Rendez-vous ✔️

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J'ai à peine le temp de lire le premier message de Mickael, que la voix de l'assistante résonne pour me nommer. Je récupère mon sac puis y range mon mobile pour sortir de la pièce en verre. La réceptionniste me désigne une porte entre-ouverte par laquelle je m'engouffre.
Une femme d'un âge mûre est assise à un bureau entrain de taper sur le clavier de l'ordinateur. Quand elle m'aperçoit, le médecin s'arrête un grand sourire aux lèvres, ils sont très à cheval sur leur image cela, pour sourire à tout bout de champ.

" Madame Brands, quel plaisir de vous rencontrez, vous êtes plus belle en vrai qu'à l'écran.

- Heu ... merci madame. Réponds-je ne sachant quoi dire.

- Alors vous voulez savoir si vous êtes enceinte ?! C'est bien ça ?
Je lui confirme d'un simple geste de tête, mon estomac se noue déjà à cause du stresse.

- Veuillez retirer votre pull puis installez-vous sur le lit médicalisé.

J'exécute puis m'installe sur le papier plastique qui protège le lit, elle observe mon ventre pour enfin me dire avec conviction.

- Je suis presque sure que vous attendez un bébé et si je ne me trompe vous êtes enceinte de trois mois.

Malgré mes gros doutes sur le fait que je sois enceinte, c'est toujours déstabilisant que cela soit confirmé. Une grande joie explose en moi, un bébé est entrain de grandir dans mon vagin, c'est magnifique.

- Mais comment ça se fait, nous nous sommes protégés.

- Les protections ne sont jamais sûres à cent pour cent, il arrive que la pilule ne soit pas prit à l'instant T ou bien qu'elle ne soit pas valide, que le préservatif est un défaut, etc...
vous allez passer avec moi une série d'exams pour voir comment se porte votre enfant. Mais avant tout vous allez devoir me donner des renseignements pour la fiche de suivie. Les questions s'en suivent et quand je pense que c'est terminé il y en a encore mais enfin la dernière vient.

- Quelle est votre adresse pour vous envoyé les résultats des examens ?

Je lui donne l'adresse de la villa sans réfléchir aux conséquences.

Je sors une heure plus tard du lieu, pour brouiller les postes j'entre dans une galerie commerciale et y achète quelques produits pour noyer le poisson. Fatiguée par les dernières émotions je prends place sur un ban à l'extérieur pour récupérer mon téléphone surchargé de messages et d'appels. Je prends le temp d'en lire quelques-uns, histoire de voir le degré d'énervement. Le niveau est très mais alors très haut.

Sans vraiment prendre le temp pour réfléchir à cause de la fatigue je téléphone à mon mari pour qu'il me ramène. Aussitôt une voix méconnaissable par la colère, m'interpelle à l'autre bout de la ligne.

- Gloria, bordel t'es où ? C'est la première fois qu'il parle sur ce ton et avec un langage aussi familier.

L'entendre aussi remonter m'apporte un léger baume au cœur, il tient encore un peu à moi. Pour une fois je laisse mes gamineries de côté et lui signale ma position exacte.

- J'ai déjà rejoins les gardes du corps, ne bouge pas nous arrivons. "

Sa voix reprend une tonalité plus calme, voir douce toutefois il se montre ferme. On ne va pas l'énerver plus pour aujourd'hui, je vais certainement déjà me prendre une réprimande digne de ce nom pas besoin d'envenimer les choses.

Une chose est sûre, lui annoncer ma grossesse aujourd'hui c'est hors de question. J'ai trop peur de la réaction de Mickael, peut-être me chasserait-il, je n'ai aucun logement disponible le mien a été vendu. Je suis dans une belle galère mais avortée c'est même pas

A peine cinq minutes plus tars, le bruit d'un moteur puissant retentit en trombe dans l'avenue avant que le bolide ne s'arrête juste devant moi sur une place de livreur. Mickael en ressort d'un geste agile le visage fermé, vêtue un somptueux long manteau ainsi que de gants en cuir. Mon dieu, qu'il peut être divin même énervé habillé d'habits simples.

La scène suivante est digne d'un film à l'eau de rose que quiconque rêverait de vivre.

En effet il vient d'un pas déterminé à ma rencontre pour ensuite me saisir en douceur le cou avec ses grandes mains pour finir paf m'emprisonner dans un baisé des plus sincères.

Mon étonnement est grand à cet instant, je n'ose bouger mais finis tout de même par poser mes mains sur ses hanches travaillées et répondre à cette bouche.

Je romps nos retrouvailles par manque d'air puis j'observe d'un œil ennuyé les passants mais ces derniers nous ignorent tout bonnement. Les gens ne s'arrêtent pas pour nous félicités comme dans les films, non et heureusement c'est assez gênant comme ça.

Je reporte mon attention sur mon mari quand sa voix se fait entendre dans le creux de mon oreille.

" Ne me refais plus jamais cela, j'ai bien cru que tu faisais une fugue.

- Non, je ne peux plus supporter la villa, j'ai fait une virée... j'en avais besoin.

- Tu as plutôt fuis tes gardes du corp, ils sont là pour te protéger, je refuse qu'il t'arrive un malheur.

- Ecoute Mickael, je ne peux supporter cette vi...

Je n'ai guère le temp de terminer ma phrase que nous sommes rejoins par plusieurs gardes du corps trois pour être précis. Mon époux m'enferme la main dans sa poigne ferme et chaude pour nous diriger vers la galerie. C'est fou comme il peut m'apaiser maintenant alors qu'au début ce n'était pas gagné.

Une gêne s'installe pour ma part je la ressens, en effet être affichée ici avec des gardes aussi impressionnants que des dogues allemands n'ai guère une partie de plaisir. J'essaie de me faire petite et de ne pas croiser les regards de certains curieux.

Je me sens toujours entouré, sans aucune intimité et je déteste de plus en plus cela. Sérieusement tout le monde à besoin de se sentir libre sans qu'un tierce ne te colle aux baskets.

Nous finissons par pénétrer dans un restaurant chic et glaceman demande la table la plus à l'écart possible de la vitre. Nous prenons place pendant que les trois gorilles s'écartent pour nous laisser un minimum d'intimité.

" Ecoute, j'en ai marre de cette vie enfermé dans ta villa sans avoir de contact extérieur apart avec tes employés. Je ne fais rien de mes journées si ce n'est me doré au soleil et profiter de la piscine. La villa est trop grande, pas assez personnel, on s'y perd facilement, j'en peux plus. Peux-tu comprendre au moins ? Tu passes tes journées à travailler soit à ton entreprise, soit dans ton bureau, c'est pas une vie.

Il soupire avant de passer ses mains sur son visage puis de reporter son attention sur ma personne.

- Je vais voir ce que je peux faire pour arranger les choses, tu préfèrerais un appartement ici ?

- Une habitation plus petite, plus personnel, plus cocooning et que je puisse au moins faire quelques choses de mes doigts.

Love affairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant