_ Viens avec moi.
_ Quoi ? Mais je dois bosser !
_ Un problème Louis ?
_ Vous êtes son patron ?
_ C'est exact.
_ Puis-je vous l'emprunter ?Je sortis ma carte où mon poste y était inscrit : Capitaine de la brigade criminelle. Tout de suite, son patron devint livide, pensant certainement que son employé était un criminel. Je souris aimablement, avant de ranger ma carte à sa place initiale, c'est-à-dire dans la poche de mon jean.
_ Ne vous en faites pas, il est loin d'être un criminel. Mais nous avons besoin de lui pour quelque chose d'important.
Sans étonnement, il accepta sans broncher et Louis n'eut d'autre choix que de se diriger dans les vestiaires afin d'échanger sa tenue de travail avec ses vêtements habituels ; qui étaient loin d'être fameux. Lorsqu'il fut prêt, je lui ordonnai de me suivre jusqu'à ma voiture, dans laquelle il grimpa sans attendre. Il osa prendre la parole lorsque nous fûmes éloignés de son lieu de travail.
_ Pourquoi as-tu besoin de moi cette fois-ci ? Je n'ai eu aucune vision depuis la dernière fois. Et de toutes manières, tu l'aurais su, puisque tu viens tous les matins au café.
_ En réalité, ça ne concerne pas le travail. C'est plutôt... Personnel, en quelques sortes.
_ Comment ça ?
_ Tu verras.C'était loin d'être un rendez-vous galant, ou je ne savais quoi d'autre. Mais il fallait absolument que je fasse quelque chose au sujet de son look, ou alors les gens continueraient de ne pas le prendre au sérieux. J'étais sûr qu'il pouvait être bien mieux avec des vêtements à sa taille, en bon état et à la mode. Il lui fallait également une nouvelle coupe et soigner sa barbe. En récapitulatif, c'était une journée relooking.
_ Qu'est-ce qu'on fait là ? Tu as besoin de quelqu'un pour choisir tes vêtements ? Parce que si c'est ça, tu as choisi la mauvaise personne.
_ C'est pour toi.
_ Quoi ? Mais je n'ai pas les moyens !Pour réponse, je lui fis un clin d'œil accompagné de mon plus beau sourire et lui attrapai son bras pour l'entrer de force dans le magasin de marque. J'avais remarqué que mon expression faciale ne l'avait pas laissé indifférent, le laissant bouche-bée quelques secondes. Cette réaction me faisait d'autant plus sourire, sachant qu'il était loin d'être le genre de personne à se mettre à genoux pour moi.
En entrant dans la boutique j'interceptai une vendeuse, lui demandant de s'occuper de mon ami. Je ne savais pas réellement comment le qualifier étant donné que nous n'avions ni une relation de collègues, ni connaissances, ni amis, ni plus, ni moins. Néanmoins, la vendeuse nous regarda de la tête aux pieds, et au vu de son regard, elle devait s'imaginer que j'étais le petit-ami de Louis et que je voulais le relooker. Alors oui, c'était vrai, je voulais le relooker, mais j'étais loin d'être son petit-ami. Par ailleurs, Louis était encore plus gêné qu'auparavant.
Il fut rapidement envoyé dans une cabine d'essayage où Shana, la vendeuse, lui rapportait différentes tenues et Louis les essayait un tour chacune sans oublier de nous montrer le résultat ; ou du moins sous ma demande légèrement sévère.
Je commençais à désespérer lorsque la neuvième tenue n'allait pas, ainsi que toutes celles d'avant. Mais quand il sortit de la cabine avec la dernière tenue, ce fût un soulagement. C'était parfait pour lui, et je devais avouer que c'était loin de me laisser indifférent. A ce rythme, il ne restait que les chaussures, la coupe de cheveux et la barbe.
_ Je pense que nous avons trouvé le style parfait pour lui.
Shana confirma mes dires, fière d'avoir réussi. Louis, lui, avait les joues rouges et se fixait dans le miroir, semblant ne pas se reconnaître. Il portait un jean bleu qui moulait ses fesses rebondies à la perfection accompagné d'un pull noir qui faisait ressortir ses yeux bleus.
_ Tu te plais ?
_ C'est hors de prix.
_ Est-ce que tu te plais ?
_ Ouais, mais...
_ Alors c'est parfait. Suis-moi.
_ Il faut que je me change.
_ Non garde les, on retirera les étiquettes pour pouvoir payer. Mais ne te sens-tu pas mieux dans ces vêtements que dans ceux que tu portais avant ? Sincèrement.
_ Si.Je lui souris et il mit ses chaussures tandis que je faisais le tour des rayons à la recherche d'autres vêtements pour sa garde-robe, connaissant sa taille. Il ne mit pas longtemps à me rejoindre et manquait de tomber chaque fois qu'il voyait le prix de chaque article que je lui remettais. Sept tee-shirts, sept pulls, sept pantalons, un costard, deux vestes en jean. Je ne trouvais rien de plus dans ce magasin, alors je décidais de payer et d'aller dans un autre magasin ensuite. J'étais certain qu'il apprécierait avoir des joggings et des sweat-shirts dans son armoire, et ce n'était pas ici que j'allais en trouver. Je lui demandais de m'attendre à l'extérieur après avoir récupéré ses étiquettes. Je n'avais pas spécialement envie qu'il nous fasse une crise cardiaque à cause du prix très élevé présent sur le ticket de caisse.
A peine je fus sortis du magasin, que je l'amenais dans la boutique d'en face : il y avait toutes sortes de marques de sport. Ses yeux étaient émerveillés, et je fus ravi de ne pas m'être trompé à son sujet ; l'on aurait dit un enfant dans un magasin de jouets. Cette fois-ci, je le laissais choisir sans qu'il le sache. Il suffisait qu'il regarde un article un peu plus longuement que les autres pour que je les prenne. Il essaya également plusieurs paires de chaussures et nous réussîmes à être d'accord sur celles qui lui allaient le mieux. Etant moi-même un fan de vans, je lui en avais pris deux paires de couleurs différentes ; des noires et des bordeaux.
_ Tu as une black card ?
_ Comment tu as su ?Aujourd'hui, il aura manqué de mourir plusieurs fois. Et à chaque fois, ça concernait seulement l'argent.
_ T'es pas sérieux ? On parle bien de la même carte bancaire, au moins ?
_ La carte illimité ?Sa bouche s'ouvrit en grand. Et oui mon grand, j'étais l'un des hommes les plus riches au monde. Je n'en étais pas fier, et n'aimais pas forcément le crier sur tous les toits, mais c'était une partie de moi. Par contre, j'étais le genre de personnes qui faisait des dons, utilisant son argent pour de bonnes choses et non inutilement.
Une fois que j'eus terminé de payer, nous décidâmes d'aller manger dans un petit restaurant italien traditionnel, le shopping ayant fatigué celui pour qui nous étions venus.
Son plat commandé, et ma coupe de vin rouge dans la main, Louis entama à nouveau la conversation de l'argent.
_ Peux-tu me donner les tickets de caisse, s'il te plait ?
_ Pourquoi ?
_ Je ne veux pas t'être redevable.
_ Tu n'as pas à l'être, c'est cadeau. Et puis, je ne supportais pas de te voir habiller aussi mal, alors que tu pouvais être largement mieux.
_ Nous aurions pu aller dans un magasin tout à fait normal. Dans mes moyens, au moins.
_ C'est vrai, mais je m'étais dit que de cette manière, tu en prendrais plus soin.Il finit par soupirer, me donnant la nette impression d'avoir eu le dernier mot.
_ Tu ne manges pas ?
_ J'ai pris un gros déjeuné avant de venir. Bon appétit, Louis.Il me remercia, puis avala quelques bouchées de son plat de pâtes à la carbonara. Au vu de son expression, ce plat devait être délicieux et son sourire était absolument communicatif.
_ Tu es sûr que tu ne veux pas qu'on partage ?
_ Absolument pas, régales toi.Il hocha simplement la tête, puis dévora le reste de son plat. Nous ne parlions pas, mais ce n'était pas dérangeant. Au contraire, cela me permettais de l'admirer sans honte ; étant donné qu'il gardait sa tête baissée. La journée n'était pas finie, il nous restait encore à l'amener chez le coiffeur et au barbier, et ensuite, nous pourrions rentrer chez nous.
⁂⁂
Louis était devenu un vrai chef-d'œuvre. S'il ne s'en rendait pas compte à présent, je ne savais plus quoi faire pour lui. A présent, je pouvais apercevoir ses petits yeux bleus à la profondeur déconcertante, qui pouvait littéralement me faire penser à un océan. Et ceci était agréable. Cela me changeait des innombrables yeux froids et insensibles que je croisais régulièrement dans mon entourage.
_ Tu sais, j'ai fait des recherches sur toi. Tout comme tu as dû en faire sur moi.

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Captain Styles [L.S]
Fanfiction_ Louis, range ton arme. Ce n'est pas un jouet. _ Tu n'as pas d'ordre à me donner, dit-il en souriant. Il était déconcertant. C'était certainement le seul être à oser me provoquer de cette façon. Son regard plongé dans le mien, il ne sourcilla pas u...