Karim, De Talibé à Multimillionnaire.

Chapitre 19 :

-Il y a de fortes chances vous avez dit donc ce n'est pas tout à fait sûr. De tout façon rien ne leurs arrivera en dehors de ce qu'Allah a prescrit pour eux. Dis je pour apaiser le coeur de Mame.
-Merci Karim. Qu'Allah te protège. Tu es vraiment un petit ange. Répond t'elle en tâtant mon visage afin de me faire un bisou sur le front.
-Amine. Bon on y va. Je crois que maintenant on a plus rien à faire ici. Vous ne pouvez rien faire pour elle non ?
-J'en suis navré. Dit il sincèrement.
-Vous n'avez pas de quoi l'être, vous avez fait tout ce qui est en votre pouvoir. Merci beaucoup. Renchéris je en lui tendant la main.
-Elle a raison finalement. Vous êtes un ange. Sourit il.

Je lui souris à mon tour ensuite je prends Mame par le bras pour la diriger convenablement même si elle avait désormais un bâton pour aveugle, je crois qu'elle n'a pas encore l'habitude donc ça viendra avec le temps.
Son cas m'attriste vraiment mais elle prenait tout cela avec sagesse, ça lui fait mal de perdre la vue ça c'est évident cependant elle ne laisse pas son mal paraître et s'attache à ce qu'il lui reste.

Je suis resté à ses côtés jusqu'à ce qu'elle s'endort après qu'elle est relue la Sourate Ar-Rahman puis je suis descendu au Salon pour prier et faire mes Dhikrs quotidiennes.

-Karim me hurla t'elle d'en haut.

Pris de peur j'accouru à la va vite pour monter dans sa chambre. Je la trouvais debout face à son armoire, tout ses habits se trouvaient par terre et elle continuait à faire tomber la dernière rangée qui restait.

-Oui Mame qu'est-ce qu'il y a ? Tu vas bien ? Tu as besoin d'aide ? Demandais je à la fois en la tenant par l'épaule.
-Non. Non ça va. Dit elle dégoûtée. Dans ma maison, je peux me déplacer toute seule, je connais toute les parcelles et je vis ici depuis des années alors merci. Ajoute t'elle en colère après avoir dégagé ma main de son épaule.
-Mais Mame qu'est-ce qui t'arrives voyons ? Pourquoi tu me parles comme ça ? Est-ce que j'ai fait quelque chose ?
-Oh c'est justement ce que je voulais te demander.
-Comment ça ?
-J'avais gardé 200.000francs dans mon armoire.
-Et ? Demandais je perdu.
-Et je ne le vois plus.
-C'est normale...je...je...veux dire tu as perdu la vue. Tu veux que je les cherche pour toi c'est ça ?
-Je savais... je savais qu'un homme ne pouvait pas être aussi bon c'est impossible, vous êtes tous pareils.
-Mais enfin de quoi tu parles ?
-Ce matin quand j'ai tout d'un coup vu tout en noir. Tu es allé chercher mon foulard n'est-ce pas ?
-Euh oui.
-Et mes foulards se trouvaient tous dans mon armoire, tout en bas, à la même place où j'avais mise mon argent.
-Ah ça oui. En fait quand je prenais un de tes foulards, l'argent est tombé par terre.
-Et tu m'as rien dit ?
-Puis je l'ai ramassé avant de le remettre à sa place initiale. M'expliquais je.
-Karim où est mon argent ?
-Je ne l'ai pas vu, je les remis à sa place puis je t'ai accompagné à l'hôpital. Attends tu m'accuses d'avoir volé ton argent ?
-Oui exactement.
-Écoute Mame, je suis peut être très pauvre mais jamais je ne prendrais ce qui n'est pas à moi encore moins quand il s'agit de toi. Pourquoi aurais je pris ton argent ? Dans quel but cela me servirais de te voler ?
-Pourquoi pas ? Tu as été très en colère contre moi ce matin lorsque je t'ai dit que tu n'étais pas toi même quand tu as épousé mes filles. C'est juste après que j'ai perdu la vue, et tu aurais bien pu prendre cet argent à mon insu juste pour te venger de moi. Narra t'elle.
-Comme tu l'as si bien dit ''j'aurais pu'' mais je ne l'ai pas fait parce que je crains Allah SWT et je crains de rendre compte le jour du jugement dernier sur de l'argent qui n'était pas à moi. Et pour tout te dire si j'avais voulu me venger de toi, je n'aurais pas pris ton argent, j'aurais attendu la venue de tes jumelles pour les violer ou les faire tomber enceinte puis les divorcer mais tout ça je ne le fais pas. Pourquoi ? Parce que je ne suis pas comme ça, je n'ai pas été élevé comme ça et je n'ai pas appris ça. Dis toi que tous les talibés et tous les pauvres ne sont pas des voleurs, il y en a des dignes qui préférons mourir que de devenir voleur, agresseur, délinquants...... Je croyais que tu me connaissais mais en fait je me rends compte que non, tu me déçois.
-Je te crois pas. On reconnait le coupable par son discours interminable.
-Tu fais fausse route dans ce cas.
-Je m'en fiche, je te crois pas. Tu n'es qu'un sale....
-Mame je te respecte, je voudrais pas en arriver avec toi à un stade où tu ne me reconnaîtras pas par mes insultes et mes mots vulgaires alors je te prie de rester respectueuse.
-Respectueuse envers un voleur, un arnaqueur qui s'est passé pour un ange afin de me prendre le peu d'argent qui me restait ?
-Je ne suis pas un voleur.
-Je ne te crois pas.
-Crois ce que tu veux.
-Tu sais quoi Karim moi j'en ai finit avec toi. Je vais envoyé Alassane de ce pas à la police et ça sera à eux que tu devras donner des explications aussi cynique.
-Je ne sais pas ce qui me fait le plus de mal entre le fait que tu n'es toujours pas su qui je suis et le fait que tu m'accuses de voleur.
-Tu es le seul à entrer dans ma chambre.
-Cela fait il de moi un voleur ?
-Évidemment, je ne vais quand même pas volé mon propre argent dis donc.
-D'accord. Je comprends. Rien de ce que je pourrais dire ne pourra te faire savoir que je n'ai pas volé ton argent n'est-ce pas ?
-Tout à fait.
-Je n'ai plus rien à faire ici alors. Souris je incrédule en hochant la tête.
-Sache que la police viendra à toi où que tu puisses être. Tâche de ne pas fuir hors du pays.
-Parfait ! Tu sais où j'habite, je les attendrais.
-Ok ! Reste t'elle sur sa position me laissant sortir de sa maison avec une déception horrible.

Je n'ai jamais été accusé de vol, c'est la toute première fois que ça m'arrive et vraiment c'est un sentiment qui fait mal. Comment peut-elle penser ça de moi qui suis comme un fils pour elle. Et même si je l'avais pris, franchement à quoi m'aurait servit cet argent bon c'est vrai que j'aurais pu investir sur un petit commerce mais elle aurait du savoir que je ne suis pas comme ça moi.

Vraiment je ne peux décrire le mauvais sentiment qui m'habite.

Arrivé dans ma chambre, je n'arrivais toujours pas à me remettre de l'accusation de Mame à mon égard.
Pour ne pas faire une chose que je pourrais regretter, je me mis à faire des prières, des invocations pour qu'Allah me vienne en aide car je commence à m'épuiser des épreuves qui m'arrive et pour terminer j'ai demandé à Allah de m'éloigner du chemin de l'égarement pour que quoi qu'il arrive je reste sur le bon chemin mais pour ça il me faut une personne, une personne qui de religion musulmane pourrait croire en moi, me soutenir et surtout m'assister.
Peu importe le sexe ou le physique de cette personne, moi je veux juste quelqu'un qui sera là pour moi et qui m'évitera de penser à des choses négatifs ou de faire des péchés.
Quelqu'un avec qui je pourrais aller à la mosquée, quelqu'un qui m'écoutera, qui comprendra mes maux. Je veux juste un conseiller, un bon ami de même religion que moi. Juste ça.

Parce que certes Paul est là mais avec lui c'est différent même si c'est devenu un frère pour moi, je ne peux parler de l'lslam et de ce qui l'englobe avec lui car il n'y comprends pas grand chose. Bref j'espère juste qu'Allah exaucera ce rêve pour moi, peu importe le temps que ça prendra, je l'attendrais.

-Karim. Me dit Véro. Mais qu'est-ce que tu as fait ?
-Rien. Pourquoi ?
-Je viens juste de l'école, j'ai trouvé des policiers qui cherchaient après toi. Ils ont un mandat d'arrêt je crois. Répond t'elle peureuse.

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