16 • Aimer les filles à la française

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Michael

Je fixai le plafond depuis dix minutes, maintenant. Je venais juste de me lever après une nuit difficile et très courte. Et pourtant je n'étais pas fatigué. Il devait être aux alentours de onze heure, le soleil rayonnait à travers la fenêtre, et je souriais en pensant à elle.

– Est-ce que je peux rester avec toi ?

Celle qui venait de me demander ça, c'était Janet, ma petite sœur d'à peine 9 ans. C'était la plus jeune, et aussi probablement celle avec qui je m'entendais le mieux.

– Bien sûr, que tu peux ! lui souris-je.

Rassurée, elle m'adressa un large sourire et se précipita sur mon matelas, à mes côtés.

– En fait, je me suis disputée avec Marlon... avoua-t-elle la tête basse.

– Pourquoi ? m'inquiétai-je.

– Parce que je voulais aller jouer au baseball avec eux, mais d'après lui, les filles à ce jeu-là.

– L'écoute pas, Donkey, ça existe pas les sports seulement pour les garçons, la consolai-je.

Elle me sourit et je vins la prendre dans mes bras.

– Michael ? brisa-t-elle le silence.

– Hm ?

– T'aimes bien les filles ?

Je fronçai les sourcils et me reculai pour la dévisager.

– Bien sûr, pourquoi ?

– C'est Jermaine. Quand je leur ai reproché que leur équipe n'aimait pas les filles, il m'a répondu en rigolant que c'était pas vrai, que leur équipe aimait les filles, et que c'était toi qui les aimais pas. Et tout le monde a ri.

Je rougis instantanément.

– Pourquoi il a dit ça ? insista-t-elle avec innocence.

– Jermaine croit que je suis amoureux des garçons, lui expliquai-je en riant nerveusement.

– Et c'est vrai ?

– Je ne pense pas. Je suis déjà amoureux d'une fille, lui confiai-je à voix basse.

Son visage s'illumina et sa mâchoire tomba.

– De qui ?! De qui ?! De qui ?! répéta-t-elle toute excitée.

Je rigolais franchement, en tentant de la faire taire.

– Chut ! Tu vas affoler tout le monde ! Elle s'appelle Alex. Elle est chez sa grand-mère qui habite la maison d'à côté, lui racontai-je à mi-voix.

Ses yeux brillaient d'excitation, j'espérais qu'elle serait discrète.

– Janet, tu n'en parles à personne. Ni aux frères et sœurs, ni à tes copines ou à maman. Et surtout pas à Joe. C'est compris ?

– Promis, juré.

Je crois qu'elle avait compris que lorsque je l'appelais par son prénom, c'était que j'étais très sérieux.

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