Chapitre 33

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« Arrête de pleurer, on va s'en sortir. Tous les deux. »

La lumière du jour me fait grogner, n'étant pas préparé à une telle agression de bon matin. Je regarde l'heure sur mon portable : 9:46.

Je souffle avant de me lever pour enfiler un short et descendre en bas me prendre un truc à grignoter. Je croise Nash dans la cuisine, il n'a pas l'air très réveillé non plus.

« - Salut, lançais-je.

- Salut. Effectivement il n'est vraiment pas du matin.

- Bonjo- Oh putain mec désolé j'étais pas près à voir ta gueule de bon matin, me dit Austin.

- Sympa, répondis-Je simplement.

- Le prends pas mal bro mais Wilkinson t'as pas loupé franchement.

- Ouais ouais je sais merci. »

Je récupère mon café et sort de la cuisine, saoulé par les remarques de Mahone. Je me pose sur le canapé, à côté de Johnson, qui a l'air très concentré dans une émission assez chelou a vrai dire.

Aucun de nous deux ne parle, on se concente simplement de vaguer à nos occupations.

« - Mec, j'crois que j'ai trouvé la personne qu'il nous faut ! S'exclame t-il tout d'un coup.

- Hum ? Haussais-Je les sourcils en buvant une gorgée de mon café.

- Pour la chanson ! G ça fait deux mois qu'on en parle tu vas pas me faire croire que t'as oublié ?

- Ah oui désolé, j'y était pas là. Alors balance c'est qui ?

- Un petit producteur de chez Sony Music, qui débute et qui cherche des petites stars qui pourraient percées. On a rendez-vous avec lui dans un mois. C'est le temps qui nous reste pour finir la chanson.

- Mais c'est génial ! Putain Johnson on va enfin pouvoir réaliser notre rêve depuis gamin !

- Oui ! Encore faudrait-il qu'on finisse cette putain de chanson.
- T'inquiète pas, ça va le faire. »

Johnson et moi sommes meilleurs amis depuis notre enfance, et on a toujours rêvé de devenirs chanteurs. Il rap comme un dieu et je me débrouille pas trop mal au chant.
Mais le problème, c'est nos parents, et surtout le miens. La musique n'est pas un métier pour eux. Mon père tient une grande entreprise d'exportation de je ne sais quoi et ma mère ne travaille plus depuis qu'elle a rencontrée mon père. Donc autant vous dire que la musique n'a aucune place dans leur vie et par conséquent dans la mienne.

Si ça ne tenait qu'à moi, j'aurais déjà arrêté les études pour me consacrer amplement à la musique. Mais comme on le sait tous, il ne faut jamais décevoir papa et maman.

Je suis coupé dans mes pensées par la sonnette de la porte d'entrée. Qui peut bien venir nous faire chier à cette heure là ? Je ne me lève pas, espérant que quelqu'un va aller ouvrir à ma place et c'est le cas. Taylor, qui venait de débarquer dans le salon a fait volte face pour ouvrir à notre invité.

Je me reconcentre sur mon téléphone et regarde mon fil d'actualité Twitter. Un tweet attire mon attention. « @crysiana : Nobody said it will be this hard. »
Je n'ai pas le temps de méditer sur la phrase que vient de poster Crys que Taylor cris depuis l'entrée :

« - GILINSKY C'EST POUR TOI ! »

Je souffle avant de me lever pour rejoindre l'entrée.
Taylor se pousse avant de s'éclipser. Me laissant seul devant elle. Ses cheveux bruns sont attachés en un vulgaire chignon, elle porte un pull bleu trois fois trop grand ainsi qu'un jean noir troué aux deux genoux.
Quand on parle de l'ange, on en voit le bout de son auréole (oui je viens de l'inventer, elle est nulle et alors ?).

COLD HEARTEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant