Chapitre 11 :

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-Retires ce que tu viens de dire maman. Lui répond Paul sur un ton menaçant.
-C'est soit lui soit moi. Je ne retires rien du tout.
-Dans ce cas tu sais où se trouve la sortie. Peut être que savoir ce que ça fait d'être dehors te permettra de voir la vie autrement ! Renchérit finalement son fils avant de prendre les escaliers suivit par moi sous les regards ahuris de sa famille entière.

Nous montions jusqu'au troisième et dernière étage où il y avait une porte à gauche et deux portes à droite. Il prit celle de gauche.

-Voici ta chambre à partir de maintenant ! Dit il en ouvrant la porte avec un sourire.

J'hochais la tête et y entra. C'était drôlement très bien décoré, spacieuse et surtout bien entretenue pour une chambre d'amie : un double lit, un clim, deux tables de chevets, deux armoires, une penderie, un espace salon avec des canapés et des fauteuils sans oublier le petit bureau tout à côté où il y avait une table et une chaise.

-Qu'est-ce que c'est ? Demandais je en regardant la porte qui se trouvait aussi dans la chambre.
-Ouvre pour voir !

Je me dirigeais vers la porte et découvre une salle bain paradisiaque, je n'en avais jamais vu une d'aussi belle de toute ma vie. La blancheur de ses murs était époustouflante. Il y avait deux serviettes, deux peignoirs, des sandales sur la chaussée ainsi que du savon, des gants de toilettes, du gel de bain et tout autre chose nécessaire et même inutile à mon goût.

-Tu es sûr que tu ne t'es pas trompé de chambre ? Questionnais je à Paul en sortant des toilettes.
-Pourquoi dis tu cela ?
-Il y a beaucoup de choses et c'est beaucoup trop spacieux pour une chambre d'ami je trouve.
-C'est parce que ça fait une semaine que je prépare ta venue dans cette maison. Va voir l'armoire et la penderie.

Ainsi donc j'ouvrais l'armoire et la penderie, je fus submergé par autant de beaux habits de tout genre en plus et les chaussures n'en parlons même pas.

-Tu es pas sérieux. Al hamdoulilah. Tu as fait tout ça pour moi ? Qu'Allah te guide et te protège.
-Amen ! Sourit il. Et c'est la seule chambre où il n'y a pas de croix etc.... J'espère que ça te plaît ?
-C'est même pas une question que tu me poses là. Bon allez je te laisse te reposer....
-Attends comment tu connais ma pointure ?
-Je vois que tu n'en reviens toujours pas mais on a la même pointure c'est du 41 et physiquement on a la même taille et la même corpulence. Mon instinct ne me trompe jamais. Tiens. Me tends t'il mon livre et les clés de la chambre. Allez repose toi bien.
-Merci ! Répondis je en posant ma main droite sur mon coeur.
-Si tu as besoin de quelque chose dis moi, ma chambre est la première à droite !
-Comptes sur moi.

Il hoche la tête puis referma la porte derrière lui. Je pousse un ouf de soulagement après avoir remercier Ya Rabbi d'avoir mis un homme comme Paul sur mon chemin puis je me déshabille pour prendre ma douche jamais je ne me suis senti aussi propre de toute ma vie mais je ne voulais pas gâcher beaucoup d'eau donc après quelques dizaines de minutes, je sors du baignoire pour me brosser la dent ensuite je met du déodorant avant de porter un des multiples ensembles jogging qui se trouvait à l'armoire, de couleur gris qui d'ailleurs m'allait à merveille. J'avais la forte impression de renaître, je n'ai jamais été aussi propre depuis des années.

Une fois que je m'allongeais sur le lit, je m'endormis aussitôt pour me réveiller trois heures après. L'horloge affichait 19h50 alors sans plus attendre j'allais faire mes ablutions et lorsque j'avais décidé de prier par terre, j'aperçu le bout d'une tapis de prière dans un des tiroirs que je tirais pour l'étaler au salon afin de débuter ma prière.

Paul a pensé à tout ! Franchement je ne l'oublierais plus jamais dans mes prières celui là.

C'est juste au moment où je commençais ma lecture du Coran que l'on se mit à frapper à la porte.

-Entrez !
-Est-ce que je dérange ? Me demande Paul.
-Euh...pas vraiment. Entre !
-Ça va ? Questionne t'il en s'installant sur le petit sofa juste en face en moi.
-Je n'ai jamais été aussi bien !
-Ça m'envoi ravit.
-Et ta mère ?
-Ah celle là. Je ne sais pas quoi faire d'elle vu que c'est ma mère. Je suis désolé pour tout ce qu'ils t'ont dit.
-J'espère qu'elle n'est pas partie ?
-Partir ? Il rigole. Mais bien sûr que non, elle n'a nulle part où aller.
-Alhamdoulilah !
-Dis moi Karim tu ne m'as jamais parlé de toi en vrai.
-Toi non plus. Soulignais je.
-Oui je l'avoue. Il y a quelque chose que tu veux me poser ?
-Oui ! Comment à ton âge, tu as autant d'argent pour entretenir une maison pareille et surtout pour nourrir toute ta famille ?
-Mon unique oncle paternelle n'a pas de fils étant donné que j'ai eu très tôt mon bac et que j'ai été plusieurs fois le meilleur de ma promotion, il m'a nommé Directeur Général de son entreprise. Quand mes parents ont su cela, ils ont tous les deux quittés leur boulot pour me dire qu'ils ont assez travaillé et que dorénavant c'était à moi de prendre la relève. Alors depuis maintenant 3 ans, c'est moi qui gère ma famille et tout ce qui l'englobe.
-Tu es super responsable et très mature. Ce n'est pas trop dur ?
-Oh tu n'imagine même pas. Mes parents vont me rendre cinglée, je ne te dis même pas la dépense qu'ils font dans des choses futiles et ma soeur n'en parlons même pas. Ma mère, elle, se vente chaque jour que son fils a réussi, qu'il fait çi, qu'il fait ça... Tu vois le genre.
-Il faut faire attention au mauvaise langue. C'est pas sûr.
-Je sais. Tu verras par toi même comment je vis avec eux, j'ai l'impression d'habiter avec des gamins en pleine crise d'adolescence.
-Tu abuses ! Rigolais je.
-Non je t'assure frère. Même quand je suis au travail, j'ai pas la conscience tranquille.
-Je te plains. Excuse moi mais comment se fait il que ta famille ne supporte pas un musulman et toi que tu sois différent ?









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Merci ;)

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant