Chapitre 31 :

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-Khadija appelle les urgences !
-Oui tout de suite.

Pendant qu'elle rentre pour composer, Paul se jette sur son père pour lui donner des coups successives. Je ne pouvais pas les séparer car je tenais la tête de Véro qui crachait du sang mais elle semblait encore consciente.

-Karim...
-Oui je suis là Véro mais ne parle pas et ne fermes surtout pas les yeux s'il te plaît.
-Laisse moi mourir...laisse moi. Dit elle en versant quelques larmes.
-Tais toi et arrête de dire des bêtises.

-Ça y est ! Je les ai appelé. Paul arrête s'il te plaît. Dit Khadija en tirant sur Paul mais rien ne pouvait contrôler ce dernier.
-Khadija viens ici. Je vais les séparer.

Elle vint vers moi et on échangea nos places.

-Paul ça suffit sinon tu vas finir par le tuer. Fis je en le séparant de son père qui pouvait à peine bouger.

Il se débat de mon emprise avant de se laisser glisser sur le mur se tenant la tête.

Quelques minutes plus tard les ambulanciers avaient déjà prise Véro en charge et Salomon avait été traîné à la police par son fils.

Vu que c'était une affaire de famille, j'ai pas voulu m'immiscer dedans et je ne les ai pas donc accompagné. Pendant que Khadija nettoyait le sang, moi j'étais allé faire un tour à la terrasse.

-On va prier ? Demandais je à Khadija une fois dans l'appartement.
-Oui. Oui. Je vais porter ma tenue.
-Tu vas bien Khadija ?
-Oui je vais bien.
-Tu es sûr parce qu'on dirait que tu n'es pas au top de ta forme là.
-J'ai un peu mal à la tête et un peu sur tout le corps mais j'ai pris des médicaments, ça va aller. J'arrive.
-D'accord. Je t'attends. Répondis je en étalant les deux tapis de prière au salon.

En silence nous faisons notre prière suivit de notre dhikrs quotidienne.

-Je vais aller faire mon bain ! Tu as besoin de quelque chose ?
-Non merci. Sourit elle. Je vais essayer de dormir. Je me sens fatiguée.

Pendant toute ma toilette, je n'ai cessé de penser à Véro tout en espérant qu'elle va s'en sortir parce que sa chute a été très fatale. De plus je m'inquiète vraiment pour ma femme qui peine à parler normalement, je ne sais pas ce qu'il lui arrive mais je sais qu'elle ne va pas du tout bien et je ne compte pas fermer l'oeil tant qu'elle n'ira pas mieux.

Je m'habillais en jogging et t-shirt puis je vais directement dans sa chambre. Je l'a trouve dans sa couverture entrain de grelotter.

-Tu as froid ? Demandais je. Mais tu es brûlante en plus. Tu as bu tes médicaments ?
-Oui. Souffle t'elle.
-D'accord et normalement ça devrait faire effet depuis longtemps à ce que je sache. Fis je en sortant de son armoire une tunique longue et un voile.
-Qu'est-ce que tu fais ?
-Je te sors des vêtements pour qu'on aille à l'hôpital.
-Mais on a rien. Dit elle en se levant difficilement de son lit pour s'asseoir en grimaçant.
-Oui mais ça je m'en charge puis l'hôpital se trouve à seulement quelques mètres d'ici. Tu peux le porter où tu veux que je t'aide ?
-Non. Je peux le faire. Lance t'elle en s'habillant bien que difficilement mais elle y parvenue.

Elle se saisit de mon bras pour pouvoir marcher correctement ensuite nous fermons l'appartement à clé avant de prendre la direction de l'hôpital.

Une fois devant celle-ci, Khadija se courba de douleur et je la portais immédiatement pour accélérer notre marche.

-Pardon Monsieur, vous ne pouvez pas rentrer comme ça. Il faut d'abord passer par le guichet.
-Ma femme est très malade, je ne sais pas ce qu'il lui arrive et vous voulez que j'aille d'abord au guichet. En plus je n'ai rien dans les poches, je paierais après, je ne peux pas vous échapper vu que ma femme est là.
-Je suis désolé Monsieur mais c'est comme ça.
-Bonsoir Benoît, je viens pour une consultation. Dit un homme derrière moi en descendant de sa voiture.
-Allez y Monsieur. Le souria t'il pendant que l'homme rentrer.
-C'est quoi ça ? Pourquoi il a le droit de.....
-Parce qu'il est riche. Me coupa t'il. C'est comme ça que fonctionne ce pays soit on fait partit des dirigeants soit on fait partit des dirigés. Maintenant veuillez passer par le guichet s'il vous plaît.
-Je....
-Ne vous fatiguez pas, il ne vous laissera entrer qu'à condition que vous ayez beaucoup de billets de banque. Me dit une femme derrière moi.

Je me retournais pour la voir et elle était assise par terre tenant un garçon de moins de 3 ans dans ses bras, du sang coulait de ses narines et elle se contenter simplement de les effacer à l'aide d'une d'un tissu.

-Le système sanitaire est tel qu’aujourd’hui, les plus démunis souffrent le martyre mais Allah est Omniprésent donc on garde espoir. Sourit elle tristement.
-Qu'est-ce qu'il lui arrive ?
-Je n'en sais rien. Ça fait déjà 3 jours que je passe la journée devant l'hôpital dans l'espoir que quelqu'un m'aide à le faire consulter mais je n'ai rien depuis. Déposez là sur le banc et allez au guichet. Je garderais un œil sur elle. Ajoute t'elle en faisant allusion à Khadija.

J'hochais la tête avant de la faire allonger sur le banc pour parler à l'homme qui tenait l'entrée du guichet.

-Vous voulez voir l’infirmier ou le docteur ? Me lance-t-il sans lever les yeux.
-Le docteur.
-Le ticket est à 3000f et ensuite vous allez faire la queue.
-3000f pour une consultation ?
-En effet, pour se faire consulter par le docteur, le ticket est de 3000 francs, alors que pour l’infirmier, il faut juste débourser la moitié.
-Et il y a pas moyen de payer après ?
-À moins que vous ayez un chèque, non. Révèle t'il en me regardant droit dans les yeux. Dis-moi quelle revenus tu as, je te dirai quelle soin tu auras. Ajoute t'il.

Je ne lui répondis pas et me retourner pour voir ma femme qui se tenait la tête en bougeant de partout. Je courrais vers elle.

-Khadija je suis désolé.
-Karim j'ai mal. J'ai mal. J'ai mal Karim. S'il te plaît aide moi. Répète t'elle en versant des chaudes larmes me faisant glacer le sang.
-Tu vois Khadija c'est ce que je voulais t'éviter. T'aurais jamais dû venir vivre avec moi, je ne peux même pas t'aider quand tu en as besoin. Je n'ai rien. Lui répondis je avant de courir pour demander aux passants de quoi aider ma femme.

-Tu crois vraiment qu'habiller comme ça nous croirons que tu n'as rien ? Regarde toi mon gars tu es tout beau et tout propre, tu ne peux pas être pauvre à tel point pour solliciter de l'argent quand même. Rigola une femme.
-De plus il porte en ensemble Versace original. Ajoute l'homme à côté de lui. Mec vraiment si tu veux être crédible je te conseille d'aller te changer et porter quelque chose de beaucoup moins...chers tu vois.
-Tu veux le t-shirt ? Trouvais je à lui dire.
-Bien-sûr que oui mec ! C'est du Versace quand même. Tu veux m'en offrir un ?
-Non mais je peux te vendre celui là à 10.000f si tu veux ? Je ne connais pas exactement le prix.
-5000f parce que tu le portes déjà !
-Ok. C'est bon. Dis je en me déshabillant pour rester en sous-vêtements.

Je lui tends et en échange il sort de son portefeuille un billet de 5000francs.

Je le saisis avant de courir chercher ma femme, je l'aidais à se mettre debout puis je l'a dirigeais au guichet avec un pincement au cœur de pas pouvoir aider le petit garçon.

-Karim. Attends.
-Qu'est-ce qu'il y a Khadija ?
-Donne l'argent à la dame pour....pour...qu'elle soigne son fils. Moi je peux patienter. Grimace t'elle en se tordant de douleur.
-Tu es sûr que tu peux attendre.
-Non..mais...mais ce garçon en a plus besoin que moi.
-Tu as raison. Dis je en l'a redeposant sur le banc.

-Tenez ! Lui tendis je les 5000f.

Quand elle vit l'argent, elle éclate en sanglots avant de se mettre à faire des invocations pour moi et ma femme.

-Maman je vais voir le médecin ? Demande le petit garçon en pleurant de joie.
-Oui. Allons y.
-Je...je...viendrais vous voir In Sha Allah. Comment... vous...vous...appelez ? Questionna ma femme.
-Awa Diagne, je vends de l'arachide juste à côté. Nous montra t'elle du doigt avant de se précipiter avec son enfant vers le guichet.

-Karim....j'ai mal. Éclate t'elle en sanglots aussitôt.
-Khadija il faut que tu sois forte.

J'étais à terme de réflexion pour pouvoir trouver de l'argent lorsque je me suis tout d'un coup rappeler que j'avais non seulement mon téléphone avec moi mais qu'aussi j'avais du crédit que m'avait rechargé Paul. Je compose son numéro à la hâte avant de l'appeler.

//•Conversation Téléphonique•//

-Paul je sais que....
-Véro est morte ! Me coupa t'il avec une pointe de colère.




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Merci. ;)

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant