Chapitre 21 :

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Le moment où je terminais d'egrener mon chapelet coïncida au même moment où Paul vint à moi.

-Je viens d'apprendre la nouvelle, j'étais en séminaire. Je suis désolé de pas être là pour toi. Se confond t'il en excuse.
-C'est pas grave. Je t'en veux pas.
-Qu'est-ce que tu fais là ? De quoi t'a accusé ta patronne ?
-De vol.
-Mais tu n'es pas comme ça voyons.
-À croire qu'elle ne le sait pas.
-Dans 3 jours tu seras ramené en prison et c'est juste après que se fera ton procès. La loi sénégalaise est sans dessus dessous.
-Ouais. Je vois ça.
-Mais putain comment tu peux rester aussi calme toi ? Vraiment tu n'es pas normale. À ta place j'aurais pété un câble je te jure.
-Ça servirait pas à grand chose. Ils ne croiront toujours pas.
-Cette Mame me déçoit. Comment peut elle penser ça de toi après t'avoir donné la main de ses jumelles ?
-J'en sais rien.
-Et toi tu vas bien ? Comment tu te sens ? Tu as faim ? Tu as soif ?
-Non. Non. Rigolais je. Ça va, j'ai besoin de rien. Je te remercie.
-C'est terminé ! Nous interromps un policier.
-Je viendrais demain.
-In Sha Allah.
-Tiens le coup mon frère.
-Oui. Répondis je avant d'aller m'installer sur la banquette pour m'endormir après avoir invoqué Allah SWT.

L'appel à la prière me réveilla de mon sommeil léger. Ça fait déjà 3 jours que je suis là et j'ai l'impression que c'est une année, je m'ennuie à longueur de journée si ce n'est les petites visites de Paul et de sa sœur.
Bref je me dirigeais vers le lavabo pour faire mes ablutions afin de faire ma prière d'Al Fajr ensuite comme d'habitude je récitais le Coran jusqu'au petit matin.

-Sortez ! Ordonne le gardien après avoir ouvert la porte de ma cellule.
-Qu'est-ce qui se passe ?
-Vous allez être expédié en prison. Répond t'il. Vos poignets ! Me demande t'il lorsque je les lui tends, il me mit les menottes.
-La fourgonnette est prêt ? Questionne t'il à un autre.
-Oui tout est prêt.
-Dans ce cas emmenez le.
-Tout de suite ! Répond t'il en me tenant le bras pour me diriger hors du commissariat où il y avait Paul.

Je le regardais impassiblement.

-Pardonne moi. Mime t'il entre ses lèvres. Je n'ai rien pu faire.
-Je ne t'en veux pas, tu es mon frère. Répondis je.

Ils allaient me faire entrer dans la voiture lorsque Mame et Alassane, le gardien de la maison nous arrêta.

-Attendez ! Hurla Alassane.
-Qu'est-ce qu'il y a ? Demande le policier.
-C'est notre patronne, c'est elle qui a porté plainte contre Karim. Il faut qu'elle vous parle.

Ils nous fit alors tous rentrer dans le poste de police pour tirer cette affaire au clair.

-Alors Madame pour quelle raison êtes vous là ?
-Parce que je me suis trompée sur Karim. Pleure t'elle derrière ses lunettes noires.
-On ne comprends pas.
-Ce matin ma femme de ménage m'a avoué que c'était elle l'auteur du vol.

Je la regardais fermement sans baisser mon regard sur elle. J'aurais aimé qu'elle ait encore l'usage de ses yeux pour pouvoir me regarder en face.

-Excusez moi madame mais lorsque vous portiez plainte contre ce monsieur, vous avez jurer être sûr que c'était lui le voleur de votre argent.
-Je...je...sais.

Je me mis à rire nerveusement sans le vouloir.

-Êtes vous sûr de ce que vous dîtes Madame ?
-Oui j'en suis sûr. Relâchez le, relâchez le s'il vous plaît. Il n'a rien fait, ce n'est pas lui le coupable.

Sous mon regard impassible, ils se mirent tous à se confondre en excuse. Je ne voulais pas les pardonner mais je ne suis pas comme ça, la rancune ne fait pas partit de mes défauts.
Je ne pouvais pas la voir pleurer sans la consoler donc c'est ce que je fis. Je lui ai dit que c'était pas grave et que je lui pardonner ensuite j'ai demandé à Paul pour qu'on la ramène jusqu'à chez elle.

-Je n'arrive pas à croire que tu l'es pardonné aussi facilement. Tu te rends compte que si la bonne ne lui avait rien dit, elle t'aurait laissé pourrir en prison. Répète Paul pour la énième fois.
-Paul cette femme est très âgée c'est peut être sa mémoire qui lui joue des tours. En plus à son âge, je ne peux pas lui en vouloir.
-N'importe quoi. Cette femme bien qu'elle soit aveugle sait très bien ce qu'elle fait ou pas mais continu dans cette voie, continu et tu te ramasseras le sable ou mêmes les roches tu vas voir. Répond il très en colère avant de s'en aller.

Deux minutes plus tard sa sœur vint me voir.

-Je suis contente de te revoir de nouveau à la maison. Je peux te faire un câlin ?
-Viens là ! Souris je en la prenant dans mes bras ce que je n'aurais jamais fait auparavant.
-Ils disent tous que tu es un voleur. Ajoute t'elle en s'installant sur un des fauteuils.
-J'en suis pas un sinon je ne serais pas là.
-C'est vrai. J'ai un cadeau pour toi ! Dit elle.
-Ah oui et qu'est-ce que c'est ?

Elle sortit de son sac une chaîne en argent avec mon nom gravé dessus qu'elle me tendit.

-C'est beau !
-Tu n'aimes pas ?
-Si si c'est juste que...que...
-Que quoi ?
-Je ne porte pas de chaînes.
-Pourquoi ?
-Ma religion me l'interdit mais je vais le garder quand même.
-Non donnes le moi si tu veux, j'en fais un bracelet.
-Cela te coûtera cher.
-Non non c'est un ami à moi qui le fait. Il y aura pas de frais.
-D'accord. En tout cas merci.
-De rien ! Bon à tout à l'heure, je te laisse te reposer.

Au même moment mon téléphone se mit à sonner, c'était Mame à l'appareil.

//• Conversation téléphonique•//

-Allô ?
-Tu viens pas travailler Karim ?
-Euh non en fait Mame j'ai oublié de te dire que j'avais décidé de ne plus travailler avec toi.
-D'ac....cord. Je te comprends. J'accepte ton choix.
-Merci.
-Karim ?
-Oui !
-Les jumelles ont finalement prit le vol d'aujourd'hui. Leur avion va atterrir vers 22 heures. Je compte sur toi pour aller les chercher.
-D'accord. Il y a pas de soucis. Je dirais à Paul de m'amener.
-En fait Fatima est....
-Fatima c'est bien l'une des jumelles n'est-ce pas ?
-Oui, elle est venue avec son copain. C'est ce que m'a raconté Khadija. M'explique t'elle après hésitations.




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Karim, De Talibé à Multimillionnaire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant