Chapitre 42 :

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-Je suis vraiment très ravie de te revoir ! Ajoute t'elle me tenant la main.
-Moi aussi. Répondis je en détachant ma main de la sienne.
-Tu as beaucoup changé maintenant. Tu es devenu beaucoup plus beau.
-Merci ! Rigolais je de la façon dont elle me parlait. Toi aussi.
-Je te remercie ! Est-ce que tu as quelques minutes ?
-Pourquoi ?
-Pour discuter.
-Astel je ne sais pas trop. Et si on se donnait rendez-vous après ?
-Non. Il faut que je te parles aujourd'hui même. Dit elle de manière catégorique.
-Où veux-tu qu'on aille ?
-Chez toi ! Sourit elle.
-Chez moi ? Hors de question.
-D'accord bon allons chez moi alors.
-Astel sois un peu respectueuse tu veux ? Haussais je un sourcil.
-Et toi ne me manques pas de respect ! Rétorque t'elle. Tu préfères que l'on aille dans un lieu publique j'imagine ?
-Oui. Allons dans un restaurant de la place.
-Je te suis. Dit elle en montant dans sa voiture qui se trouvait juste derrière la mienne.

Je soupirais en voyant certaines paparazzis qui n'avait certainement rien raté de la scène. J'entrais à mon tour dans mon véhicule pour conduire sans savoir exactement où aller. J'étais sur le point de prendre une route inverse lorsque j'aperçu un restaurant donnant une très belle vue. Sans hésiter, je me garais sur le parking suivit de Astel.
Ensemble nous descendions de nos voitures respectives, elle me rejoignit et sans rien dire nous entrons dans le restaurant.

-C'est très beau ici ! Dit t'elle en prenant place sur la chaise.
-Oui je l'avoue ! J'espère que personne ne nous a vu venir ici.
-De quoi as-tu peur enfin ?
-De rien. Je ne veux juste pas faire de mal à ma femme ni lui donner une occasion de baisser dans son estime.
-Ouais j'ai appris que tu étais marié à une femme voilée il y a deux ans.
-Comment l'as tu su ?
-Ton interview se faisait en direct.
-Ah.
-C'est ironique que tu m'aies promis il y a 2 ans de me marier et que maintenant tu es marié depuis deux ans à une autre.
-Astel il y a que toi qui voit de l'ironisme dans cela.

C'est à ce moment là que vint le serveur pour nous demander ce qu'on allait prendre mais vu que j'avais jeûné, Astel fut la seule à commander et ce n'était rien d'autre qu'un jus de fruits.

-Pourquoi tu as préféré l'argent à moi Karim ? Demande t'elle avec une lueur de tristesse juste après qu'on lui ait ramené sa commande.
-Astel ce n'est pas ce que tu crois.
-Tu ne m'aimais pas ?
-Si je t'aimais.
-Alors pourquoi ?
-Je n'ai jamais privilégié l'argent sur une autre chose. Jamais. Après que l'on sait dit au-revoir...je....
-Dis moi Karim. Explique moi tout. Je te croirais, je sais que tu n'es pas un menteur. Répond t'elle en me caressant la main que j'avais posé sur la table.

Je retire aussitôt celle-ci.

-Quand je suis rentré ce soir-là, mon maître m'a dit que dorénavant je ne pourrais jamais vivre dans la baraque parce que tes parents l'ont donné cet ordre. C'est depuis ce jour que j'ai commencé à passer toutes mes journées et toutes mes nuits dans la rue.
-Pourquoi tu ne m'as rien dit quand je t'appelais ?
-Un beau jour, ton père est venu me voir sur le banc où j'avais l'habitude de dormir.
-Comment t'a t'il trouvé ?
-Il m'a localisé. Ensuite il m'a dit que je devais te quitter en échange de l'argent qu'il m'offrait. J'ai catégoriquement refusé puis il m'a pris par les sentiments du genre que tu étais sa seule fille unique et que tout ce que souhaiterait un père c'était que celle ci soit dans les mains d'un homme riche, ce que je n'étais pas. Ça m'a fait un déclic, pourquoi devrais-je continuer à entretenir une relation avec toi si je ne peux rien t'apporter ? C'est là que.....
-C'est là que tu as pris l'argent ! Ajoute t'elle dégoûtée.
-Je lui ai dit qu'il n'y avait pas de soucis, que je n'allais pas gâcher ta vie. Si j'ai fais ça c'est seulement pour toi, pour que tu aies un avenir meilleur. Et échange de ça, je n'ai jamais pris son argent. Jamais.
-Je ne sais même pas si je dois en vouloir à mes parents ou à moi même pour avoir cru que tu étais un arriviste, j'aurais dû avoir un doute. Dit elle lorsqu'une larme coula sur sa joue.
-Si tu ne le savais pas, pourquoi es-tu venu me voir ?
-Karim Dieu sait que je n'ai jamais réussi à t'oublier. Aujourd'hui quand j'ai vu ton interview, je n'ai pas pu m'empêcher de venir te voir à la banque. J'étais prête à te pardonner d'avoir préféré l'argent à notre relation.
-Tu sais Astel si les choses se sont passés comme ça entre nous c'est sûrement parce que toi et moi nous ne sommes pas voué à être ensemble.
-Et si aujourd'hui nous sommes face à face autour de cette table c'est sûrement pour que l'on reconstruit notre relation.
-Je suis désolé mais c'est fini Astel. Et à vrai dire j'espère au fond de moi que ce soit la dernière fois que l'on ait ce genre de discussion.
-Tu as tourné la page Karim ?
-Même si un coin de mon cœur s'attachera toujours à toi, oui j'ai tourné la page.
-Je n'aurais jamais cru pleurer devant un homme. Souria t'elle faiblement en effaçant ses larmes.
-Je n'aime pas te voir pleurer Astel.
-Alors donne moi une chance.
-.......
-J'ai vu que tu aimes beaucoup ta femme. J'aurais aimé que ça soit de moi que tu parles comme ça. Mais bon ainsi va la vie et je suis une battante, je finirais bien par me relever. Sourit elle sincèrement.
-Oui. À propos où est ton père ? Demandais je.
-Maman a appris qu'il le trompait et qu'il avait dépensé en secret la moitié de sa fortune. Elle l'a quitté sur le champ et l'a mit à la rue.
-À qui était cette fortune ?
-Je n'aime pas dire ça mais tout ce qu'avait mon père, vient de ma mère. Qu'on se dise la vérité, si moi aussi j'avais un homme que je nourris de ma main. Jamais je n'accepterais qu'il aille me tromper.
-Je comprends parfaitement ta mère, c'est du manque respect.
-Exactement.
-Et toi comment vis tu ceci ?
-Très mal. J'ai toujours été proche de mon père. D'un côté je soutiens ma mère à 100% mais de l'autre côté aussi, quoi que puisse faire mon père je l'aimerais toujours même si je lui en veux.
-Tu ne comptes pas l'aider ?
-Si je veux bien l'aider mais il y a rien à faire pour lui. Ma mère me défends de dépenser son argent sur lui. De plus elle est actuellement sur le point de le traîner en justice.
-Il y a de cela quelques années, il m'a traité de tout les noms alors qu'en réalité il ne possédait rien de ce qu'il faisait croire. Pathétique. Rigolais je. Qui peut comprendre les humains !
-Tu lui en veux ?
-La rancune ne fait pas partie de mes défauts. J'oublie très vite Astel et heureusement pour moi, sinon à l'heure qu'il est j'aurais mis le pays en feu et en cendre.
-Tu es une très bonne personne Karim.
-Toi aussi Astel. Souris je.

Instantanément, je reçois un message de Khadija me demandant où j'étais. Je lui réponds simplement que j'arrive.

-Il faut que j'y ailles.
-C'est ta femme ?
-Oui c'est elle. Fis je en me levant de la chaise.
-D'accord. Allons-y.

Je paie la commande de Astel puis on sortit.

-Bonne fin de soirée ! Dit elle en me faisant un bisous sur la joue après qu'on s'est échangé nos numéros.

Est-ce que mon jeûne est encore valide ? Telle est la question que je me posais. Mais bon Astel a eut une éducation française et c'est sa manie de saluer ou de dire au-revoir à des personnes, je ne peux pas le lui reprocher.

-Au revoir ! Ajoutais je avant de monter dans ma voiture.

On venait à peine de faire l'appel à la prière de Timis lorsque j'arrivais chez moi. Je trouvais le père de Astel dans toute ses aises assis dans le salon et habiller très correctement, se faisant servir par ma femme.

-Depuis quand tu ramènes des invités dans la maison sans ma permission ? Hurlais je à Khadija.
-Je....il....il m'a dit que c'est toi qui lui a donné la permission de t'attendre ici. Réponds t'elle en baissant la tête.

Non mais je rêve !






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Merci.     ;)

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant