Chapitre 17 :

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-Je sais mais je peux pas détruire l'espoir de Mame. Répondis je.
-À ce rythme là tu auras non pas 4 mais des centaines de femmes. Tu ne peux pas privilégié les désirs des gens au tien Karim.
-Ça n'arrivera plus jamais. Crois moi sur parole Paul.

Il ne répondit pas parce que l'imam avait commencé la procédure et quelques minutes plus tard, tout était déjà fait dorénavant les jumelles Khadija et Fatima portait désormais le nom de Aidara.
L'imam et ses amis nous remercia avant qu'ils ne s'en aillent à toute vitesse.

-Bon moi aussi je vais y aller je crois, je dois me changer pour aller à ma réunion. Voulez-vous que je vous dépose Monsieur ?
-Oui bien sûr ! Répond mon maître.
-Karim on te laisse ici ?
-Non attendez moi dans 5 minutes je serais dans la voiture, il faut que je parle à Mame.
-Pas de soucis. Au revoir Madame.
-Au revoir et merci à vous deux. Sourit elle.

Paul me fit un clin d'œil avant de sortir suivant les pas de mon maître coranique qui l'avait devancé.

-Karim je suis désolée.
-Ecoute Mame je ne t'ai jamais manqué de respect depuis que tu me connais mais vraiment aujourd'hui tu t'es moqué de moi. Je t'ai dit et répété que je ne pouvais pas prendre ta fille en mariage, tu as insisté et c'est juste par amour pour toi que j'ai accepté d'épouser une fille dont je ne connaissais même pas le nom. J'avais encore du mal à digérer la pillule en venant demander sa main et là tu m'apprends au tout dernier moment que c'était des jumelles. Apart les 35.000f que je touche à la fin du mois, je n'ai rien d'autre. Comment pourrais je nourrir deux femmes pendant un mois avec cet argent là dis moi ? Ok, peut être que c'est parce que tu me trouves plus ou moins parfait mais n'a tu pas penser à leur avenir ? Tu savais....tu savais qu'à toi je ne peux pas te dire non c'est pourquoi tu as décidé au dernier moment de me dire la vérité car tu savais...que je ne te dirais pas non !
-Je comprends que tu sois aussi énervé mais je....
-J'espère que c'est la seule chose dont tu m'as pas dit la vérité ?
-Non.
-Non mais dites moi que je rêve. Qu'est-ce que tu m'as pas dit ?
-Elles n'ont pas 20 mais 23 ans.
-C'est pas vrai et est-ce qu'elles savent que tu les a marié au moins ?
-Sur ce coup là aussi j'ai pas été véridique. Elles ne savent rien mais je vais les appeler...
-Je vais aller prendre un sachet d'eau et je m'en vais parce que je ne serais plus maître de moi même si je reste ici.
-KARIM ! KARIM !

Elle m'appelait sans aucune réponse, je pars prendre un sachet d'eau dans sa chambre avant de rejoindre la voiture qui démarra aussitôt. Ils étaient entrain de parler lorsque j'entrais dans la voiture mais quand ils me virent avec le visage renfrogné et très en colère, ils se turent tous les deux et ce jusqu'à la fin du trajet.

Je n'avais jamais été aussi en colère de toute ma vie, je l'étais tellement que j'en avais les mains qui tremblaient. C'est à ce moment là que je compris que le plus mauvais des sentiments est d'avoir la certitude de se faire prendre pour un con. De toute ma vie, j'ai éloigné ce genre de sentiment négatif de moi mais ce que Mame m'a fait je ne l'ai pas vu venir donc c'est pourquoi je ne gère plus mon énervement. Et le pire dans tout ça c'est que je l'a respecte tellement, que j'ai dit oui ne voulant pas la décevoir mais elle apparemment elle n'a pas pensé à ça.

Je comprends mieux maintenant pourquoi les plus bonnes personnes finissent par devenir mauvais.

Pour atténuer ma colère, j'ai prié, reprié, j'ai lu le Coran, relu le Coran et j'ai fait mes dhikrs, refait mes dhikrs mais rien, ma colère était encore présente. D'ailleurs elle augmentait à chaque fois que je me demandais pourquoi j'ai été aussi bête pour lui donner une confiance aveugle sur tout ce qu'elle me disait et je m'en voulais aussi à moi même d'avoir été aussi faible vis à vis d'elle pour ne pas pouvoir dire non.

Il était 21 heures lorsqu'après ma prière, je suis allé pour la première fois à la terrasse espérant dissiper ma douleur avec cet air pur.

-Karim est-ce que ça va ? Me demande la voix de Paul.
-Non. J'ai du mal à dissiper ma colère. Expliquais je sans le regarder.
-Oui ça se voit de loin et tu as ta voix qui tremble !
-Ouais.
-Je te propose d'aller à la salle de sport.
-Tu ferais ça pour moi ?
-Non pas pour toi mais pour moi, je veux pas que tu finisses par me frapper. Rigole t'il en même temps que moi. Bon aller, va porter une tenue et on y va.
-J'y vais tout de suite.

Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant