Dans les bras ✔️

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Cela fait maintenant un mois que je suis dans cette famille.

Depuis la fois à la piscine, je ne vois plus Mickael. C'est pas qu'il me manque mais c'est ... un sentiment de manque ou en fait oubliez, je sais pas.

Je ne sors jamais. De plus, quand je vais à la grille pour voir si je ne peux pas m'échapper pour me promener, il y a toujours le jardinier et un des garde du parc qui vient pour me faire faire demi-tour. Il parait que comme de patron n'est pas là, je dois pouvoir rester pour éviter les bêtises à l'extérieur. Mouais on y croit.

Ce matin je compte bien rester dans ma chambre somnoler avant de m'ennuyer toute une journée. Liora a repris l'école maternelle donc à part faire des choses monotones rien n'est possible.

Je passe ma tête sous l'oreiller pour me rendormir. Soudain sans que je m'y attends pas la porte s'ouvre pour faire apparaitre le propriétaire de la maison. Son air désorienté, ses grosse cernes autour de ses yeux ainsi que sa barbe, ne me rassure pas tellement. L'homme titube au pas de ma porte mais se rattrape à l'encadrement de cette dernière.

Je suis mitigée de le voir, contente mais à la fois pas trop heureuse de le découvrir dans cet état. Mes jambes me font quitter le lit et je viens à son aide. Je lui prends les bras et l'amène à mon lit. Il s'assoit pour ensuite se laisser tomber sur le matelas avec un soupir de satisfaction. Il ferme les yeux.

Mince je fais comment moi qui voulais faire la grasse-matinée ? Tant pis on ferra avec, si Mickael dort rien ne peut m'arriver.

Avant tout il faut enlever ses chaussures, sa veste, sa cravate. Ce que j'accomplie puis le tire pour qu'il soit contre un oreiller et enfin je m'installe à l'opposé de lui. Je ne sais pas qui a créé ce lit pour au moins quatre personnes mais je remercie la personne de tout mon coeur.

Quelque minutes plus tard je me rendors.

Des chants d'oiseaux viennent à me faire ouvrir les yeux. Je baille puis ressens une pression à mon bassin. Je tourne mon visage pour découvrir deux bras accrochés. A cet instant je réalise qu'un torse est contre mon dos et une odeur virile qui enivre le lit. Ne me dites pas qu'on a couché ensemble ?!

Je me remémore l'incident de ce matin avec un soulagement non feint. D'ailleurs quelle heure est-il ? Malgré mes essais pour me retourner sur le côté la sangsue accrochée à ma personne ne lâche pas prise. Zut de zut et zut.

Finalement il resserre même sa prise sur moi. NON.

" Pourquoi veux-tu partir ?

- Ahhhhh. Cris-je de surprise.

- C'est pas une réponse ça.

- Tu peux me lâcher monsieur. Demande-je agacée par sa résistance à me laisser déguerpir de cette position plus inadéquate.

- Non. Me répond glaceman d'un ton ferme mais taquin à la fois.

- Mais pourquoi ? Implore-je avec une bouille d'enfant irrésistible normalement.

- Tu n'es pas bien là ?

- C'est pas ce que j'ai dit... mais lâche-moi bon sang.

- Ah donc tu te sens bien avec moi !"

Ne sachant pas quoi répondre, je ne sors aucun son de ma bouche et me tais. Il rigole avec insolence, puis met sa tête sur la mienne ensuite ne bouge plus. Alors un sentiment de réconfort m'enveloppe dans un cocon de doux.

Je regarde par la grande baie vitrée en face de moi, sans pour autant changer de position. Le soleil est bien haut et il brille. Etant donné que nous somme presque en été, je dirai qu'il doit être midi.

Mais entendez ça veut dire que j'ai pas eu mon petit déjeuné puis mon goûter sur matin à dix heures. Non mais mon ventre doit avoir faim, c'est horrible.
Soudain mon estomac se manifeste dans un gros bruit, voici la réponse : j'ai très faim.

" Tu as faim ?

- Non, je meurs de faim. Dis-je férocement.

Il me lâche enfin et je quitte d'une marche précipitée la pièce en manquant de renverser la lampe de la table de chevet. Tant pis pour les gens qui vont me voir en combi-pandas. Quand j'arrive enfin dans la cuisine, une grosse assiette avec plein de cookies attend sur le comptoir. J'en saisie un puis m'installe sur un siège de la table haute. Hum c'est vraiment ultra délicieux.

Après avoir mangé une bonne dizaine l'hôte arrive, en prend un tout en me dévisageant. On ne peut pas dire que quand je mange, je sois d'une beauté absolue.

"Bien dormi ?

- Très bien et toi ? Je lui réponds en essayant de paraître détaché alors que la réalité et tout autre, face à son regard qui me transperce.

- Oui.

Il en reprend un autre gâteau croque dedans et commence à quitter la pièce puis il se retourne et me dit avec une voix sensuelle.

- J'aime beaucoup ton pyjamas, même s'il n'est tellement sexy." Il me sourit ensuite pour partir d'un pas souple.

Love affairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant