Un père de moins en moins là ✔️

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J'analyse le visage réjouit de mon interlocutrice sans savoir si c'est une blague ou non. Il semblerait qu'elle le pense vraiment, cette Abby a dû trop boire d'alcool avant de venir ou a fait une ressente chute sur le crâne.

- Mais non, sinon je...

- Alors explique-moi pourquoi tu commences à avoir un ventre comme celui d'une femme qui est à deux-trois mois ?

- Non je ne peux pas, on c'était protégés. Réfléchie-je tout haut, me reperdant dans cette fabuleuse nuit de pluie.

- J'ai eut trois enfants, je sais comment sont les femmes enceintes. Les douleurs du début jusqu'aux contractions. "

Non mais elle est têtu, je ne peux pas. On c'était protégés de plus vu la situation, si je suis enceinte on est très mal barré.

Comprenant surement que j'ai besoin d'être seule, elle me laisse avec mes cafards. Je regarde mon ventre dans le miroir, je mange juste un peu trop c'est pour ça. Il faut pas que cette femme aperçoive des futurs mamans partout non plus.

La porte s'ouvre en grand pour laisser entrer mon cher époux.

" Qu'est-ce qu'il se passe ? Abby vient de rentrer à la table mais elle ne veut le dire.

Je me tourne vers lui, il ne fait surtout pas qu'il entende les âneries qu'a prononcé son amie.

- Rien, je pense que j'ai du manger trop, une indigestion probablement.

- Alors mange moins, j'ai pas envi d'avoir plus honte de toi. Répond-t'il de son ton indifférent et froid.

Outch ça fait mal surtout venant de sa part. Je baisse mon visage vers le sol car des larmes viennent couler sur mes joues. Si je peux éviter d'avoir à nouveau honte, ce sentiment est trop présent en ce moment dans ma vie.

J'en la porte puis se refermer sur lui. C'est ça pour une fois mon cœur le bénit de m'avoir laisser.

Quelques heures plus tard, allongée dans le lit je cherche le sommeil mais celui-là joue avec mes nerfs.
Ma main appuie sur l'interrupteur de la lampe de chevet pour inonder la chambre d'une lumière tamisée. Malgré mon short ainsi que mon débardeur, la chaleur présente dans la pièce m'étouffe. Alors je me lève puis sors pour rejoindre Liora.

La chambre de cette dernière est ouverte, pauvre enfant elle doit crever de chaud la pauvre. Les stores sont ouverts ainsi la baie vitrée pareils. Je m'approche sur lit à pas de loup pour ne pas la réveiller si elle dort.

" Maman c'est toi ?

Son corps se redresse pour s'assoir contre le mur.

- Oui ma chérie, tu n'as pas trop chaud ?

- Si. Me répond la petite.

- Tu veux venir avec moi au jardin pour te rafraîchir ? Je lui propose.

- Oui.

Elle saute de son lit puis vient à ma hauteur pour saisir ma main. Nous descendons à la piscine où la lune se reflète dans l'eau, le léger clapotis de l'eau apporte un réconfort. Je m'installe sur un des transat avec Liora installée sur moi.
Elle se cale contre ma poitrine puis ferme le yeux pour profiter de la fraîcheur. La chaleur a dû l'épuiser, pourtant mon lapin ne s'endort pas.

" Maman, pourquoi papa ne vient plus me voir ? Finit-elle par me demander en levant ses yeux noisettes vers les miens.

- Heu... Je sais pas, il a beaucoup de travail tu sais.

La fillette me prend de court, je ne m'attendais pas à une telle question surtout qu'elle en souffre comme l'indique son ton.

- Mais avant il venait me voir une fois par jour maintenant c'est fini. Pleurniche Liora.
Tu pense qu'il m'aime encore ?

- Mais bien sûr que oui, pourquoi penses-tu le contraire ? Je lui demande.

- Depuis notre retour de chez papy et mamie (mes parents), il est distant et ne s'occupe plus de moi.

Je la serre plus fort dans mes bras pour la réconforter. Une idée germe dans mon esprit.

- Veux-tu aller voir papa ?

Sa réponse est immédiate et sans détour.

- Oui.

Liora s'échappe pour rejoindre le salon illuminé par quelques ampoules tamisées. Je l'y rejoins et elle me conduit jusqu'à la partie de la villa où je ne suis jamais aller. Nous traversons une grande pièce aménagé en salon de luxe venant de la suite privée de monsieur.
On arrive en face d'une porte coulissante noir. L'enfant l'a fait glisser et y entre, je fais de même. Ce que je vois ne ne surprend nullement.

Vêtu d'un jogging, il est adossé à des coussins entouré de tas éparpillés de feuilles. Bientôt l'enfant saute sur le lit pour rejoindre son papa avec joie en bousculant les dossiers. Deux bras musclés viennent la saisir pour la poser sur un torse travailler à la musculation.

Mais qu'est-ce que je fais encore là ?
Vu comment il m'a parlé tout à l'heure je devrais déjà être dans ma chambre.

Alors discrètement je les quitte pour rejoindre ma pièce. Je m'allonge et laisse mes pensées vagabonder à leurs aises. Il m'a avoué ses sentiments, on a une liaison ensuite, puis de retour à l'habitation on devient deux inconnus. Il sait tout simplement foutu de moi. Il souhaitait que du plaisir, en tout cas il a bien joué la comédie. Ça m'apprendra à être naïve avec les gens.

Love affairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant