Chapitre 40 :

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-Aujourd'hui on ouvrira une nouvelle page toi et moi. Dis je en mettant un terme à notre baiser.
-Rien ne me rendra plus heureuse. Sourit elle.
-Ce n'était pas ta première fois.
-Avant d'être voilée, j'étais une égarée. Dit elle en grinçant les dents. Alors tu ne vas pas au travail ?
-En fait tu te rappelles la femme qu'on avait rencontré à l'hôpital.
-Celle dont le fils crachait du sang ?
-Oui.
-Oh Mon Dieu, Karim j'avais promis de passer voir la dame et je l'avais complétement oublié.
-Non. Ne t'en fais pas ton fils va beaucoup mieux. Au fait ce matin je l'ai rencontré et en échange de l'aide que je lui avais donné, elle m'a donné la moitié des revenus de la banque.
-Quel aide ?
-L'homme qui nous a ramené à l'hôpital avec sa voiture, m'a donné une enveloppe d'argent vu que tu allais mieux, je l'ai offert à la dame.
-Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
-Parce que la main droite doit donner sans que la main gauche ne le sache.
-Oui mais je ne suis pas ta main gauche, je suis ta femme. Tiens moi au courant de ce que tu fais Karim !
-Et quand arrivera le moment de faire des aumônes, je dois aussi te le dire ?
-Mais non. Je parle pas de ce côté là voyons.
-Bien donc voilà. Elle m'a dit qu'en réalité l'enveloppe contenait 4 millions. Et ça lui a permis de stopper la maladie de son fils, de sortir son mari de prison et de récupérer leur banque.
-Qu'elle te légue la moitié de ses biens était la plus belle chose qu'elle pouvait faire. Tu l'as aidé elle et sa famille sans rien attendre en retour. Tu as de la chance parce que de nos jours beaucoup de personnes ne savent pas ce qu'est le mot ''reconnaissance'' ou ''redevable''.
-Oui mais telle est la volonté de Dieu. Souris je.
-Je suis très contente pour toi ! Répond t'elle en me faisant un câlin.
-Pour nous. Tout ce qui est à moi, est aussi à toi. Modifiais je.
-Oui mais Karim n'oublions pas que dans cette vie rien n'est acquis.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
-Tout peut basculer d'un jour à l'autre alors ne croit pas que maintenant tu ne peux plus retourner à ta vie d'avant. Chaque jour en te réveillant dis toi que Par Allah ta vie peut changer à n'importe quel moment.
-Je comprends parfaitement ce que tu veux dire Khadija. Bon il fait beaucoup trop chaud aujourd'hui, je vais reprendre un bain.
-Tu veux prendre ton petit déjeuner avant de sortir ?
-Oui s'il te plaît.
-Parfait ! Sourit elle en entrant dans la cuisine pendant que moi j'entrais dans ma chambre.




Une année voilà le temps qu'il m'a fallut pour porter le nom du ''Multi-millionnaire'' et le temps qu'il m'a fallut pour me métamorphoser physiquement et professionnellement. Louange à Allah qui m'a rendu ce très grand privilège pour exaucer ces projets qui depuis mon tendre enfance semblait m'être impossible. Pourquoi ? Parce que j'étais un Talibé et il n'y avait aucun avenir en vue pour moi mais pendant cette période là j'avais complétement oublié que rien était impossible pour Celui qui a créé le monde à partir du néant. Alhamdoulilah je rends grâce à Allah qui m'a doté de ce magnifique poste. Je ne sais pas si cela durera ou pas mais une chose est sûr tant que je serais millionnaire, je ne cesserais de regarder non pas ce qui sont au dessus de moi mais ce qui sont en dessous afin de me servir de mon argent pour les aider autant de fois que Le Majestueux me le permettra.

Pendant le premier mois j'ai fait un développement personnel et professionnel grâce à un généreux homme que m'avait recruté Abdoullah. Il avait pour but de m'apprendre à gérer mon poste, ce qui n'était rien de difficile vu que j'avais une secrétaire qui faisait le 3/4 de mon travail. Puis il m'a initié à changer mon habillement eih oui plus t-shirt, short, pantalon ou ensemble jogging, tout ce que j'avais à porter c'était des smoking, des costumes avec ou sans veste.... D'après lui c'est ce qui marquait mon statut de chef dans la banque et surtout l'autorité que j'étais dorénavant. Ensuite il m'a appris à parler professionnellement par rapport aux affaires et à certaines collaborations des publicités ou des entreprises, je devais être un négociateur pour pouvoir attirer le plus d'entreprises possible afin d'augmenter nos chiffres et aussi nos clients. Pour finir, il m'a dit que je devais me comporter avec grande supériorité et autorité pour que les employés fassent un bon travail. Je ne devais pas sourire, pas plaisanter et encore moins discuter avec eux. Je devais me tenir à grande distance puis quand venait le moment de leur parler, je devais utiliser un ton sec et froid. Pour moi c'était archi impossible, pourquoi devrais-je me comporter avec les employés de façon sèche, froide et distante ? Bon d'accord c'est peut-être le travail qui demande des règles pareils, je l'avoue certes, cependant je peux bien me faire respecter avec eux sans avoir à parler sèchement ou froidement. Je sais me faire respecter tout en étant ouvert et agréable. Devant Allah nous sommes tous égales alors ce n'est certainement pas moi qui vais faire la différence. Et si quelqu'un s'amuse à se montrer supérieur aux autres créatures, tôt ou tard il finira très mal car s'il y a bien un supérieur, c'est bien Ar-Rahman. Malheureusement les professionnels n'ont pas compris que ce n'est pas parce que tu es autoritaire et froid que les gens doivent impérativement te respecter, non, le but c'est de se faire respecter sans être beaucoup trop autoritaire et désagréable. Je n'ai pas sûrement la même vision que les autres mais moi personnellement c'est comme ça que je vois les choses. Avec Aziz, mon assistant c'est le seul sujet qui nous a retardé mais après essais, j'ai réussi à le convaincre qu'avec moi les employés feront bien leur travail sans que je sois autoritaire, sec, froid, distant et désagréable. Pour moi les choses sont simples, si j'arrive un jour à remarquer le mauvais travail d'un d'entre eux bah je t'appelle, je te parle sincèrement puis je te donne une autre chance et si tu l'as rate, c'est la porte. Même si je suis sûr de ne pas en arriver là avec eux, c'est le seul argument qui a suffit à Aziz pour qu'il soit d'accord avec mon fonctionnement. La conclusion de mon métaphore a été de conduire la grande voiture que m'a offert Awa, j'ai fait une formation d'auto école puis j'ai réussi à avoir mon permis de conduire.

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant