Captain Styles [L.S]

Chapter 32

Point de vue de Louis.

J'étais complètement stressé.
Déjà, l'avion avait eu un retard d'environ une heure et demi. Ensuite, j'avais eu la nausée tout le long du vol à cause du stress qui était de plus en plus présent. Et même les bras, les mots, et la douceur d'Harry ne m'aidaient pas.
J'allais rencontrer ma soeur et son fils ce soir. Harry avait pris le soin de la contacter de lui-même, sans m'en parler, afin que j'en ai la surprise le jour même. Aujourd'hui, donc. Autant vous dire que psychologiquement j'étais loin d'être prêt.
Il m'avait raconté qu'elle était ravie de notre venue, qu'elle se languissait de me rencontrer après toutes ces années de recherches. Qu'elle n'avait jamais cessé d'y croire. Elle avait donc pris des congés spécialement pour moi.
Ceci amplifiait encore plus mon angoisse. Imaginez si ça se passait mal? Et si nous ne nous entendions pas? Et si nos vies étaient tellement différentes que ça empièterait sur notre relation? Et si William ne m'acceptait pas? Si il m'en voulait de ne pas avoir était présent pendant toutes ces années pour lui et sa mère? Elle aurait pris des congés pour rien, serait déçue et perdrait de l'argent par ma faute. Oh, et s'ils devaient mourir prochainement? Je ne le supporterais pas. Et s'ils apprenaient pour mon don et qu'ils me prenaient pour un fou? Ça non plus, je ne le supporterais pas.
Le suspens était à son comble, mais la main d'Harry entrelacée à la mienne su m'apaiser légèrement. Sans lui, je n'osais imaginer dans quel état pire que celui-ci j'aurai pu être.

_ Tout va bien se passer, murmura Harry avant d'embrasser mon front.

Je lui fis un sourire crispé, puis soufflais un bon coup.

***

(NDA: Les paroles en gras sont anglaises, celles qui sont françaises sont en italique.)

L'immeuble dans lequel vivait ma famille était en bon état. Il y avait mieux, mais il y avait pire. Ce n'était pas récent mais ça avait été rénové il y a peu, vu la propreté des lieux. Nous prîmes l'ascenseur et Harry appuya sur le bouton qui affichait le numéro huit. C'était le dernier étage du bâtiment, et j'espérais du plus profond de mon coeur que cet ascenseur n'était jamais tombé en panne depuis qu'Arizona et William habitaient ici. Parce qu'on allait pas se mentir, mais porter des courses avec un enfant en bas âge et gravir huit étages, ce n'était pas facile, n'est-ce pas?
Son appartement se trouvait tout au bout du couloir, je mémorisais le numéro qui était le quatre-vingt, avant de sonner un court instant. Je soufflais un bon coup, attrapais la main d'Harry dans la mienne, et la serrais de toutes mes forces. Heureusement qu'il ne sentait rien, autrement il m'aurait certainement décapité à l'heure qu'il était.

_ J'arrive! Non, Will, attends!

La porte s'ouvrit dans un grand fracas, nous laissant apercevoir un petit enfant au grand sourire aux lèvres. Bon sang, il était magnifique. Il avait de grands yeux bleus curieux, des cheveux châtains clairs presque blonds coiffés en une petite crête qui lui donnait un air de mauvais garçon, qui contrastait avec son visage d'ange. Il portait un jean bleu avec les bas légèrement retroussés, un teeshirt à manches longues blanc, un blazer noir avec les manches remontées au dessus des coudes. Il manquait plus que les chaussures, et il était prêt pour partir.

_ Tonton Lou?

Sa voix légèrement hésitante et remplie de douceur m'avait attendrie. Je lui souriais et me baissais à sa hauteur. Ainsi, il n'hésita pas pour sauter dans mes bras et me serrer le plus fort possible dans ses bras. J'avais envie de pleurer. Là, à cet instant, j'étais à ma place.
Il me lâcha pour se tourner vers sa mère que je n'avais pas encore osé regarder. Harry, lui, restait en retrait.
Je finissais pas oser croiser le regard de ma soeur, et en profitais pour la détailler, comme elle le faisait avec moi. Nous avions les mêmes yeux, le même nez et le même sourire. Penser que nous n'étions pas frère et sœur serait nous voiler la face. Elle avait de longs cheveux blonds attachés en une queue de Cheval, avec une petite mèche tombant de chaque côté de ses tempes. Elle portait un débardeur noir qui dévoilait son ventre parfait, qui était décoré d'un piercing pendant avec un attrape rêve. Par dessus le teeshirt, elle avait mis un bombers rose qui arrivait au même niveau que le bas de son débardeur, les manches légèrement retroussées. Puis, elle portait un jean skinny taille haute noir troué de part et d'autres. Il lui manquait également les chaussures, mais elle était absolument magnifique. Elle semblait avoir un goût très prononcé pour la mode, et je ne pus m'empêcher de me dire qu'elle allait bien s'entendre avec mon homme.
Et même si elle semblait parler l'anglais couramment, son petit accent français rendait la chose affreusement adorable.