Panique.

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Charline

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Charline.

Nous nous regardons, tour à tour, ne sachant comment rompre le silence pesant qui s'est abattu sur nous quatre. C'est finalement Sacha qui le brise, en déclarant d'une voix qui se veut confiante :

- Cette ville n'est pas si grande ! On peut très bien retrouver notre chemin, je suis sûre qu'on n'est pas très loin du bus. Et puis, Charline va nous aider pour ça, hein ?

- Je ne suis venue qu'une fois, ici ! En plus, je ne suis jamais venue dans cette partie de la ville.

- Super ! Donc maintenant, on fait quoi ? C'était vraiment une idée à la con ! s'énerve Max, assassinant du regard la jeune femme.

Je jette un coup d'œil à Nicolas, attendant sa réaction. Calmement, il propose :

- On a qu'à appeler les autres. J'ai le numéro d'Anaëlle et ...

- Certainement pas ! le coupe Sacha. Si on les appelle, c'est une mort certaine qui nous attend.

- Qu'est-ce que ça change ? Dans tous les cas, on est foutu ! s'écrie Max.

Tout le monde hausse le ton, rejette la faute sur l'autre, s'apitoie sur son sort.

- Taisez-vous ! hurlé-je pour couvrir leur voix.

Ils se tournent tous vers moi, surpris. Profitant de cette attention que je sais éphémère, je dis :

- Ça ne sert à rien, ce qu'on fait. Il faut agir, maintenant. Vous avez des téléphones, non ? On a qu'à les utiliser pour retrouver notre chemin.

Pour être honnête, je suis moi-même très étonnée de m'entendre si autoritaire et sûre de moi. Mais mes paroles ont fait leur effet.

- Charline a raison. On doit rester soudés.

Je souris timidement à Nicolas, qui me rend la pareille.

- Ma batterie est morte, nous informe Max en soupirant.

- Je n'ai pas de réseau, ajoute Sacha.

Je sors donc le mien, déterminée, et c'est avec satisfaction que je vois s'afficher un itinéraire pour retourner à notre point de départ.

- Prochaine à droite !

Le brun s'empare de mon fauteuil qui grince sur les pavés et les deux autres nous suivent, guidés par mes instructions.

Pour la première fois depuis bien longtemps, je me sens à nouveau utile.

*

Cela fait maintenant une demi-heure que nous marchons et, malgré la fatigue et l'énervement, savoir que nous ne sommes plus qu'à quelques mètres du bus nous épargne la crise de nerfs collective. Nous avançons en silence, concentrés sur nos pas – bien que je ne marche pas vraiment.

Destination : Vie ParfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant