28/04/2133, Allemagne.

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C'est définitivement le plus beau jour de ma vie, j'en suis persuadé. Ce matin, tôt, Zala est sortie de prison. Nous l'avons su parce que des tas de chaînes de télé y étaient, pour filmer la sortie de celle qu'ils qualifiaient maintenant de « héros de guerre ». Sa mère l'accompagnait, souriante, après ces longues semaines passées seule et sans sa fille aînée, sa dernière accroche à la vie. Elles ont traversé la marre de journalistes qui les entouraient et sont montées dans la voiture. Je n'ai eu d'yeux que pour Zala. Ces beaux yeux marron clairs étaient cernés, sa peau blanche mais ses lèvres retroussées. Malgré son air fatigué, je n'avais qu'une seule envie, l'avoir près de moi, pour moi seul.

Puis, avec Filia, on a dû attendre, ce qui m'a semblé une éternité, nous attendions, le téléphone posé devant nous. L'appel de Zala a tardé, finalement il est arrivé, après une heure de stress. J'ai laissé Filia commencé à parler, à lui raconter tout ce que nous avions fait, à quel point elle nous manquait, et ô combien elle voulait la voir en vrai. La voir si bavarde et joyeuse m'a rendu joyeux à mon tour. Zala l'épanouissait vraiment. Puis, elle a fini et m'a passé le combiner. Je souriais comme jamais. La voix de ma bien-aimée était si douce on aurait dit une souffle magique qui réparait toutes mes blessures. J'ai commencé par la harceler de question :

- Est-ce que tu vas bien ? Tu as suffisamment mangé en prison ? Oh mon dieu, j'espère qu'on ne t'a pas battu ? Ne me dis pas qu'on t'a battu ! Tu n'avais pas trop froid ?

- Rory, ne t'inquiète pas, je vais bien, a-t-elle rigolé doucement.

Une fois bien rassuré, nous avons discuté, elle m'a raconté que sa prison n'était pas trop dur, il n'y avait pas de gens dangereux et ses compagnons avaient tous été polis avec elle. Elle avait mangé à sa faim et était bien chauffé. Ensuite, je lui ai dit à quel point elle m'avait manqué, que je voulais la voir, la serrer dans mes bras, l'embrasser à ne plus en finir. Je lui ai conté mon envie de rester dans ce village qui nous avait finalement accueillis à bras ouverts et où l'on se sentait bien. Elle m'a accordé sa confiance et nous avons prévu sa venue deux jours plus tard, le temps qu'elle fasse ses valises et quitte sa mère.

- Tu n'as qu'à lui proposer de venir, Zala, nous serions heureux à quatre ! Elle doit se sentir si seule !

Elle n'a pas hésité longtemps, elle m'a dit qu'elle allait lui proposer. Puis, nous avons continué un bon bout de temps à inventer notre vie future.

- Et l'on se mariera ? A-t-elle naïvement émis l'hypothèse.

- Oh oui ! Et je te ferai une magnifique demande, sur une plage de sable fin; tu porteras une jolie robe longue, puis notre mariage sera là, sur cette même plage !

- Je dirais oui sans hésiter une seconde, parce que je t'aime Rory, bien plus que ce que je l'imaginais, je l'ai découvert en prison pendant que la solitude me rongeait.

Cette phrase qu'elle a dite, elle m'a touché et elle s'est imprimée dans mon esprit, pour toujours je crois. Nous avons encore pas mal discuté, puis je l'ai laissé, plus heureux que jamais.

J'ai ensuite discuté de ce qui allait se passer avec Filia, qui recommençait à parler. Je me suis dit que se serait peut-être bien de chercher de quoi nous loger quelque temps. Parce que Karoline et Hank sont gentils mais je ne veux pas les déranger plus que ça, ils ont déjà été si généreux avec nous. Ils sont une bénédiction.Je commencerais mes recherches demain, pour l'heure je vais aller me coucher et faire de merveilleux rêves.

Celui qui épousera Zala.

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