Captain Styles [L.S]

Chapter 38

Point de vue de Louis.

Ma vision était floue, je ne pouvais qu'apercevoir quelques objets sombres, alors que j'étais sûr qu'ils étaient pas si foncés que cela. Tous mes membres étaient douloureux, je ne pouvais pas bouger un seul millimètre de mon corps. Le sol baigné de sang était dur contre mon dos, ça amplifiait ma souffrance.
Je me sentais partir, et la seule personne que j'imaginais à mes côtés était Harry. J'étais certain que s'il me voyait dans cet état il ferait en sorte de me sauver, mais au fond est-ce que c'était nécessaire? N'était-ce pas mon heure?
Liam m'avait mordu, à plusieurs reprises, tout en m'empêchant de rebéquer et de me défendre; il utilisait une force surnaturelle qui m'empêchait de bouger, comme si j'étais cloué au sol.
Comme maintenant.
Puis, lorsqu'il était parti, c'était son bras droit, Dave, qui avait pris la relève en s'acharnant sur moi alors que son Maître lui avait ordonné de ne pas me toucher.
Il lui avait désobéit.
Il s'était amusé à me casser plusieurs os, les jambes et les bras plus précisément. Puis il m'avait balancé sur le sol, claquant mon dos contre le sol affreusement dur, à tel point que je me demandais s'il ne m'avait pas cassé la colonne vertébrale. Ensuite, il avait planté ses crocs à plusieurs endroits différents; mon cou, à droite et à gauche, mes hanches, mes cuisses, mes bras. J'étais complètement vidé de mon sang.
Si je n'allais pas à l'hôpital maintenant, j'allais crever sur place, sans avoir pu dire une dernière fois à Harry que je l'aimais.
Et comme un cadeau du ciel, je pus entendre la voix de mon homme. Était-ce une hallucination? Était-ce parce que j'allais passer de l'autre côté? Non, ça me semblais bien trop réel pour que ça ne soit le cas. Je puisais mes dernières forces pour l'appeler. J'avais l'impression d'hurler, tellement ça me demandais des efforts, mais à l'oreille d'un autre, ce ne serait certainement qu'un souffle. Mais s'il était réellement là, avec son ouïe surdimensionnée, il m'entendrait.
Tout à coup, ce qui semblait être une porte tomba à la renverse, causant un bruit monstrueux, et m'arrachant un gémissement suite à une douleur vive dans le crâne. J'aurai pu reconnaître sa silhouette entre milles, ainsi que ses yeux rouges si sublimes. Le rouge. C'était la seule teinte distincte que j'arrivais à différencier avec le noir. En un millième de seconde il se trouva à terre, contre mon corps. Il hurlait mon nom, il me suppliait de rester avec lui, il me disait qu'il était enfin là, il s'excusa de son retard, il avoua qu'il s'en voulait. Mais il n'avait pas à s'en vouloir, je ne lui en voulais pas le moins du monde. Mais je n'arrivais pas à le lui dire, je n'arrivais même pas à ouvrir mes yeux pour le voir, pour qu'il ne s'inquiète pas de trop. Je pouvais partir en paix, maintenant qu'il était là.
Je lui murmurais difficilement que je l'aimais.
Mais il ne semblait pas enclin à abandonner. Il mordit à son tour mon corps rapidement, mes poignets, mes cuisses, mes tibias, mon torse. Le venin était douloureux, je bougeais dans tous les sens, j'avais envie de crever tout de suite. Notre parcours à Harry et moi s'introduisit dans mon esprit; Notre rencontre, nos discussions, notre départ ensemble, nos rendez-vous, nos disputes absurdes quand on y repensait, notre amour grandissant, ma venue à sa maison, le jour où il m'a soigné pour la première fois alors que nous étions en froid, la première fois que j'ai dormi sur ses genoux, mon premier cadeau a son égard, notre première boite, la première fois que je lui ai avoué mes sentiments, le jour où j'ai cru qu'il allait crever suite à une affaire, la fois où il m'a offert son sang, les deux semaines où nous étions à Paris avec ma famille, la première fois où il m'avait fait du bien, nos six mois d'amour et de querelles, tout m'étais revenu. Nous avions parcouru un long chemin ensemble, et je ne pouvais qu'en être fier. Je l'aimais tellement, bon sang.
Un liquide chaud au goût métallisé s'immisça dans ma bouche, s'écoulant dans ma gorge abondamment. C'était le sang de mon homme. Il tentait de me nourrir pour que je revienne à lui. A moins qu'en réalité, il me transformait? N'avais-Je pas d'autres issues pour vivre? C'était pour cela que ses morsures étaient bien plus douloureuses que celles de Liam et Dave? S'il le faisait maintenant, c'était vraiment parce que j'étais à l'article de la mort, ce n'était pas juste la douleur qui était insupportable.
J'avais de plus en plus de mal à l'entendre. Comme si je partais dans un autre monde, celui où j'étais heureux, avec Harry,

_ Mon coeur? A quoi est-ce que tu penses?
_ A nous. Au fait que je t'aime d'un amour tellement fort que tu es devenu indispensable à ma survie dans ce monde.

Il sourit, puis il m'embrassa avec tout l'amour qu'il me portait. J'étais bien, là. Je ne m'étais jamais senti autant à ma place qu'à ce moment.

_ Regarde, Ethan et Elvina se font un câlin de réconciliation!

Je me tournais vers eux, et je ne pus que sourire en voyant nos enfants. Ils ressemblaient comme deux gouttes d'eau à leur papa, qui était autre que Harry. Ils étaient jumeaux, âgés de 5 ans. Ils avaient des cheveux longs bouclés et bruns, et leurs yeux verts forêts rappelaient ceux que j'aimais tant. Mon coeur chavira lorsqu'un petit garçon de deux ans couru jusqu'à se jeter dans mes bras. Celui-ci, c'était un petit moi. Elijah était le petit dernier, et même s'il était encore jeune, je savais que dans quelques mois, si Harry le souhaitait également, j'entamerai une nouvelle procédure pour en avoir un quatrième. Tous les trois étaient vampires, leurs croissances étaient impressionnantes, ils grandissaient trop vite et demandaient de plus en plus de sang. Bien évidemment, ils ne se nourrissaient pas directement dans un corps humain.

_ Hey, William! Laisse ta cousine tranquille!
_ Mais maman, elle m'énerve!
_ C'est toi qui me cherche depuis tout à l'heure!
_ Arrête de mentir Elvina!
_ Elvina, intervint Harry, s'il te plaît, contrôle toi.
_ Et William, ajouta Arizona, je t'en prie laisse-la tranquille ou nous allons rentrer à la maison!
_ Oh non! S'écria William. Je veux profiter de la mer!

Et en deux secondes, il avait laissé Elvina dans son coin pour jouer au bord de l'eau. Arizona s'asseyait à mes côtés, épuisée d'avoir dû courir après son fils toute la matinée.
Ma soeur bronzait au soleil, tandis que j'observais nos enfants, un sourire en coin tout en caressant ma bague autour de mon annulaire gauche, contre le corps de mon homme qui me brûlait la peau de milliers de baisers humides.

_ Salut tout le monde! Désolé pour le retard, nous...
_ Inutile de sortir une excuse, dit Harry, nous savons très bien ce que vous avez fait. Autant dire que vous étiez loin d'être discrets.

Un sourire complice échangé, nos amis s'assirent à nos côtés.

Nous étions au complet.
Alors c'était ça, le bonheur?

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Hey! Vous allez bien?
Je sais, c'est court, c'est nul et en prime je suis en retard...
Je m'excuse sincèrement, mais je suis en difficulté pour vous écrire la suite. Je vous ai posté celui-ci pour vous faire patienter un peu... Je ne sais pas encore quand est-ce que je reviendrais.
Je suis sincèrement navrée.
J'espère que vous me pardonnerez, et que le prochain chapitre vous plaira.

Lots of love.