Chapitre 12

1.1K 63 0
                                    

Hans

Alongé sur le canapé les yeux fixés sur le plafond, je pensais. Le jour commençait à pointer le bout de son nez et je n'avais pas dormi. J'étais trop chamboulé pour fermer l'œil.

La couverture que Marie-Irène m'avait prêté couvrait l'entièreté de mes jambes, ma tête posée sur l'accoudoir. La fatigue commençait à me faire piquer du nez. Sans m'en rendre compte je m'étais assoupi.

Je fus réveillé par la douce odeur sucré du chocolat chaud. Quand j'eus ouvert les yeux je rencontrais le visage resplendissant de Marie-Irène, elle me regardait assise au sol tenant entre ses doigts une tasse qui émanait de la fumée.

Elle me souriait comme à son habitude. Je me relevai entre deux baillements avant de lui faire face la couverture callée sous mes aisselles pour cacher mon torse nu.

Sa main me tendit la tasse remplit de mixture chaude que je pris immédiatement :

- Vous avez bien dormi ? Demanda-t-elle de sa voix mélodieuse.

- Oui bien et vous ? Fis-je en lui offrant le plus tendre des sourires.

- Je n'ai pas dormi, je n'ai pas réussi. Et je voulais vous remercier pour tout ce que vous avez fait pour moi je vous en suis encore plus reconnaissante.

Elle ne me laissa pas le temps de lui répondre, elle partait déjà en direction de la cuisine. J'en profitai pour m'habiller avant de la rejoindre.

Ce jour là je devais aller au travail, mais je n'avais pas la motivation. J'aurais aimé rester au près d'elle, la réconforter. Même si elle paressait forte je savais qu'elle avait mal, qu'elle était anéantie.

La mort nous rappelle que nous ne sommes que de passage sur terre.

Je voulais rester la soutenir comme avait fait mon frère pour moi le jour de la mort de notre mère. C'était décidé je viendrai lui rendre visite tous les jours pour l'aider psychologiquement. Je tenais beaucoup trop à elle pour la laisser affronter tout ça sans l'aide de personne.

Je ramenai la tasse vide du chocolat qui était délicieux. Elle la lava aussitôt :

- Que tu faire aujourd'hui ?

Elle s'arrêta net dans l'action avant de reprendre :

- Je dois faire le service au bar du village mais je ne commence pas avant cet après-midi, et toi ?

Tout son corps se remplissait d'une sorte d'émotion similaire à l'espoir. Son regard restait suspendu à mes lèvres :

- Je devoir partir au poste.

Elle était déçue, je le sentais au plus profond de mon cœur et je ressentais la même sensation :

- Si cela ne vous dérange pas je pourrais vous rendre visite.

Son regard s'illumina :

- Bien sûr j'en serais ravie.

La voir heureuse était le plus beau des cadeaux. L'heure au cadrant de ma montre m'indiquait que je devais la quitter. J'avais l'impression de partir en coup de vent mais j'étais obligé.

À l'extérieur la brise fraîche me fouetait le visage. Avec nostalgie j'avançais dans les rues, les ruelles.

Les jours passèrent et j'avais tenu ma promesse. Je venais lui rendre visite fréquemment.

Tu tomberas avec moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant