Chapitre 48 :

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-Assieds toi Karim. Me dit il.

J'hochais la tête avant de m'assoir sur le pouf.

-Cette femme n'est pas une poupée, ce n'est pas non plus un jouet et encore moins un punching-ball.
-Je sais. Soufflais je en baissant la tête.
-Ce que Khadija accepte aucune autre femme ne l'acceptera. Quand tu vas mal, elle fait tout pour te faire oublier mais pourquoi donc c'est à elle que tu fais subir tes mauvaises humeurs ? Tu lui cries dessus et tu lui hurles de ne pas te toucher mais n'empêche quelques secondes plus tard, elle vient te demander pardon en sachant qu'elle n'a rien fait. Et tu crois quoi ? Qu'elle ne souffre pas de ça ? Si, elle en souffre mais comment peux-tu le savoir si quand elle t'en parle tu t'énerves. Elle a laissé ses études sans te connaître, elle est venu ici et même quand tu n'avais rien, elle n'a pas dormit chez sa mère juste pour t'assister, elle s'est sacrifié et elle continue de se sacrifier pour toi, pour que tu tu te sentes aimé et pour que tu n'ailles pas voir ailleurs pourtant elle pouvait très bien ne pas le faire. Elle pouvait choisir de travailler comme toi, sortir à l'heure que tu sors et rentrer à l'heure que tu rentres mais elle ne l'a pas fait juste pour combler d'avantage sa place d'épouse. As t'elle failli à sa mission Karim dis moi ?
-Non.
-Est-ce qu'elle a déjà levé la voix sur toi en deux ans de mariage ?
-Non.
-Tu lui as demandé quelque chose qu'elle a refusé ?
-Non.
-As tu voulu quelque chose qu'elle ne t'a pas donné ?
-Non.
-Tu dois savoir Karim que c'est elle qui t'a fait millionnaire sans que tu ne le saches dès lors où elle est entré dans ta vie.
-Je sais.
-Regarde là, elle dégage la douceur et pureté comme jamais je ne l'ai vu auparavant. Je lui ai parlé pendant des minutes mais elle n'a même pas relevé ses yeux pour me regarder. Tu sais pourquoi ? Parce qu'elle a honte d'en être arrivé au point où vous en êtes à divulguer votre dispute pour pouvoir vous réconcilier. Vous avez passé deux années ensemble mais malgré tout ce que vous avez traversé de dur ou de privé, jamais personne ne l'a su. Les femmes de nos jours auront tout raconté à leur mère, à leur copines.....
-Je sais.
-Khadija est une parle rare. Tout ce qu'elle fait avec toi, ce n'est pas son caractère mais pour toi elle essaie de rester calme et surtout de privilégier l'Islam à sa raison quand vient le moment où elle n'en peux plus. Et avouons qu'il suffit qu'elle pose un pieds dehors pour avoir à la minute qui suit des hommes prêt à tout juste pour avoir une femme aussi modèle. Ça me fait mal parce que je sais que tu es son homme, tu es celui qu'il lui faut, vous allez bien ensemble. Ton seul problème actuellement c'est que tu fais d'elle ton esclave mais elle n'est pas acquis, elle est libre de vouloir te demander le divorce.
-J'en suis conscient mais je veux pas qu'elle me quitte.
-Tu sais, elle aussi a eu un premier amour tout comme toi tu n'es pas son premier amour mais ce n'est pas pour autant qu'elle en parle à tout bout de champ. Respecte ta femme Karim et arrêtes d'être impulsive face à elle, ce n'est pas ton égo. Tu es censé la rassurer, la protéger et lui parler sans t'enerver. C'est comme ça qu'un père est censé se comporter avec sa fille.
-Oui. Dis je très honteux.
-Khadija que reproches tu à ton mari ? Lui demande t'elle.
-Quand il est en colère, il se braque et se met à me crier dessus comme si j'étais la cause. Il préfère être seul que de venir me parler et ça me fait mal parce que....parce que je me dis que si après deux ans, il n'est jamais parvenu à comprendre que je ne le jugerais pas et que je ne l'abondonnerais pas, il ne le comprendras jamais. Et c'est dans ces moments là que je me dis que je ne sers pas à grand chose si quand mon mari va mal, je suis là première à encaisser son mal être alors que ça devrait être le contraire, je suis sa femme et je devrais être la seule qu'il doit venir voir mais au lieu de ça il va voir Abdoullah ou Aziz. Explique t'elle en jouant avec ses doigts, son regard toujours rivé au sol. Je pouvais apercevoir son visage parsemé de larmes.
-Qu'est-ce qu'il a déjà confié à Aziz et Abdoullah qu'il ne t'a pas dit ?
-Qu'il aimerait connaître ses parents, savoir ce que ça fait d'être aimé d'un amour parentale. Dit elle. Ce jour là ils étaient tous au salon pendant que je cuisinais. Il ne savait pas que j'avais entendu toute ses confessions dont il parlait à la rigolade essayant de divulgué sa peine.
-Il ne t'en a jamais parlé ?
-Jamais. Il ne me parle jamais de ce genre de chose. C'est pourquoi quand il a parlé de Astel au téléphone devant moi jusqu'à en oublier ma présence, je me suis senti inutile, chiffonnée et j'ai la certitude d'être utilisé pendant tout ce temps car après tout, je ne suis pas son choix. S'il avait pu son choix ce serait Astel et jusqu'à aujourd'hui elle le reste. Explique t'elle difficilement. Il y a rien de plus difficile que de se sentir trompé. Complète t'elle d'une voix inaudible.
-Je ne t'ai jamais utilisé Khadija, je t'aime et je suis fou amoureux de toi. Je te jure par Allah que tout ce que j'ai dit, tout ce que j'ai fait pour toi c'était du sérieux. Khadija on dit souvent que le paradis se trouve au pieds du mari mais dans mon cas c'est toi mon paradis, c'est toi qui me motive et qui me remet sans cesse dans la droiture. Je ne peux pas me passer de toi je te le jure. Cette semaine j'ai vraiment souffert et depuis que tu me fais la tête, plus rien ne va ni moralement ni professionnellement. Tout ce que je touche se gatte et cela ne m'est jamais arrivé auparavant. J'en juge que ta colère ne m'est vraiment pas une bonne chose. Je t'aime réellement. Quant à Astel, je n'ai pas de prétexte ni de raison valable. J'avoue que je me suis comporté comme un idiot mais c'est fini maintenant, à mes yeux tu vaux plus qu'elle et tu vaux mieux que toutes les femmes réunis Wallahi Hazim. Comme je l'ai toujours dit: tu es ma seule femme et je ferme les portes à toutes les autres car si je t'ai toi, j'ai tout. Tu es celle qui battre mon cœur et tu es celle qui me fait œuvrer l'au-delà. Les autres me font péché et toi tu me fais purifié, tu es mon Halal. S'il te plaît pardonnes moi. Dis je aussitôt mais malheureusement sans aucune réponse de sa part même pas l'ombre d'un sourire. Rien.
-Et toi Karim que reproches tu à ta femme ?
-Rien. Avouais je dans un souffle.
-Elle te comble et toi en retour tu la fait souffrir. Si une femme aussi parfaite vivait une pareille situation avec un autre homme, que lui conseillerais-tu Karim ? Répond moi sincèrement.
-Quitte le ! Dis je après hésitations.

Quand j'eus dis ça, les larmes de Khadija s'intensifiérent d'avantage. Pas besoin de dire le sentiment que ça me faisait.

-C'est à cause de toi qu'elle pleure et ce n'est pas ton rôle. À la rigueur c'est toi qui devrait le réconforter mais tu ne peux pas le faire car c'est toi la cause de tout ceci. L'islam t'a enseigné la Sagesse, applique cette sagesse avec ta femme et non pas aux autres. Si tu l'as elle, tu as tout et quand tu l'as perds, tu auras beau avoir tout ce qu'il faut, tu regretteras toute ta vie de ne plus l'avoir à tes côtés. C'est quoi être un homme Karim ? Être un homme c'est mettre sa femme plus haut que toi.
-C'est exactement le cas tonton Amadou. Khadija je l'aime plus que je m'aime. Je ne sais vraiment pas ce qui m'a prit. Je suis désolé.
-D'accord et maintenant venons en au grand point. Allez vous restez ensemble ?

Je ne répondis pas sachant que pour moi c'est sûr que je ne voulais pas divorcer mais tout repose sur les bras Khadija pour cette décision.

-Moi je ne veux pas divorcer ! Fit enfin Khadija en détournant son regard sur moi pour me regarder avec son visage larmoyant.
-Quand on aime vraiment une personne, ses erreurs ne changent pas nos sentiments car seul l'esprit se met en colère, le cœur reste fidèle. Prends ta femme dans tes bras. C'est une perle rare. Souria tonton Amadou avant de se lever pour sortir de la maison.

J'aurais bien aimé le remercier et l'accompagner mais je suis beaucoup trop content pour le faire et je sais qu'il me comprend. Sans plus attendre, je m'approchais d'elle pour la prendre longuement dans mes bras.

-Est-ce que tu me pardonnes ?
-Promets moi que tu viendras me voir quand tu iras mal.
-Je te jure par Allah que c'est fini maintenant même avant d'être mal je viens te voir.
-Quel fou. Rigola t'elle pendant que je lui effaçais ses larmes.
-Pardonnes moi d'avoir fait pleurer une femme aussi magnifique.
-Est-ce que tu me pardonnes mon comportement de ces derniers jours ?
-Tu as été trop cruelle avec ton mari mais je peux te pardonner à une seule condition. Dis je avant de l'embrasser.

_

-Est-ce que tu dors ? Demande t'elle en sortant de la salle de bain.
-Non, c'est toi que j'attendais. Répondis Khadija j'aimerais que désormais tu sois voilée intégralement.
-Je te jure, juste ce matin c'est ce à quoi je pensais. Désormais je ne veux plus porter que des robes amples et des Jilbeb In Sha Allah.
-Alors fini les kimono au dehors ?
-Fini. Plus que des robes amples qui ne laisse voir que mon visage et mes mains.
-Alhamdoulilah. J'en suis ravie alors. J'aimerais être le seul a voir tes petites courbes.
- Tu es obligé de preciser ''petite'' ?
- Excuse moi. Riais je. Qu'Allah Le Majestueux te fasse miséricorde. Baraka'Allahou Feekoum mon cœur.
-Allahouma Amine .
- Bon passe une bonne nuit fi Amanillahi, je suis super fatigué moi.
-Tu n'as pas réciter les 3 derniers Sourates du Coran et le verset du Trône avant de dormir.
-C'est vrai. On le fait ensemble ?
-Faisons le.

On se mit à réciter pour nous protèger pendant la nuit.

-Je t'aime. Me dit elle avant de fermer les yeux.
-Je t'aime aussi.

C'est au beau milieu de la nuit que mon téléphone se mit à sonner, réveillant ma femme par la même occasion. Je tatais sur la commode avant de décrocher sans regarder qui c'était.

//•Conversation Téléphonique•//

-Allô Karim ?
-Paul. Dis je choqué de son appel après autant de mois.
-Je sais que j'ai fait l'idiot avec toi, je t'en n'ai voulu de m'avoir caché la vérité par rapport à ma sœur et aussi à ma copine c'est pourquoi quand j'ai vu ces hommes là je suis parti vous laissant en danger car j'étais très en col.......
-Écoute Paul quand j'avais besoin d'explications tu ne m'en a pas donner alors ce n'est pas maintenant que toi et moi avons coupé les ponts que tu me l'expliques.
-Je sais mais c'est juste......
-Pourquoi tu m'appelles ? Le coupais je.
-Les huissiers ont tout prit, je suis à sec et nous sommes au beau milieu du mois. Je n'ai plus rien dans les poches, j'ai besoin d'argent pour payer mes dettes s'il te plaît.

Cette vie est vraiment pleine de surprise. À n'importe quel moment le riche peut se transformer en pauvre et le pauvre en riche. Comme on dit ce qui restera avec nous peu importe les changements de notre situation c'est bien nos actes. Bien heureux sont ce qui commettent de bonnes actions.






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Merci. ;)

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant