-Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ?
-Je...je...rien du tout. Dit elle en voulant sortir mais je l'attrapais par le bras.
-Lâche moi tout de suite ou sinon je crie.
-Qu'est-ce que tu as dans l'autre main ?
-Rien mais lâche moi. Se débat elle.Cette fois ci je prends son autre bras pour l'ouvrir de force et je fus stupéfait de trouver un petit gris gris sur laquelle figurait des alphabets arabes.
Je la regarde ensuite et elle baissait la tête. Je lâchais alors son bras mais à ma grande surprise, elle n'est pas partit en courant non elle était toujours debout face à moi.-Vous détestez les musulmans pourtant vous croyez au maraboute. Qu'est-ce que c'est ironique tout ça. C'est ta mère qui t'a envoyé n'est-ce pas ?
-....Elle ne disait toujours rien, la tête rivée sur le sol.
-C'est elle ?
-Oui.
-C'est pourquoi ça ?
-Je...j'en sais rien. Je devais juste le mettre sous ton lit. Hausse t'elle les épaules.
-Et si je tombais dans une longue et douloureuse maladie ou pire si je mourrais ?
-......
-Tu n'as pas pensé à ça n'est-ce pas ?
-Non.
-Tout ça parce que je suis musulman. Rigolais je.
-....
-Tiens ! Dis je en lui tendant le gris gris.
-Non ! Répond t'elle.
-Si prends le ! Lui ordonnais je presque. C'est toi qui l'a amené pourquoi tu refuses de la reprendre vas y prends le. Maintenant tu sais ce que tu vas faire ?
-Non.
-Fais comme si j'étais pas là. Mets le sous le lit et va t'en comme te l'a ordonné ta mère et je te jure par Allah que je le laisseras là pour toujours, je n'y toucherais pas.
-Je veux pas faire ça moi.
-Pourtant tu allais le faire.
-Je suis désolée ! Me dit elle en me regardant droit dans les yeux.
-Tu sais je ne t'en veux pas. Souris je.
-Quoi mais pourquoi ?
-Parce que ce n'est pas toi, tu n'es pas méchante et tu ne me détestes pas non plus parce que je suis musulman d'ailleurs je dirais même que tu ne détestes aucun musulman. Tu es sous l'influence de tes parents mais je sais que tu n'es pas comme ça.
-C'est vrai mais je veux pas leur faire de mal et je veux pas leur dire non. Ce sont mes parents !
-Je sais que ce sont tes parents mais toi même tu sais que ce qu'ils font n'est pas juste. Chacun a le droit de croire et de pratiquer la religion qu'il veut. Pourquoi nous détester pour ça ? Peut être qu'eux ils ont eu des problèmes antérieures avec des musulmans mais ça c'est eux. Parcontre toi tu vas à l'école et je suis sûr que tu as des amis musulmans donc pourquoi joues tu ce jeu là avec moi ?
-Je sais pas.
-Tu peux aimer et respecter tes parents sans pour autant être la personne qu'ils veulent que tu sois. Tu as le droit de choisir et tout comme ton frère je sais que tu es quelqu'un de bien. Ne fais pas quelque chose que tu ne voudrais pas qu'on te fasse. Si tu peux raisonner ta maman raisonne là mais ne sois pas comme elle. Voilà, c'est tout ce que j'avais à te dire après tu peux faire ce que tu veux, tu es ton libre arbitre.
-Merci beaucoup pour tes conseils. J'y penserais ! S'exclame t'elle en me faisant un bisou sur la joue avant de s'en aller.Quelques secondes plus tard je me résignais à partir aussi pour le travail espérant que la colère de Mame se soit un peu atténué et effectivement elle n'était plus contre moi. Elle s'était même excusé d'avoir réagis de la sorte avec moi parce que d'après elle sa question n'était pas très nette, de cette façon c'était un peu normale que je comprenne des sous entendus.
Ça faisait maintenant un mois que j'habitais chez Paul et que je travaillais avec Mame. Mame était vraiment devenue mon rayon de soleil, je me confiais à elle, je lui disais tout sans aucun tabou et elle prenait un plaisir inouï à m'écouter et á me donner des conseils. Parfois même je dormais chez elle pour pouvoir veiller sur sa santé de plus près, je l'aimais et elle était devenue ma mère, non pas celle qui m'a mise au monde mais celle que mon coeur avait choisit. En réalité elle avait augmenter ma joie de vivre.
Vraiment sans mentir, c'était devenue la femme qui comptait le plus à mes yeux. En ce qui concerne Paul, notre amitié battait son plein mais malheureusement sa soeur, elle n'avait pas du tout changer, j'imagine que sa mère lui a encore retourner le cerveau mais bon au moins je sais à quoi m'en tenir.Cependant j'étais inquiet pour une tout autre chose, Mame souffrait de choroïdérémie. Cette maladie rare attaque apparemment les cellules de la rétine qui meurent et ne se régénèrent pas, le privant lentement de la vision. "C'est comme voir à travers le trou d'une serrure. Sa vision se réduit, de la périphérie jusqu'au centre et à la cécité totale.'' Et le pire c'est que l'on ne pouvait pas faire grand chose, il y avait pas de traitement pour cesser l'aveuglement qui l'attendait.
Au train où va la situation, elle risque de perdre la vue dans quelques jours près. M'avait expliqué le médecin.
-Aide moi à aller sur le canapé ! Dit Mame en allant à l'encontre du chemin inverse. je veux te parler de quelque chose de sérieux.
-Mame ! L'interpellais je. Attention tu vas vers les escaliers là. Viens c'est par ici le canapé !
-Merci. Dit elle en tâtant sur celui avant s'assoir.
-Est-ce que tu me vois au moins ?
-Oui je te vois mais ma vision est très flou. C'est comme quand la pluie tombe sur la pare-brise.
-Je suis désolé. Tu ne mérites tellement pas ce qui t'arrive.
-Souvent dans la vie on a pas toujours ce que l'on mérite tu sais.
-Oui et tu voulais me parler de quoi ?
-Karim ! Tu es responsable, solidaire, sensible, pieux, attentionné, dévoué, endurant et par dessus tout très gentil et serviable.
-Je te remercie Mame mais où est-ce que tu veux en venir !
-Je ne sais pas ce que me réserve l'avenir mais tant que je peux servir de mes mots autant le faire maintenant. Alors comme tu le sais je n'ai qu'une seule fille partit étudier en Europe ayant eu sa bourse qui lui paie tous les frais.
-En effet, tu me l'as expliqué.
-Je veux te donner la main de ma fille aujourd'hui et maintenant. S'il te plaît je te supplie de l'accepter, c'est tout ce que je demande Karim.
-C'est une blague ?
-Loin de là, t'es le genre d'homme que l'on souhaiterais à sa fille.
-Mais enfin Mame je n'ai rien et je viens à peine d'avoir mes 18 ans.
-Je ne te demande rien Karim, amène moi des petits colas et je t'offre la main de ma fille sans plus attendre.*Cliquez sur le petit étoile s'il vous plaît*
Merci.
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Karim, De Talibé à Multimillionnaire.
General FictionLa vie est vraiment stupéfiant lorsque l'inverse de ce que l'on prévoit pour notre avenir nous attends. ##Tous droits réservés.## ××_ATTENTION ŒUVRE EXCLUSIVEMENT PROTÉGÉE_××