Approche.

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Nicolas

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Nicolas.

- Pourquoi tu es resté ?

- Pardon ?

Cela faisait déjà une bonne dizaine de minutes qu'un silence pesant régnait dans le bus. J'avais fini par me perdre dans mes pensées, oubliant la présence de Charline, à quelques mètres de moi.

- Pourquoi tu n'es pas parti avec les autres ? répète-t-elle, exaspérée.

- Je suis crevé. Et de rien.

- Parce que je devrais te remercier en plus ? s'insurge-t-elle.

Je ricane faiblement et cela lui suffit à monter le ton.

- Tu te crois malin ?

Elle fait une courte pause avant de continuer :

- D'ailleurs, fatigué ou non, tu n'avais pas à rester avec moi. Je préfère Lyse.

C'en est trop pour moi.

- Tout ne tourne pas toujours autour de toi, princesse ! J'ai seulement laissé la possibilité à notre chauffeur de profiter du paysage. Si cela ne te convient pas, je suis désolé mais je ne peux rien y faire. Je reste ici et ...

- Tu as fini ? me coupe-t-elle brusquement, me laissant un moment confus.

Je ne sais pas quoi répondre à ça. Elle m'a pris de court et maintenant je passe pour un idiot. Cette fille est le diable en personne.

- Tu peux activer la porte du fond s'il-te-plaît ? J'aimerais prendre l'air. Mes poumons fonctionnent encore, eux.

Son ton est tranchant, vide d'émotions. On dirait que plus rien ne l'anime et qu'elle est une simple poupée de chiffon.

- Bien sûr.

Je me dirige vers le tableau de bord du bus et y cherche le fameux bouton rouge permettant à la porte de s'ouvrir et à la plateforme de se dérouler.

- Merci.

Charline s'y dirige lentement, utilisant la force de ses bras pour faire rouler son fauteuil.

- Tu as besoin d'aide ? lui demandé-je, me sentant bien inutile.

- Toujours pas.

Je soupire et m'affale sur l'un des lits, épuisé par cette première journée et cette séance de babysitting.

Je crois m'être endormi quelques minutes, peut-être une trentaine. Ce repos m'a permis de reprendre mes esprits, et je suis maintenant déterminé à faire plus ample connaissance avec la jeune femme, quitte à m'en prendre plein la figure.

Je la trouve dehors, les yeux levés vers le ciel, la tête reposant sur sa main, elle-même posée sur l'accoudoir du fauteuil.

- C'est pas encore l'heure pour regarder les étoiles, ironisé-je pour annoncer ma présence.

Destination : Vie ParfaiteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant