13/04/2133, Allemagne

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Miraras est de moins en moins présent. Bien que d'apparence confiante au commencement de l'enquête, il est maintenant nettement moins fièr. Il n'apparaît plus en conférence, ne donne plus de nouvelles, il s'enterre dans son appartement de fonction. Je crois qu'il essaie de ne pas faire plus de vagues, de ne pas faire un pas de plus pour se jeter dans le précipice qui l'enverrait directement à la mort. La mort politique, sociale et peut-être même la mort tout court. Ses partisans ont, pour beaucoup, rapidement changé d'avis sur le sujet de leur Gouverneur adoré et se sont gentiment rangé du côté de l'opposition. S'il en reste encore, ils doivent certainement rester cachés, car ils sont comme Miraras, introuvables.

Et il y a de quoi. Les sept pays signataires se sont réunis et ont décrété que Miraras était coupable. Des communiqués ont fleuri dans toutes les langues il n'y a de cela même pas quelques heures. « Cette personne n'est pas digne de diriger ainsi un pays et de faire accorder sa confiance à ses citoyens. », des phrases choques comme celles-ci, il n'y a que ça. Et la chose la plus merveilleuse qui m'a comblé a été. « Zala Trysde qui a été traité si cruellement d'ennemie de la nation, a en réalité aidé et de plus d'une manière à dénoncer et montrer du doigt les vices de sa nation pour éviter ce qui aurait pu devenir une potentielle guerre. C'est pourquoi, nous la déclarons non-coupable. Et nous lui accordons la totale confiance de nos huit pays. ».

C'est un pas-de-géant, j'en suis conscient,pour moi ça ne signifie qu'une seule chose, les jours qui nous séparent de Zala ne sont plus si loin que cela. Un jour, bientôt, nous allons pouvoir la resserrer dans nos bras. Filia retrouve un peu le sourire, mais c'est dur. Tous les soirs, nous discutons longuement dans son lit. De tout, surtout de Zala et de notre vie future, nous nous imaginons tant de choses ! C'est les seuls instants de la journée durant lesquels je vois le sourire de Filia. Quand on discute le soir, sous la couette. Bien souvent, on finit par s'endormir là et on se réveille un peu courbaturé mais avec le sourire. Ça me fait plaisir de la voir rigoler, même qu'un peu. Ça va revenir, en même temps que Zala, très vite je l'espère.

Celui qui compte les jours, bientôt, très bientôt...

Au plus près des étoilesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant