Captain Styles [L.S]

Chapter 10

_ Louis?
_ Salut Zayn, comment tu vas?

Zayn tenta de cacher son trouble sous un sourire et fit une accolade à Louis. Je les laissais discuter quelques minutes avant d'être obligé de les interrompre, sentant la présence de mes congénères non loin d'ici. Ils avaient dû sentir l'odeur de Louis, au vu de leurs yeux illuminés par la soif de sang. Je me demandais si finalement c'était une bonne idée de l'avoir embarqué au manoir, mais je n'appréciais pas être entouré lorsque je m'entraînais au tir, et avais donc décrété qu'il serait judicieux de ne pas changer mes habitudes. J'avais installé dans mon propre jardin un stand de tir, à environ 1000 hectares du manoir. La superficie de mon terrain était de 100000 hectares, nous épargnant ainsi des humains curieux de s'approcher de trop près. Mais cela n'était évidemment pas sans risques. Je les avais tous tenus au courant de la venue d'un humain sur notre terrain puis leur avais ordonné de se tenir à carreaux, et j'espérais sincèrement que tout se passerait bien. Mais je n'avais pas eu l'occasion d'en discuter avec Zayn, qui semblait ne pas avoir été tenu au courant par ses colocataires.
Nous avions pris la voiture pour arriver au stand de tir, ce qui avait étonné Louis, ne se rendant certainement pas compte que je détenais l'un des plus grands terrains des États-Unis. Malgré tout, il semblait fasciné par la magnificence du jardin, très fleuri, puis fut ravi lorsque nous avions dû quitter la voiture pour marcher au milieu d'une forêt qui nous amena vers le lieu tant attendu non loin d'un lac. Nous entrions dans un bâtiment de taille plutôt moyenne.

_ Je n'ai jamais vu un terrain aussi splendide...
_ C'est un des héritages que j'ai obtenu de mes parents. Ils seraient ravis de te l'entendre dire, crois-moi. Bon, pour commencer, tu t'es déjà servi d'une arme à feu?
_ D'un revolver, en formation.

Je hochai la tête avant de fouiller dans un sac à la recherche d'un revolver. Une fois celui-ci en main, je pris des munitions et lui tendis. Visiblement, il n'avait pas perdu la main et savait le charger à la perfection. Je pris également deux casques et lui en tendis un, avant de refermer le sac et de le mettre de côté sur une table derrière nous. Le stand de tir était à peu près le même que si nous avions été à celui du poste; les cibles pouvaient stagner tout comme elles pouvaient bouger d'un endroit à l'autre.

_ Commence par tirer dans la tête, puis dans le coeur.

Nous mîmes nos casques, puis il tira après avoir retiré le cran de sûreté. La première balle se trouva au niveau du biceps, ayant été surpris par le coup. Il tenta une nouvelle fois, et cette fois-ci la balle atterrissait dans le cou. Il lâcha un râle d'insatisfaction. Je me mis derrière lui et posai ma main sur la sienne, visant la tête de la cible. Je tentai d'éloigner l'image de moi-même plantant mes canines dans le cou de Louis et me concentrais sur mon devoir.

_ Maintenant!

Un tir réussi; si ça avait été quelqu'un, la balle aurait atterrie entre les deux yeux. Je bougeai sa main doucement, visant cette fois-ci le côté du cœur.

_ Maintenant!

Le deuxième était également parfait. Puis, les cibles se mirent à bouger. Certaines s'approchant, d'autres s'éloignant, ou encore allant de gauche à droite ou le contraire. Je l'aidais à viser la tête, et il tirait sans que je n'ai besoin de l'en avertir. Il en avait raté quelques unes, allant trop vite ou trop lentement, mais en avait eu malgré tout. Je le lâchais lentement afin de ne pas le déconcentrer et le laissais continuer tout seul. C'était largement mieux qu'au début, mais il y avait encore trop d'erreurs. Et j'étais là pour améliorer ça. Lorsque la machine stoppa les cibles, je retirais mon casque et lui proposais une pause, qu'il accepta sans se faire prier. Nous décidâmes de nous mettre au bord du lac, Louis ayant besoin de prendre un peu l'air. Zayn nous rejoignit peu de temps après, apportant un chocolat chaud à Louis accompagné de petits gâteaux fourrés au chocolat « au cas où il aurait un petit creux » disait-il.