18 • Illusioniste

311 24 11
                                    

Michael

– Michael s'en va retrouver son amoureuuuuse !!! chantonna Janet.

– Hey, la jalouse, lâche-moi la grappe, tu veux ?

Comme réponse, elle me tira la langue, geste que je lui rendis avant de claquer la porte. Je me dirigeai à toute allure vers la maison d'à côté pour frapper à la porte en bois clair.

– C'est ouvert ! entendis-je une voix étouffée par l'épaisseur de la porte.

J'osai donc abaisser la poignée et pousser la lourde porte pour entrer dans la vieille maison qui sentait une odeur assez particulière et indescriptible, mais que j'associais toujours à Alex.

– Tu cherches Alex ? me surprit la même voix.

Je me retournai vers la vieille dame qui ajustai son gilet en me souriant gentiment.

– Euh... Oui... lui rendis-je timidement son rictus.

– Elle est dans sa chambre, tu peux aller la rejoindre si tu veux.

– Merci madame...

J'avais déjà entamé ma marche pour retrouver Alex lorsqu'elle m'interpella une dernière fois :

– Tu me la chagrines pas, hein !

Les joues brûlantes, je me tournai vers elle.

– Jamais, m'dame, ris-je nerveusement.

Je frappai avec appréhension à sa porte. Je me demandais comment j'allais lui dire bonjour. Devais-je simplement la saluer de loin ? Lui laisser un bisou sur la joue ? Ou l'embrasser plus franchement ? Évidemment, je priais pour que la dernière option soit la bonne, mais je ne voulais pas non plus que finalement, elle me repousse et que je me retrouve embarrassé au plus haut point.

– Oui ?

J'ouvris. Elle était au milieu de la pièce, en train de finir de faire son lit, plaçant son pyjama sous son oreiller. Lorsqu'elle me vit, elle sembla surprise, puis ses joues s'empourprèrent.

– Oh... Hey... ! sourit-elle aussi timide que moi.

– Hey... T'es prête ?

– Pour ?

Je plissai les yeux.

– Tu pensais quand même pas que j'abandonnerais si facilement ?

Au lieu de me rétorquer quelque chose, elle enfila rapidement ses tennis et prit une veste pour m'accompagner jusqu'à la sortie.

– On sort, mamie, annonça-t-elle.

Tandis qu'elle disait cela, je détaillais les traits de son visage. Presque inconsciemment, je glissai ma main dans la sienne. Elle me lança rapidement un regard perdu, mais détourna les yeux aussi vite comme si de rien n'était.

– Je la veux en un seul morceau ! m'adressa Holloway.

– Moi aussi, m'dame ! ris-je avant de me mordre la lèvre inférieure, gêné par mes propres mots. À demain !

SummerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant