Chapter 11

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_ J'ai vu Louis tout à l'heure...
_ Et bien, cache ta joie Zayn!
_ Je n'ai pas pu lui parler, je l'ai vu de loin. Il était avec ses coéquipiers, ça ne se passait pas bien.
_ Comment ça?
_ Ils se disputaient. Il était seul contre quatre qui lui en mettaient plein la gueule, apparemment il aurait dit des méchancetés à leurs sujets, chose qui m'étonne vraiment de lui. D'ailleurs, il tentait désespérément de faire comprendre que c'était faux, mais ils ne voulaient rien entendre d'un, je cite, faux-cul. Oh, et ils ont également dit que finalement ça ne les étonnait pas qu'il ne passe pas de temps avec eux puis qu'apparemment il se pensait meilleur qu'eux. J'ai vraiment cru que ça allait partir en bagarre, mais Louis a préféré se taire au lieu d'envenimer la chose. Tu ne voudrais pas m'aider à le sortir de là? J'apprécie Louis, et le savoir mal à cause de ces personnes m'agace au plus haut point.
_ Et comment veux-tu l'aider au juste? Louis est grand, il saura se débrouiller.
_ Ne me dis pas que ça ne t'inquiète pas Harry, je ne te croirai pas. Je sais que tu as une maison à l'autre bout de la ville plutôt éloignée et que tu y vas quand tu en ressens le besoin... Pourquoi ne pas lui laisser le temps qu'il se trouve un appartement? Apparemment, il compte rester ici même s'il n'est pas pris. Il l'a dit à Niall qui fait également ses recherches pour un travail par ici.
_ Et dis-moi Zayn, si jamais ils deviennent ses coéquipiers officiels, comment fera-t-il lorsqu'il ira travailler? Tu iras à sa rescousse?
_ De ce que j'ai pu analyser d'eux, crois-moi, il y en aura aucun qui s'en sortira. Peut-être trois personnes sur six seront prises. Donc, il ne s'entendra pas avec une seule potentielle personne. S'il te plaît Harry, tu sais à quel point il s'inquiète au sujet de son secret... Et il t'a prouvé qu'il ne comptait rien dire à notre sujet. Je te le revaudrai, je te le promets. Mais sors le de ce pétrin, j'ai peur que ça le déconcentre pour ses examens et tu sais à quel point il tient à faire ce métier. Et puis au moins, il pourra peut-être permettre à Niall de venir un peu plus tôt, ou même pour passer un week-end.
_ Ne me le fais pas regretter.

Un énorme sourire apparut sur son visage et il fut tellement heureux qu'il osa embrasser ma joue. Pour me débarrasser de lui, je lui tendis les clefs de la maison et il leva le poing vers le plafond, content d'avoir réussi son coup. Il réalisa soudainement une chose qui lui obligea à se tourner à nouveau vers moi.

_ Mais au faite, je sais juste qu'elle est à l'autre bout de la ville, mais je ne connais pas l'adresse exacte et je ne sais même pas à quoi elle ressemble.
_ Je t'envoie l'adresse, tu n'auras qu'à utiliser le GPS. Elle possède deux chambres avec salle de bain, une cuisine américaine, un jardin. Tu n'auras qu'à la découvrir en même temps que lui. Récupères mes affaires au passage s'il te plaît, ça lui permettra d'avoir plus de place dans le dressing. Maintenant, disparais.

Il me remercia et me laissa seul une bonne fois pour toutes. Je n'avais jamais laissé quiconque entrer dans cette maison. J'avais prévu de la construire pour Rosita et moi-même, et notre possible futur enfant. Mais ça aussi, nous n'avions pas eu l'occasion de le vivre. Alors, je l'avais quand même construite pour me permettre de souffler lorsque je ne pouvais plus supporter le monde du manoir. Et à partir de maintenant, je n'allais plus pouvoir le faire. Je soufflai, dépité. J'allumais la télévision et m'allongeai sur mon lit, zappant les chaînes les unes après les autres. J'arrêtai sur un film inintéressant mais qui au moins, me permettrait de passer le temps. J'étais étrangement fatigué aujourd'hui, que ce soit physiquement ou moralement. Je n'avais donc ni le courage de m'occuper du manoir, ni l'envie d'avancer sur une affaire. Mais après tout, j'étais en repos, et j'allais en profiter pour ne rien faire. J'envoyais l'adresse par message à Zayn et posais mon portable sur la table de nuit avant de fermer les yeux. Je me positionnais sur le ventre, une jambe légèrement relevée, la tête face à la télévision et mes bras sous l'oreiller. Mon esprit se mit à me jouer des tours, Rosita se trouvait face à moi, et Louis était présent à sa droite. Ils me souriaient. J'ouvris les yeux dans un sursaut. Je me changeais de position et me mis sur le dos, avant de fermer les yeux à nouveau. Mais l'image de Rosita et Louis apparue à nouveau dans mon esprit. Parfois, j'aimerais pouvoir gérer mes pensées, et supprimer celles qui ne me plaisaient pas. Si seulement c'était aussi simple...
La vibration de mon portable supprima mes pensées et je l'attrapais rapidement; espérant que ça m'aiderais à faire disparaître mon trouble. Mais il se trouvait que c'était Louis, qui venait de m'envoyer un message.

✉️ De Louis Tomlinson à 13h48:
« Salut Harry, tu vas bien? Zayn est venu me voir et m'a embarqué dans ta maison... Il ne veut pas m'écouter et refuse que je retourne avec les autres. Je ne veux pas empiéter dans ta vie privée, et encore moins te déranger. Alors, je t'en prie, fais entendre raison à Zayn... »

✉️ À Louis Tomlinson à 13h50:
« Profites en pour te reposer et te concentrer uniquement sur tes examens, tu dois mettre toutes les chances de ton côté. Fais comme chez toi. »

✉️ De Louis Tomlinson à 13h55:
« Tu as déjà vu Zayn faire la danse de la joie? C'est absolument ridicule. Je ne sais pas pour quelle raison tu fais ça pour moi mais... Je t'en remercie. Je te revaudrai ça et je te promets de ne pas y rester trop longtemps. En tout cas, si tu dois venir, n'hésites pas. C'est toujours chez toi, et pas chez moi. »

✉️ À Louis Tomlinson à 13h59:
« Zayn lui-même est ridicule quand il s'y met. S'il t'embête, ne te gêne pas pour le renvoyer au manoir. À plus tard, Louis. »

✉️ De Louis Tomlinson à 13h59:
« Encore merci, Harry. »

Tout compte fait, je décidais d'éteindre la télévision et de me lever du lit. J'avais besoin de me défouler et rien de tel que d'aller m'entraîner au stand de tir. Je sortis du manoir et me dirigeais vers le bâtiment en courant, étant seul cette fois-ci. Une fois sur place, je m'équipais et fis démarrer la machine. Je passais du pistolet, au fusil, puis à la mitraillette et ainsi de suite. Pendant plusieurs heures, je me permis de ne penser qu'aux cibles que je détruisais sous la pression des balles, vidant mon esprit des mauvaises ondes. Amaryllis finie même par me rejoindre, s'entraînant de son côté sans m'adresser une parole, comprenant que j'avais besoin d'être tranquille. Puis, dans la soirée, Zayn s'était immiscé dans la salle, nous regardant mitrailler les pauvres cibles de plus en plus rapides depuis la table en métal derrière nous. Cela me rappela une époque de notre vie, où nous passions des heures à rester ensemble à faire ce que nous faisions en ce moment même. Rosita avait également fait parti du clan lorsqu'elle était présente, et elle s'installait à côté de Zayn en silence, ne cessant jamais de m'admirer fièrement. Quand je changeais d'arme, je voyais Zayn regarder la place vide qu'il avait laissé par ancienne habitude, n'ayant plus fait ceci lors du décès de ma fiancée. La différence aujourd'hui était qu'Amaryllis n'était plus la petite nouvelle qui détestait Rosita car elle avait réussie à m'avoir. Et pourtant, Rosita faisait du mieux qu'elle pouvait pour être appréciée d'Amaryllis, en vain. Cette dernière croyait être tombée pour moi, comme beaucoup d'autres, dès le premier jour. Mais j'avais su faire abstraction et l'avais laissé s'approcher de moi, une fois que Zayn et Rosita m'en avaient convaincu.
Ayant marre de vider mes munitions, je stoppais la machine et nous rentrâmes au manoir, toujours silencieux. Dans quelques heures, j'allais devoir travailler et décidais d'avancer dans l'affaire en cours.
Mais c'était sans compter sur Louis qui m'envoyait des messages, visiblement en train de cogiter. Il me demandait, - enfin -, des renseignements sur sa famille biologique. Sa mère était dotée d'un don de clairvoyance, lui permettant de voir les fantômes et de les aider à partir dans l'autre monde, en paix. Bien évidemment, rien n'était facile pour elle et parfois, ça lui causait des problèmes. Louis n'avait pas de don de clairvoyance, mais plutôt de prémonition. Quelque peu différent de celui de sa génitrice, il avait tout de même prit une part d'elle qui était un cas rare: la prémonition de la mort. Son père, lui, était un simple humain. Ce dernier était décédé suite à une noyade, avec un taux d'alcoolémie dans le sang bien plus élevé que la normale. Sa mère, elle, avait été internée dans un hôpital psychiatrique à cause de sa clairvoyance, et avait finie en dépression avant de finalement abandonner et de se suicider dans sa chambre. C'était absolument horrible. Par contre, il restait la petite sœur biologique de Louis, qui avait été adoptée par la sœur de son père.
Il décréta qu'il en avait assez appris pour ce soir, alors il me remercia et m'annonça qu'il préférait que le temps d'assimiler ces nouvelles, nous n'en parlions plus.

Captain Styles [L.S]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant