêvé qu'tu partais en paix mais est-ce la vérité ? Avec tout le haram qu'on a fait, j'ai peur pour toi, ton châtiment j'le connais pas. J'espère juste que tu m'fais toujours confiance, moi j't'oublierai pas kho j't'en fais la promesse et tu sais bien que j'tiens toujours mes promesses j'suis pas un pd, non j'suis un homme de parole frère ouais.. Un homme de parole.



Sa sonne à la porte, j'vais ouvrir. J'vois Ayna je referme cache. Elle tape de toute ses forces, j'l'entend pleurer, j'l'entend me supplier de lui ouvrir mais non. Au final c'est juste la faute de cette pute !



« Aymen ouvre j't'en supplies ! J'ai envie de mourir ! »
« Nashav c'ta faute tout sa ! Barre toi sal pute »
« J'te jure c'est pas ma faute ! J'aime Sofiane »
« C'est trop tard. »

BanlieusardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant