Moi-même je ne savais pas comment nous en étions arrivés là, mais actuellement, Louis détenait mon arme à feu, qui aurait dû être cachée dans un faux livre, rangé dans un tiroir de mon bureau. Il la souleva puis la pointa vers mon torse, le cran de sûreté déjà retiré.
_ Louis, range ton arme. Ce n'est pas un jouet.
_ Tu n'as pas d'ordre à me donner, dit-il en souriant.Il était déconcertant. C'était certainement le seul être à oser me provoquer de cette façon. Son regard plongé dans le mien, il ne sourcilla pas une seule seconde. Puis, je finissais par sourire à mon tour, et à ce moment, il trembla.
_ Et bien, qu'attends-tu? Tire.
Son cœur était loin d'être calme, mais n'était pas affolé non plus. Non, c'était plutôt comme si cette situation le faisait chavirer. Comme si l'adrénaline lui donnait des ailes et de l'assurance. Alors, il prit son courage à deux mains, puis il tira. Je ne bougeais pas d'un cran. La balle avait créé un trou dans mon teeshirt et dans ma peau, perçant quelques unes de mes entrailles. Sans crainte et avec facilité, je retirais la balle présente dans mon torse à l'aide de mes doigts. Une fois celle-ci sortie de mon intérieur, la plaie se referma comme si elle n'avait jamais existé, seul mon sang qui avait coulé à flot quelques secondes plus tôt prouvait que c'était réel. Louis était stupéfait.
_ Je devrais te croquer à pleines dents pour m'avoir infligé une perte de sang inutile.
_ Fais-le, dit-il avec beaucoup d'assurance.
_ Non Louis, sûrement pas.
_ Je te l'autorise. Fais-le. Plante tes crocs dans ma chair, et abreuve toi de mon sang que tu désires tant.
_ C'est hors de question! M'emportais-je.Et j'eus à peine le temps de croiser son regard fiévreux, que ses lèvres étaient plaquées contre les miennes. Mon cerveau ne me répondait plus, seul mon corps agissait. Il entoura mon cou de ses bras, tandis que j'entourais ses hanches avec les miens, le collant contre mon torse suite à une pression en bas de son dos. Nos caresses empressées firent rapidement chavirer le baiser de manière bien plus intense. Nos langues jouaient ensembles, elles se découvraient, mêlant envie, plaisir, chaleur et sauvagerie. Des frissons parcouraient nos corps, et pourtant une chaleur indéfinissable se creusa un chemin en bas de mon ventre, tandis que le corps de Louis était bouillant. Il arrêta le baiser pour reprendre son souffle quelques secondes, et il osa affronter mon regard. Le sien était assombri par le désir, et sa lèvre était en sang. Je passais ma langue sur mes dents, et c'était uniquement à ce moment-là que je remarquais que j'avais perdu le contrôle; mes canines étaient de sorties et avaient légèrement maltraité la lèvre inférieure de Louis, qu'il n'hésitait pas à mordre à son tour. Il plongea sa main dans mes cheveux, réalisant une légère pression sur ma tête pour que je revienne découvrir la sensation de sa bouche contre la mienne. Je ne pus me retenir bien longtemps face à l'attirance magnétique présente dans ses billes bleutées et à l'odeur de sang qui enivrait mes narines, et qui déconnecta littéralement mon cerveau. Le goût de ce liquide rougeâtre contre ma langue était à tomber par terre; ça n'avait rien à voir avec tout ce que j'avais pu goûter depuis ma naissance. Il me faisait tourner la tête dans une douceur infinie, une caresse que je n'avais jamais ressenti jusqu'ici.
L'excitation montant d'un grade, je passais mes mains sous ses fesses et n'hésitais pas pour le porter, puis l'allonger sur le canapé, moi au dessus de lui. À partir de là, lorsque Louis passa ses mains sous mon teeshirt pour caresser ma peau, je me rendis compte que je perdais un total contrôle de mon corps. J'arrêtais le baiser, et Louis grogna de mécontentement. Il ne fallait pas que j'ouvre les yeux, je craignais qu'ils ne soient plus verts. J'avais peur que ce côté monstrueux n'effraie Louis, et j'étais dans une situation plutôt gênante. Le sang de Louis m'appelait, ses lèvres et sa langue également, ainsi que tout son corps entier. Mais je ne pouvais pas faire ça, pas maintenant. Je pouvais le blesser. Je risquais de me perdre moi-même dans cet échange.
Il posa une main sur ma joue, la caressant légèrement.
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Captain Styles [L.S]
Fiksi Penggemar_ Louis, range ton arme. Ce n'est pas un jouet. _ Tu n'as pas d'ordre à me donner, dit-il en souriant. Il était déconcertant. C'était certainement le seul être à oser me provoquer de cette façon. Son regard plongé dans le mien, il ne sourcilla pas u...