Chapitre 06 :

59.7K 11.1K 165
                                    


On en était à la fin du mois, j'avais enfin terminer le coran Alhamdoulilah et je savais dans quelle mairie retirer mon extrait de naissance. Mon maître ne m'a jamais parler de ce que devenais mes parents mais je comptais bien le savoir et retourner chez moi avant d'entamer la construction de mon avenir. Je dois quitter la baraque dans une semaine et je n'ai déjà encore rien préparer mais j'ai le temps, d'ici 7 jours, je trouverais certainement une idée In Sha Allah.

-Oustaz (maître) j'ai reçu mon salaire. Voici la moitié de cette somme ! Je voulais vous là donner hier soir mais vous étiez très occuper alors je me suis dit que j'allais attendre maintenant.
-Je suis fière de toi Aidara et c'est gentil que tu me voues autant de respect mais je ne toucherais pas à cet argent. Tu t'es dévoué alors je te l'offre à nouveau.
-Mais il était convenu de partager toute somme avec toi.
-Je sais mais ton cas est différent, tu vas quitter le bercail dans une semaine. Il est mieux que tu économise. Je serais égoïste de prendre la moitié de ton salaire.
-Oui merci beaucoup !
-Je t'en prie !
-Maître il y a une chose dont j'aimerais te parler.
-Dis moi tout
-Astel...je..je ressens des choses pour elle et je crains que cela ne soit pas halal.
-Mon fils ressentir des choses pour son prochain n'est pas un acte que l'on contrôle alors je dirais qu'avoir des sentiments n'est pas haram mais c'est qu'on fait avec qui le rend haram.
-Tu sous entends le mariage ?
-Oui.
-Mais je n'ai rien, je suis fauché et je peine même à me prendre en charge alors qu'en sera t'il si je la marie.
-C'est pas l'argent qui fait le mariage.
-Dans le monde dans lequel on est, je crains que oui.
-Hum. Est-ce qu'elle sait pour tout ça ?
-Non, non...je laisse rien paraître.
-Et est-ce qu'elle sait qui tu es ?
-Non pas vraiment.
-Tu sauras que c'est la bonne lorsqu'elle t'aimera pour ce que tu es, dans le cas contraire tu sais ce que tu as à faire.
-........
-Aidara ne me dis pas que tu as honte de lui dire que....
-Non. Non. Bien sûr que non maître. Je suis fière de ce que je suis mais....je suis perdu.
-T'en es qu'à ton début. Si tu savais tout ce qui t'attend, cette situation te paraîtra être comme de l'eau de roche.
-Bon eh bien je ne veux rien savoir alors. À ce soir ! Lui dis je avant de sortir pour aller chez Astel.

Astel, cette femme j'ai un peu appris à la connaitre, de temps en temps elle amenait une chaise près de la mienne devant la maison et on se mettait à discuter pas de nous mais des plaisirs de la vie, de ce qu'on aimerait faire et autres mais jamais de choses personnelles parce que je m'étais posé des limites vis à vis d'elle. Bref j'ai appris qu'elle faisait une formation de sage femme d'ailleurs ces temps-ci elle est en période d'examen c'est pourquoi son boulot s'amplifier de ce fait elle partait avant que je n'arrive et elle arrivait après que je sois parti pendant les rares fois où elle était là, elle passait tout son temps à lire et à rédiger des dossiers de je ne sais quoi. Quand j'ai su que c'était important à ce point, je me suis mis à lui donner quelques petites astuces pour mémoriser facilement, je n'ai peut être pas fait l'école mais je ne suis pas idiot non plus et même je n'ai pas arrêter de stresser pour elle. Qu'Allah SWT lui accorde son examen.
C'était une personne très très entreprenante et très ambitieuse d'après ce que j'ai pu constater donc elle l'aura mériter.

Mis à part ça, Astel se faisait côtoyer par tout genre d'hommes qui lui faisaient sûrement la cour mais ce qui m'a le plus surpris c'est qu'elle ne cessait de les renvoyer quoi qu'ils puissent faire où amener. Elle leur montrait tout à fait le contraire de ce que je connais d'elle et à chaque fois que j'étais présent devant ce genre de spectacle, je ne pouvais m'empêcher de rire. Mais bon au moins je sais qu'elle n'est pas une arriviste et que finalement ce que j'avais vu d'elle la première fois c'était sûrement une erreur de sa part car après cela j'ai connu une toute autre personne: gentille, souriante, solidaire, sincère  indépendante et surtout très caractérielle, le seul bémol est qu'elle négligeait très souvent sa prière.
Néanmoins je dois avouer qu'elle m'a un peu rendu vulnérable, il m'arrivait de me surprendre entrain de penser à elle.

Mon avis sur Astel a changé du tout au tout, elle me plaisait beaucoup, Qu'Allah SWT me pardonne de dire ça mais je me sentais très inférieure à elle: nous étions des personnes de deux mondes différents c'est pourquoi je n'ai jamais trouvais nécessaire de lui en parler même si elle fait souvent des gestes ou qu'elle me sort des phrases qui peuvent avoir le sens que ce que je ressens pour elle est réciproque. 

Je sonnais à la porte et je fus surpris de la voir avec les yeux qui pétillent en sautillant légèrement. Elle était drôlement très en bonne humeur aujourd'hui. Habillé d'un taille basse, ses mèches blondes attachés en un chignon et son visage sans aucun maquillage pour une première fois lui apportait un air innocent.

-Pourquoi tu es aussi de bonne humeur aujourd'hui ?
-Entre ! Je t'expliquerais tout. Me tire t'elle à l'intérieur de la maison puis les mains sur mes épaules elle me précipita au salon avant de me pousser légèrement de façon à ce que j'atteris sur le canapé.
-Devine ! Me dit elle en applaudissant.
-Bah...je...suis...nulle en devinette ! Dis je en me grattant la nuque, signe que j'étais un peu gêner.
-Allez, essaie !
-Tu as un nouveau travail ?
-Non. Essaie encore !
-Tu as fini ton examen !
-Oui mais c'est pas ça.
-Tu vas te marier ?
-Non. Bien sûr que non mais qu'est-ce que tu es nulle toi. Ohlolo. Alors écoute moi bien et continues ma phrase: j'ai....
-J'ai déménagé ! Continuais je aussitôt.

Elle se tord de rire avant de me faire non de la tête.

-J'ai réussi mon examen haut la main ! M'annonce t'elle.

Instantanément j'eus le réflexe de courir vers elle, de la soulever en faisant le toupie pendant qu'elle hurlait que je la dépose en riant à gorge déployer. Par inadvertance, je trébuchais et je tombais de dos sur le tapis et elle atterrit à son tour sur moi, nos visages séparés qu'à un doigt.
Nous nous échangeons un regard plein de sous entendu, nos respirations devenaient profondes à cause du tournis que l'on avait mais quand je repris mes esprits, la première chose que je fis c'était de l'embrasser.

Quoi ???!?!?






*Cliquez sur le petit étoile s'il vous plaît*

Merci  ;)

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant