25/03/2133, 22h47

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« Il faut rétablir l'ordre ». Ce sont les mots de Miraras, il les a prononcés ce matin très tôt, lors d'une conférence de presse, qu'il avait lui-même organisé. Il a également insinué que si cela devait mener à la mort massive de tous ses opposants, peut importe qui ils sont, il n'hésiterait pas. Le gouverneur, a réinstauré la peine de mort il y a quelques années déjà, après son élection, une fois que tous les citoyens étaient dans sa poche. Et, la réforme, n'avait pas soulevé tant de remous que toute autre réforme à l'époque. Évidemment, elle n'est prononcée que dans des cas extrêmement graves et inconcevables selon l'opinion publique. Malheureusement, à l'heure d'aujourd'hui, il se peut que cette peine soit exécutable bien trop rapidement et sans plus de fondement que l'envie des juges, ce qui me terrifie.

Dans la matinée, les vagues d'arrestations ont été très importantes, des centaines de personnes conduites dans des cellules de fortune, à cause des manifestations qu'ils menaient un peu partout sur le territoire. Les antis-gouverneur sont de plus en plus nombreux, voulant reprendre le pouvoir, mais ils ne sont pas encore assez nombreux. Ils n'ont pas assez de force, ni de représentants puissants et les forces militaires de l'État ne sont pas de leur côté. D'autre part,es fouilles massives ont été renforcées, les frontières totalement fermées, de sorte que les marchés boursiers du pays sont en train de sombrer, les compagnies ferroviaires et aériennes ont été suspendues, plus personne ne rentre ni ne sort. La structure économique du pays s'effondre. La majorité des pays étrangers se retirent de la bourse, un krach boursier se prépare. Et les ressources militaires annuelles sont dépassées depuis longtemps. Le pays est dans une guerre civile, rien ne va plus, sur aucun plan. Et personne n'a aucune idée pour sauver le navire qui sombre doucement.

C'est dans ce tableau noir que je me suis réveillé. Plus aucune joie ne m'a parcouru, j'étais effarée devant cet horrible constat. Nous devions agir, nous ne pouvions pas rester les bras ballants à se regarder et attendre que cela passe, il fallait trouver une solution. Alors, nous n'avons pas traîné, dans un silence assez pesant nous nous sommes mis au travail, des recherches, comme depuis des jours et des jours, juste de la recherche. Pourtant nous ne trouvions rien, nous étions à bout de ressources, tous les fichiers avaient été ouverts, nous avions juste ces deux listes.

- On doit s'en servir pour trouver quelque chose, c'est la seule chose à faire, ai-je déclaré a bout de force, n'en pouvant plus de dépenser mon énergie en vain. Il nous faut une piste sérieuse, le problème c'est qu'on ne sait pas par où commencer.

Rory qui me regardait parler sembla se réveiller à cette phrase. Il m'a regardé les yeux pétillants d'une lueur que je qualifierais de gratifiante. Filia et moi l'avons vu courir et fouiller un peu partout. Il a fini par prendre le stylo que je laisse accroché à ta couverture, puis il a commencé à écrire sur le mur blanc, en gros. J'étais un peu septique et perdue face à son action, j'attendais de voir. Au centre, il avait écrit « Alzheimer » avec des flèches qui partaient un peu dans tous les sens autour de ce mot. Au bout des traits, il a inscrit des questions, telles que « pourquoi », « comment », « quoi » « quand » , « qui », « où».

- C'est un diagramme, pour que l'on puisse réunir nos idées et ça va nous aider à réfléchir ! Je m'en servais souvent pendant mes études ! Bon, alors, commençons par ce que l'on sait, euh, le quand ? proposa-t-il

- Le premier nom de la liste date de, attend laisse moi vérifier... Novembre 2124, le 26, ai-je annoncé.

Le King l'a marqué et nous avons enchaîné avec le « qui », deux branches se sont divisées, les malades et les lanceurs du projet. Après cela, nous ne savions plus rien, dans l'ordre du cercle qu'avait fait Rory, la prochaine question était « où ».

Au plus près des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant