Chapitre 16 :

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-En réalité tu n'as pas l'impression de comprendre réellement ma situation. Ta fille a 20 ans et moi j'en ai 18, c'est sûr qu'elle me verra comme son petit frère. Et vraiment si tu me donnes sa main c'est comme condamner son avenir et surtout ses études. Imagine si jamais on me renvoi de chez Paul, qu'est-ce que je ferais ?
-Ça seul Dieu le sait.
-Mame ce n'est pas que je refuse mais franchement je ne peux pas être aussi égoïste. Je n'arrive même à prendre en charge ma propre personne, qu'en sera t'il d'elle ?
-Paul je t'en supplie.
-Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que tu ne me dis pas tout ?
-Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
-Mon intuition. D'ailleurs est-ce que je peux te demander une chose ?
-Je t'écoute !
-Comment ça se fait qu'elle ne t'appelle jamais et que je ne trouve aucune photo d'elle dans la maison ?
-À vrai dire quand j'ai accouché de mes....enfin de ma fille, je n'étais pas très nette et j'ai fait des choses qu'il ne fallait. Leur père a....
-Leur ?
-Euh son...son père a divorcé de moi puis il....les....il l'a éduqué. C'est lui qu'il l'a éduqué mais malheureusement il est décédé, il y a pas longtemps.
-Je suis désolé ! Et tu ne t'es pas marié depuis ?
-Non, j'arrive pas à me pardonner. Mais bon alors tu acceptes ?
-.....

Je ne répondis pas.

-Karim.
-Oui, j'accepte d'épouser ta fille j'espère seulement qu'elle va pas me rendre la vie difficile de lui avoir privé de ses études pour le mariage.
-Oh t'en fais pas. Tu es courageux. C'est ce qui compte.
-Je ne connais pas grand monde mais ce soir je viendrais amener les petits colas que tu me demandes accompagner de mon oncle qui m'a éduqué ainsi que de Paul, un bon ami à moi.
-Parfait ! À ce soir alors.
-Oui à ce soir. Dis je en lui faisant un bisou sur le front. Je t'aime Ma.
-Je sais que tu m'aimes sinon tu ne l'aurais pas fait.
-Je vais dire au gardien de garder un œil sur toi. À tout à l'heure.

Je joignais l'acte à la parole en disant à Alassane, le gardien, de tenir compagnie à Mame pendant que je reviendrais dans pas longtemps. C'est avec un sourire sincére qu'il le fit.

Arrivé à la maison, je pris conscience de ce que j'étais entrain de faire très tardivement. Parce que déjà de un, la famille de Paul avait du mal à me supporter alors qu'en sera t'il si jamais j'emmène une femme ici. À moins que ça soit une femme docile, j'allais vivre mon pire châtiment sur terre car souffrir c'est pas grave mais faire souffrir une autre personne ça, ça fait mal.
Mais bon j'ai déjà dit oui à Mame alors je ne peux plus faire de machine arrière. La promesse est une dette.

Aprés ma prière, j'appelais aussitôt Paul qui après plusieurs tentatives décrocha enfin.

//•Conversation téléphonique•//

-Toi tu m'appelles ? Wow je vais devoir fêter ça.
-Paul c'est pas le moment pour utiliser l'ironie. Il faut que je te vois et tout de suite même.
-Ça tombe bien, j'ai une pause de 3 heures. Tu es où ?
-À la maison.
-D'accord, je suis pas loin. J'arrive dans 30 minutes.
-Je t'attends. Terminais je avant de raccrocher.

//•Fin de la conversation téléphonique•//

C'est à ce même moment qu'entra véronique, la soeur de Paul.

-Tu as un problème ?
-Je ne suis pas dupe véro.
-J'ai écouté à la porte et j'ai cru savoir que tu devais réglé quelque chose de sérieux.
-Ça ne te regarde pas. Dis moi plutôt qu'est-ce qui t'emmène ? Tu cherches encore à me nuire ?
-Non écoute Karim, aujourd'hui je suis venu en paix et je n'ai pour seul but que de revenir sur de nouvelles bases. Si je mens, je vais en enfer ! Jure t'elle en faisant la croix.
-Pourquoi ?
-Si t'avais été quelqu'un de mauvais, tu aurais déjà mis en ruine ma famille pourtant tu ne le fais pas. Tu restes toujours dans ton coin et tu nous évite autant que tu peux.
-Ah !
-Je suis sérieuse.
-Je ne dis pas le contraire mais les actes sont plus éloquents que les mots, c'est pas ce que je vois.
-Parce qu'après des jours de réflexions, je viens de prendre cette décision.
-D'accord. Je te félicite.
-Les actes sont plus éloquents que les mots comme tu le dis, je te prouverais que j'ai changée.
-Pourquoi tu veux me le prouver à moi ? Demandais je en narquant un sourcil. 
-Parce que c'est à toi que j'ai fait du tord. Répond t'elle du tic au tac.
-Oui mais si tu changes c'est pas pour moi que tu le fais n'est-ce pas ?
-J'en sais rien. C'est pas important. On repart sur de nouvelle base Karim ? Me tend t'elle la main.
-On repart sur de nouvelles bases véronique.
-J'en suis ravie. Bon j'y vais, j'ai cours dans pas longtemps !
-Au revoir.

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant