08/03/2133, 18h36

8 1 0
                                    

Ce matin, je suis partie tôt de chez ma mère, après seulement quelques petites heures de sommeil partiel. Il est vrai que je n'ai pas consacré ma nuit à mon sommeil, mais bien plus à mon plan d'action. Après avoir scruté le plan sous toutes les coutures, j'ai réussi à définir l'endroit où vivait la jeune fille, quelle pièce pourrait être sa chambre et par conséquent, quelle fenêtre était la sienne. Le tout en me basant sur l'aile à laquelle je n'avais pas eu accès. Le point négatif était que tous mes espoirs tenaient sur des suppositions. Malgré cela, je n'avais pas flanché, j'étais partie déterminée à trouver ce sosie de Mila.

Je suis arrivée devant le bâtiment très tôt, avant même que les premiers rayons du soleil ne se profilent à l'horizon. Avec tout le courage dont j'ai pu faire preuve, j'ai passé les grilles grâce à mon badge et j'ai contourné le bâtiment par l'extérieur tout en faisant attention à ne pas me faire voir. Contrairement à l'intérieur, les façades extérieures ne semblaient pas se dégrader avec le temps. Tout paraissait dater de la même époque, sûrement pour ne pas éveiller les soupçons ou parce qu'une rénovation partielle n'était pas envisageable.

L'immeuble s'avéra bien plus long à contourner que je ne l'avais imaginé. J'ai tout de même fini par arriver devant la vitre. Je vérifiais ma position sur le plan, me repérant au nombre de fenêtres que j'avais déjà franchi. J'y étais. Je jetais un coup d'œil à l'intérieur, tentant de passer inaperçue. J'avais raison. La salle qui avait dû être une salle de repos pour les infirmières avait été aménagée pour devenir une chambre bien plus spacieuse que celles des patients. Je me suis immédiatement baissée lorsque j'ai entrevu l'inconnue des couloirs- c'était bien elle !- avec un droïde. J'ai patienté quelques instants avant de retourner voir ce qu'il se passait à l'intérieur. Le robot venait juste de quitter la pièce. J'ai attendu quelques secondes, sachant pertinemment que ces fichus engins détectaient tous les bruits à moins de cent mètres et j'ai toqué.

La fille s'est vivement retournée et a fait les gros yeux lorsqu'elle m'a repérée. Elle m'a fait signe de déguerpir, mais il en était hors de question. Je voulais mes réponses, j'ai toqué de nouveau. La jeune fille semblait paniquée. Elle sortit de mon champ de vision et elle est partie chercher du papier. J'étais subjuguée du fait que, pour la deuxième fois de suite, elle me fasse autant confiance. Utiliser du papier était très gravement puni par la loi et j'aurais pu la dénoncer immédiatement. Malgré cela, elle a écrit sur le papier avant de me le montrer à travers la vitre.

« Pars, c'est trop dangereux, reviens à 23h15 demain»

Impuissante face à cela, je n'ai eu pas d'autre choix que de la délaisser et d'aller travailler. Une chose est sûre, demain, j'y serais, et à l'heure.

Zala

Au plus près des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant