Au plus près des étoiles

06/03/2133, 22h51.

J'ai cogité toute la nuit dernière, j'ai réfléchi au fait que Mila connaissait la fille du centre. Je n'ai trouvé aucun lien potentiel entre elles. La seule chose qui les relie, c'est une simple phrase... Je suis donc partie travailler bien déterminée à avoir une discussion avec cette fillette, je devais savoir la vérité. Ayant compris qu'elle ne viendrait qu'à la fin de mon service, comme toutes les autres fois, ma journée m'a paru durer une éternité. La fin de ma garde a tout de même fini par arriver. J'ai regardé une dernière fois l'heure avant de rentrer dans la chambre d'une patiente, alors que j'aurais déjà dû quitter mon poste depuis dix minutes. Toujours aucun signe de la jeune fille. Comme hier, j'ai procédé d'une manière lente, mais ça n'a pas suffi, en sortant, je n'ai vu personne. Convaincue que cette étrange fillette pourrait m'apporter bien plus de réponses que je ne l'espérais, je me suis mise en quête de son lieu de vie. J'ai emprunté les mêmes couloirs que lors de mes précédentes courses. L'atmosphère morbide de l'endroit m'a encore une fois frappée. Cet endroit donnerait la chair de poule à quiconque. Plus j'avançais, plus l'état des lieux se dégradait. Le peu de peinture qui recouvrait encore les murs était décoloré, les araignées semblaient avoir pris possession du lieu ainsi que la moisissure et le sol grinçant était recouvert d'une pellicule de poussière.

J'ai marché longtemps, virant de gauche à droite, cherchant le moindre signe de vie, de temps à autre, de lourdes portes coupe-feu me barraient la route, mais je réussissais à les ouvrir grâce à ma puce d'identification. J'ignore la durer de mon avancée dans la partie lugubre du centre, peut-être juste quelques minutes ou plusieurs heures, mais j'ai fini par déboucher sur une énième porte. J'ai tenté de l'ouvrir avec mon badge greffé sous ma peau, mais ma tentative a échoué. Interloquée, j'ai réessayé une seconde fois, mais je restais bloquée devant le même refus. Je me suis alors décidé à regarder par la petite fenêtre présente sur la lourde porte. Il y avait de la lumière ! C'était sans aucun doute, là où se cachait la petite fille. J'ai très vite déchanté en apercevant des droïdes. Il y en avait une dizaine, ils avaient l'air de monter la garde. Je n'ai donc pas pu entrer. J'ai dû rebrousser chemin à contre-cœur avant qu'un de ces robots ne m'aperçoive. Étonnamment, le retour me parut moins loin, sûrement parce que tout au long de la route, j'ai énormément gambergé sur le fait que je devais impérativement trouver un moyen d'atteindre la fillette et que pour ça je devrais très certainement attendre le week-end tout entier. Ce qui se passe derrière cette porte est bien plus qu'interloquant.Je dois savoir ce qui s'y trafique.

Maintenant que j'ai retrouvé mon lit je songe toujours à une solution, une seule chose est sûre: je ne vais pas dormir énormément cette nuit.

Zala.